Le gouvernement russe n’était pas la source de Wikileaks

24 décembre 2016 10:10 Mis à jour: 25 décembre 2016 19:27

Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks a réaffirmé dans une interview que les pirates russes n’étaient pas à l’origine des emails sur les démocrates que son organisation avait divulgué pendant la campagne électorale. « Notre source n’est pas le gouvernement russe », a-t-il déclaré à la chaîne américaine Fox.

Il a ensuite ajouté que WikiLeaks détenait des informations sur Donald Trump et le Comité National Républicain, mais que ces mêmes informations « étaient déjà rendues publiques ailleurs ».

Pour Assange, ce sont les médias traditionnels et non la Russie, qui sont responsables de la victoire de Trump. « Ils sont de plus en plus inintéressants. Je pense que Trump a même déclaré que dans cette élection, c’étaient des tigres en papier. Ce sont les publications diffusées sur Internet qui informent directement les gens », a déclaré Assange aux médias.

Plus tard, il a déclaré que s’il y avait plus de journalistes honnêtes aux États-Unis, les emails de WikiLeaks auraient provoqué « un scandale plus grand que celui du Watergate ». « Le degré de partialité qu’ils ont  affiché au cours du processus électoral, et cela des des deux côtés — en particulier la presse libérale — la lecteurs l’ont remarqué, l’on senti. Ces derniers n’aiment pas qu’on leur donne des leçons ni qu’on leur dise ce qu’ils doivent faire, et ils se rebellent », a analysé Assange. « Je pense que c’est l’autre raison pour laquelle Trump a gagné, mais personne n’en parle. Ce type de harcèlement venant des médias libéraux des États-Unis — et la nature des publicités que Hillary Clinton mettaient en place — ont vraiment exaspéré les gens, parce que c’était comme si ces gens qui avaient déjà beaucoup de pouvoir social vous disaient quoi faire, donc vous décidez de faire le contraire. »

Selon plusieurs rapports des médias, comme le Washington Post, la CIA a prétendu que la Russie avait essayé d’influencer l’élection en faveur de Trump par le biais d’un piratage. Trump et le Kremlin ont nié les revendications. Le directeur de la CIA, John Brennan, a envoyé une lettre à son personnel, affirmant que le directeur du FBI, James Comey, était d’accord avec les allégations de la CIA. Aucun des deux fonctionnaires n’a confirmé publiquement ces assertions.

Craig Murray, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Ouzbékistan et agent de WikiLeaks a déclaré qu’il n’a reçu aucune fuite par e-mail, « des Russes ».

D’après lui, les courriels ont été adressé à l’organisation anti-secret par l’intermédiaire d’Américains qui avaient accès à l’information par des voies légitimes. Les informateurs, a-t-il ajouté, ont été poussés à divulguer les emails par « dégoût au vue de la corruption de la Fondation Clinton et du penchant des élections primaires à défavoriser Bernie Sanders ».

Murray a révélé avoir reçu un paquet d’une source lors d’une rencontre clandestine près de l’Université américaine, dans une zone boisée de Washington, D.C. « Peu importe que les Russes aient ou non piraté la DNC, les documents publiés par Wikileaks ne provenaient pas de là », a-t-il insisté.

Version anglaise : Julian Assange of Wikileaks Says Russian Government Wasn’t His Source

 

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