De l’énergie pour le développement en Afrique

28 mai 2015 01:48 Mis à jour: 31 mai 2015 23:04

 

Le dernier désastre maritime ayant coûté la vie à plusieurs centaines de migrants africains a soulevé l’épineuse question de l’immigration en Europe. De nombreuses propositions immédiates ont vu le jour, suggérant un meilleur contrôle aux frontières, plus de moyens, des quotas, voire la redéfinition de l’espace Shengen. L’UE a récemment repris le flambeau pour essayer d’apporter une solution globale, cependant celle-ci se retrouve orientée vers les conséquences de l’émigration massive, sans s’attaquer au fond du problème : un meilleur développement économique du continent africain.

Le rapport sur le développement de l’Afrique de la Banque Africaine de développement avance en 2014 une moyenne de 5 % de croissance pour l’ensemble du continent africain. Dans le même temps, en se basant sur les projections démographiques actuelles, en 2050 le continent africain aura vu sa population multipliée par 10 en l’espace d’un siècle. À la même échelle en France, nous serions 240 millions sur le territoire.

« L’énergie qui n’était qu’un sujet parmi d’autres, s’impose désormais en amont du reste, comme un préalable. »– Jean-Louis Borloo

Le rapport stipule une nécessité de construction d’infrastructures interrégionales avec la création d’emplois productifs. De nombreuses zones subsistent en effet sans électricité et seulement 10 % des habitants ruraux y ont accès. Pour combler cette carence et apporter une solution durable aux Africains, le projet de la fondation « Énergies pour l’Afrique » a pour vocation d’apporter l’électricité au continent.

Il faudrait en effet 5 milliards d’euros par an pour faire prospérer le continent, un dynamisme économique qui pourrait apporter un accès généralisé à l’électricité. L’énergie à disposition pourra faciliter l’accès à l’eau potable dont la carence est la première cause de mortalité en Afrique. L’automatisation des puits et l’acheminement des ressources sont facteur de développement de l’agriculture, des entreprises et de la création d’emplois et de richesses.

Pour Jean-Louis Borloo, à l’origine de la fondation, « en Afrique l’énergie qui n’était qu’un sujet parmi d’autres, s’impose désormais en amont du reste, comme un préalable ». L’électricité est un « bien public » a-t-il ajouté, celui-ci nécessite des outils administratifs et logistiques ainsi qu’une ingénierie publique en état de marche.

Le projet dont il est ambassadeur déblaie le terrain pour la mise en place d’une politique commune énergétique à l’échelle du continent africain, à l’image de l’Union pour le charbon et l’acier à l’origine de la création de l’Europe. La fondation rassemble plusieurs dizaines d’entreprises et d’ONG prêtes à investir durablement dans les projets de développement du continent africain.

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