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Les cinq voies de contrôle de l’information en ligne

Écrit par Lu Chen, Epoch Times
16.06.2014
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  • Le Parti communiste chinois contrôle étroitement l’Internet chinois grâce à cinq approches principales (Frederic J. Brown/AFP/Getty Images)

Selon les médias fidèles au Parti communiste chinois, Internet est devenu le «premier champ de bataille idéologique.» Maintenir le contrôle de la guerre idéologique a toujours été une priorité pour le régime chinois au pouvoir.

Le régime chinois a donc pris des mesures systématiques pour contrôler les informations et l’opinion publique sur Internet.

«Il n’y a aucun espoir de voir la vérité des choses sur Internet en Chine,» a commenté l’analyste Hong Yuning pour la télévision NTD.

Hong Yuning a décrit les «5 mauvais tours» que le Parti utilise pour gérer l’Internet. Voici résumés ici ces 5 points.

Effacer les informations

La première méthode est de maintenir le contrôle sur les services de gestion d’Internet dans les entreprises et organisations en ligne. Ceux-ci doivent surveiller jour et nuit leurs sections de commentaires, la diffusion des informations et autres blogs pour empêcher toute «information nuisible» de circuler.

Les messages considérés «nuisibles» (c’est-à-dire défavorables aux autorités) sont donc rapidement censurées.

Pour renforcer ce processus, les autorités chinoises ont créé l’an dernier une nouvelle loi visant à encadrer l’expression sur Internet, stipulant que toute personne publiant des «rumeurs» qui seront repostées plus de 500 fois, pourra être reconnue coupable de «diffamation» et risque une peine de prison.

Le régime a puni de nombreux commentateurs sur Internet en utilisant ces lois, le cas le plus connu étant Qin Huohuo (pseudonyme) qui a été condamné à trois ans de prison pour s’être exprimé au sujet de la corruption sur les médias sociaux.

L’armée de commentateurs des «50 cents»

Alors que les censeurs d’Internet effacent les commentaires, une bande de commentateurs baptisée «armée des 50 cents» sème ses remarques positives au nom des autorités.

Cette appellation provient du fait que chaque commentateur est rémunéré 50 cents pour chaque message posté (bien que le salaire qui leur est versé n’est pas certain et varie probablement)

Ces «50 cents» remplissent régulièrement la section de commentaires des articles d’informations controversées, en essayant de noyer les visions critiques ou de balayer les réflexions indépendantes en utilisant des techniques psychologiques de pensée de groupe.

Les autorités chinoises ont donné un nom officiel à cet emploi: «gestionnaire d’opinion publique sur Internet». Des programmes et des cours de formation sont proposés à des individus correspondant au profil de l’emploi et leur enseignent comment manipuler l’opinion publique et créer un environnement plus favorable au Parti communiste.

Selon les médias chinois, plus de 2 millions de ces «gestionnaires d’opinion publique» ont été certifiés l’an dernier. D’autres sont en cours de formation.

Contrôler les sujets brûlants

Les titres d’informations qui promettent de devenir populaires font l’objet d’une attention particulière des autorités de la propagande du Parti communiste. Les articles qui ont une pensée trop négative envers le régime sont rapidement neutralisés, tandis que les grands titres des principaux sites web comme Baidu et Sina sont souvent réservés à la propagande du Parti.

Le but est de maintenir un environnement global d’Internet qui soutienne le pouvoir du parti communiste et donne l’impression à l’internaute lambda que le parti jouit d’un large soutien. Hong Yuning ne croit pas en l’efficacité de ce système: «Il ne fait que se tromper lui-même et tout le monde s’en fiche un peu.»

Construire des cellules du Parti

Le Parti communiste chinois est une organisation léniniste qui selon sa propre théorie du pouvoir, cherche à pénétrer chaque aspect de la société pour y renforcer son contrôle. Il assure également le contrôle sur les entreprises Internet au travers de son appareil d’État.

Au moins neuf grandes entreprises Internet ont établi des comités de Parti qui appliquent la ligne directe du Parti du contrôle idéologique et politique sur ces entreprises. Les comités transmettent les nouveaux messages théoriques du Parti et influencent ou dictent les décisions personnelles tout en surveillant les employés pour assurer qu’ils ne retiennent pas de mauvaises pensées envers le régime.

Selon les médias chinois, quelques-unes des entreprises Internet comprenant des cellules du Parti sont Baidu, Sina et Kaixin.

Souvent, le président de ces comités du Parti sont des cadres de haut rang qui prennent les décisions commerciales. Ce système est l’une des clés avec lesquelles le Parti communiste peut maintenir le contrôle sur les entreprises technologiques qui ne sont pas directement affiliées à l’État.

Bloquer les sites web de l’étranger

Un nombre indéfini de sites web étrangers – des milliers, voire plus – sont bloqués par le «grand pare-feu Internet». Parmi les sites que les citoyens chinois ordinaires ne peuvent pas visiter se trouvent les médias sociaux comme Facebook, Twitter et Youtube, ainsi que des sites web associés aux droits de l’homme en Chine, le militantisme tibétain, la persécution du Falun Gong et des dizaines d’organisations d’informations.

Le site web d’Epoch Times est bien entendu aussi bloqué.

Version en anglais: Five Ways That China Controls the Internet

Epoch Times est publié en 21 langues et dans 35 pays.

 

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