« Votre corps n’a pas besoin de sucre ajouté », a déclaré le Dr Jason Fung, néphrologue spécialisé dans l’inversion du diabète de type 2, à Epoch Times.
Malgré cette réalité, si vous suivez un régime alimentaire standard, il est probable que vous consommez beaucoup de sucre ajouté. Si vous décidez de supprimer ces sucres de votre alimentation, à quelques exceptions près, vous constaterez des changements inattendus.
1. Une énergie accrue et durable
J’appelle souvent les sucres « le grand trompeur » », a déclaré le Dr Becky Gillaspy, chiropraticienne et auteur du livre « Intermittent Fasting Diet Guide and Cookbook », lors d’un entretien avec Epoch Times. Elle a expliqué que les sucres ajoutés se décomposent rapidement en sucres simples, ce qui procure une bouffée d’énergie rapide, « mais qu’ensuite ils se retournent et nous privent de cette énergie ».
Au cours des premiers jours suivant l’arrêt de la consommation de sucres ajoutés, nous pouvons ressentir un certain inconfort. Selon le Dr Gillaspy, cela est dû au fait que l’organisme s’est habitué à compter sur l’énergie rapide fournie par le sucre et, par conséquent, en éprouve le besoin.
Cependant, l’organisme reçoit progressivement une énergie plus stable et plus durable lorsque nous passons à l’obtention de glucides et d’autres nutriments à partir d’aliments naturels et de céréales complètes.
De nombreuses personnes se sentent plus énergiques après avoir cessé de consommer du sucre pendant un certain temps.
Le corps s’adapte rapidement et peut fonctionner avec le carburant le plus disponible. « Notre métabolisme passe d’un meilleur brûleur de sucre à un meilleur brûleur de graisse », explique le Dr Gillaspy. Cela se traduit par un niveau d’énergie plus soutenu, une flexibilité métabolique accrue et une réduction des fringales.
« Votre organisme se réinitialise et devient un organisme qui n’a pas besoin de sucre », explique le Dr Fung.
2. Amélioration de la sensibilité à l’insuline
Une glycémie stable est un avantage naturel de l’arrêt du sucre, et ce qui est encore mieux, c’est que l’arrêt du sucre améliore également la résistance à l’insuline.
Un apport élevé en sucre augmente la glycémie, ce qui incite le pancréas à libérer davantage d’insuline pour transporter le sucre dans les cellules, y compris les cellules adipeuses. Si cela se produit souvent, nos cellules commencent à résister aux demandes de l’insuline d’absorber ce sucre, le laissant dans la circulation sanguine où il pose des risques importants pour la santé.
Selon une étude de synthèse (pdf) publiée dans Advances in Clinical and Experimental Medicine en 2019, la prévalence de la résistance à l’insuline varie de 10 à 30 % parmi différentes populations.
Une étude précédente menée par l’Université de Californie du Sud a montré que la réduction de l’apport en sucres ajoutés de 40 grammes et la diminution de l’apport calorique provenant des sucres ajoutés de 5 % peuvent entraîner une diminution de 20 % de la sécrétion d’insuline. Une autre étude menée sur la base de données de la National Health and Nutrition Examination Survey a révélé que chaque boisson sucrée de 25 cl augmente la résistance à l’insuline de 6 %.
L’insuline à jeun est l’un des marqueurs utilisés pour mesurer la résistance à l’insuline. Une étude portant sur 2 500 adultes a montré que ceux qui ne consommaient pas de boissons sucrées avaient des taux d’insuline à jeun plus faibles que ceux qui en consommaient.
3. Réduction de l’inflammation et de la douleur
« Le meilleur aspect de l’arrêt du sucre est l’absence de douleur », a déclaré avec gratitude Pat, une photographe, au Dr Gillaspy. Elle souffrait auparavant de graves douleurs articulaires et musculaires, au point d’abandonner son travail de photographe, qui l’obligeait à rester debout toute la journée. Aujourd’hui, « la Pat de 52 ans n’a rien à envier à l’ancienne Pat de 35 ans », a déclaré le Dr Gillaspy.
La consommation excessive de sucre déclenche la libération de substances pro-inflammatoires dans l’organisme. Une étude portant sur près de 10.000 adultes en Angleterre a montré que les personnes qui consommaient davantage de sucre ajouté dans les boissons, le thé, le café et les céréales présentaient des taux plus élevés de marqueurs inflammatoires dans le sang.
Des travaux de recherche dans le domaine de l’immunologie a montré qu’il était urgent de comprendre l’impact d’une consommation excessive de sucre sur le développement des maladies inflammatoires humaines. Des niveaux élevés de sucre dans l’alimentation peuvent entraîner la polyarthrite rhumatoïde, la sclérose en plaques, le psoriasis, des maladies inflammatoires de l’intestin et l’inflammation chronique de bas grade.
4. Une gestion du poids plus facile
Il est plus facile de perdre du poids après avoir cessé de consommer du sucre
Jessica Russo, psychologue clinicienne exerçant en cabinet privé à Philadelphie, a mentionné lors d’un entretien avec Epoch Times que l’un de ses patients, qui avait lutté contre les crises de boulimie et l’excès de poids, a perdu 5 kg en un mois après avoir supprimé les sucres ajoutés et autres glucides raffinés.
Une autre personne qui a réussi à perdre 25 kg a expliqué au Dr Gillaspy qu’elle avait perdu la majeure partie de son poids après s’être sérieusement engagée à arrêter le sucre.
Le sucre stimule la sécrétion d’insuline, et des niveaux élevés d’insuline favorisent le stockage des graisses ; c’est pourquoi la résistance à l’insuline rend la perte de poids plus difficile. Un régime pauvre en sucre entraîne une baisse des niveaux d’insuline, ce qui, à son tour, encourage les cellules à libérer les graisses.
Une méta-analyse évaluant plus de 60 études, publiée dans le British Medical Journal, a indiqué que la réduction de la consommation de sucre alimentaire entraînait une perte de poids moyenne de 0,80 kilogramme. Une autre étude de cohorte prospective portant sur plus de 120.000 personnes a révélé que la consommation de boissons sucrées entraînait une prise de poids continue pouvant aller jusqu’à un kilo sur quatre ans, tandis que la consommation d’une boisson sucrée de moins par jour réduisait la prise de poids annuelle d’environ 25 %.
5. Amélioration du bien-être mental
Jessica Russo a expliqué que le sucre appauvrit la vitamine B, qui est cruciale pour le cerveau humain. Une carence en vitamine B peut entraîner une diminution de la clarté cognitive et une baisse des capacités de réflexion, ce qui est également l’une des raisons pour lesquelles la consommation de sucre peut provoquer de l’irritabilité.
Selon Jessica Russo, la dépression et l’anxiété sont liées à l’inflammation. L’élimination du sucre et la réduction de l’inflammation tendent à rendre les individus plus détendus et plus optimistes. Nous remarquons souvent cette différence lorsque nous y prêtons un peu plus attention. Par conséquent, lorsque nous nous sentons déprimés, nous pouvons nous demander si cela est dû à une consommation excessive de sucre.
Une étude publiée dans Frontiers in Public Health en 2023 et portant sur environ 16.000 adultes obèses a révélé que les personnes ayant un apport total en sucre plus élevé dans leur régime alimentaire présentaient une plus grande prévalence de symptômes dépressifs. Les personnes dont l’apport total en sucre était le plus élevé présentaient un risque de dépression 50 % plus élevé que celles dont l’apport était le plus faible, une conclusion corroborée par d’autres méta-analyses et études de cohortes.
6. Sensibilité gustative accrue
Lorsque les gens s’habituent à manger moins d’aliments sucrés, ils se rendent souvent compte qu’ils n’ont pas besoin d’autant de goût sucré.
« L’une des choses qui choquent le plus les gens lorsqu’ils abandonnent le sucre, c’est qu’ils perdent leur goût pour le sucre », a déclaré le Dr Gillaspy. Jessica Russo a également noté que de nombreuses personnes trouvent le goût des aliments très sucrés désagréable après avoir réduit leur consommation de sucre.
En effet, lorsqu’on suit un régime riche en sucre, les réponses chimiques du cerveau et les papilles gustatives peuvent s’émousser face au goût sucré ; cependant, la suppression du sucre peut restaurer leur sensibilité, ce qui nous permet de retrouver une sensation de satisfaction avec de plus petites quantités de sucre.
« L’abandon du sucre ouvre tout un monde de saveurs nouvelles pour des aliments que l’on n’aurait jamais appréciés auparavant », a déclaré le Dr Gillaspy en citant sa propre histoire en exemple. Lorsqu’elle était plus jeune, elle avait une forte dépendance au sucre et était en surpoids, et des aliments comme les choux de Bruxelles et la choucroute n’auraient jamais trouvé leur place dans son assiette. Cependant, après avoir arrêté les sucres ajoutés, elle a pris goût à ces aliments et les a trouvés incroyablement délicieux.
7. Amélioration ou inversion de la stéatose hépatique
Une consommation excessive de sucre entraîne une stéatose hépatique, « essentiellement en raison de la façon dont le fructose est métabolisé », explique le Dr Fung.
Selon lui, lorsqu’on parle de sucre, il s’agit généralement de saccharose, qui comprend une molécule de glucose et une molécule de fructose. Alors que toutes les cellules de l’organisme peuvent utiliser le glucose comme source d’énergie, le fructose ne peut être utilisé par aucune cellule. Au lieu de cela, il va directement dans le foie, où une partie est transformée en graisse.
« Le fructose est donc bien plus nocif que le sucre ordinaire », souligne le Dr Fung. Ils sont bien pires que les calories vides ou même que l’amidon ordinaire. C’est pourquoi il est essentiel d’arrêter le sucre pour prévenir la progression de la stéatose hépatique.
Une étude publiée dans Gastroenterology et portant sur des enfants et des adolescents a montré que, lorsque l’apport calorique total restait le même, la réduction de l’apport en fructose pendant neuf jours consécutifs (contrôlée à 4 % des calories totales) pouvait faire baisser le pourcentage médian de graisse hépatique de 7,2 % à 3,8 %. En outre, la conversion du fructose en graisse dans le foie a diminué de manière significative. Dans un autre essai de huit semaines, la restriction de la consommation de sucre alimentaire a entraîné une réduction de la conversion du fructose en graisse hépatique d’environ 35 % à environ 24 %.
Une étude publiée dans le British Medical Journal Open en 2017 suggère qu’une réduction de 20 % de la consommation de sucre ajouté pourrait réduire la prévalence de la stéatose hépatique, de la cirrhose et du cancer du foie. Une réduction de 50 % de la consommation aurait un effet proportionnel encore plus important.
8. Amélioration de la santé intestinale et de l’immunité
Nombreux sont ceux qui ne réalisent pas que l’inconfort digestif ou les rhumes fréquents peuvent être attribués à une consommation excessive de sucre.
Des résultats de recherche suggèrent que le sucre alimentaire affecte les cellules immunitaires de l’intestin, entraînant le remplacement des bactéries bénéfiques par des bactéries nocives. En outre, l’organisme modifie le microbiote intestinal pour détoxifier les toxines résultant d’une consommation excessive de sucre, ce qui perturbe l’équilibre naturel. Cette perturbation réduit l’intégrité de l’épithélium intestinal et l’immunité des muqueuses. En outre, une consommation excessive de sucre et une glycémie élevée peuvent accroître la perméabilité de l’intestin, ce qui compromet la barrière protectrice de l’intestin et accroît la vulnérabilité aux infections.
Jessica Russo a également souligné que la consommation de sucre peut réduire les niveaux de zinc dans l’organisme, ce qui est crucial pour le système immunitaire.
9. Amélioration de la santé de la peau
L’arrêt du sucre pourrait être l’approche la plus simple et la plus rentable pour paraître plus jeune et éliminer les imperfections du visage et de la peau.
Le sucre subit des réactions d’oxydation avec les protéines dans notre corps, produisant des produits finaux de glycation avancée (AGE). Les AGE constituent un groupe complexe de substances et, à l’exception de certains composants individuels, ils sont généralement toxiques pour l’organisme et peuvent s’accumuler dans les tissus.
Avec le temps, des problèmes de peau peuvent apparaître, tels que le brunissement, le jaunissement, le manque d’élasticité et des rides plus profondes.
Les AGE peuvent également provoquer des changements internes dans la peau. Ils entravent la cicatrisation des plaies, perturbent le fonctionnement des cellules cutanées, induisent l’apoptose et déclenchent des inflammations.
L’arrêt du sucre favorise non seulement une peau plus saine et plus jeune, mais réduit également les toxines dans l’organisme, prévenant ainsi les maladies liées à l’âge.
Les AGE peuvent contribuer aux maladies liées à l’âge, y compris les troubles neurodégénératifs, l’athérosclérose et des conditions inflammatoires chroniques. L’accumulation des AGE est accélérée dans des conditions telles que la résistance à l’insuline et le diabète, ce qui entraîne une série de comorbidités.
10. Réduction du risque de maladies métaboliques chroniques
Après avoir cessé de consommer du sucre pendant un certain temps, vous constaterez une amélioration de plusieurs marqueurs sanguins, principalement liée à la réduction de la consommation de fructose.
La moitié du saccharose est constituée de fructose, tandis que le sirop de maïs à haute teneur en fructose, largement utilisé dans les aliments transformés, contient de 42 à 55 % de fructose.
Des données cliniques suggèrent qu’un régime riche en fructose peut entraîner un excès de lipides dans le sang et des maladies métaboliques connexes.
En outre, le métabolisme hépatique du fructose entraîne une augmentation de l’acide urique, précurseur de la goutte. Une étude de cohorte à grande échelle a confirmé que la consommation fréquente de boissons sucrées et un apport élevé en fructose sont associés à un risque élevé d’acide urique et de goutte.
Compte tenu des liens néfastes entre la consommation de sucre alimentaire et divers problèmes endocriniens et métaboliques, une étude publiée dans le British Medical Journal en 2023 a clairement déclaré : « Aucune preuve fiable ne montre d’associations bénéfiques entre la consommation de sucre alimentaire et les résultats en matière de santé. »
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