Le parquet sud-coréen a requis lundi 12 ans de réclusion à l’encontre de l’héritier de l’empire Samsung dans le retentissant scandale de corruption qui a causé la chute de l’ex-présidente Park Geun-Hye.
Lee Jae-Yong, vice-président de Samsung Electronics et fils du président du groupe Samsung, Lee Kun-Hee, est accusé d’avoir soudoyé la confidente de l’ombre de l’ex-présidente.
M. Lee était le « bénéficiaire ultime » des délits commis lors de ce scandale, a déclaré le procureur.
L’héritier du conglomérat géant est accusé aux côtés de quatre autres cadres dirigeants du groupe d’avoir payé des millions de dollars en échange de faveurs présidentielles, en particulier pour obtenir l’aval des autorités à une fusion controversée en 2015.
« Les prévenus entretenaient des liens rapprochés avec le pouvoir et cherchaient à obtenir des bénéfices personnels », a dit le procureur.
M. Lee, 49 ans, dirige de fait depuis la crise cardiaque de son père en 2014 le vaste « chaebol », comme sont appelés en Corée du Sud les conglomérats géants, dont le navire amiral, Samsung Electronics, est le premier fabricant mondial de smartphones.
Pour sa défense, l’héritier avait fait valoir la semaine dernière qu’il ne jouait aucun rôle dans les prises de décision du groupe et qu’il « écoutait la plupart du temps les autres cadres ».
Ses avocats arguent que l’accusation ne tient pas debout et que les prévenus n’ont jamais rien cherché à obtenir en retour des sommes versées.
Le jugement est attendu dans le courant du mois.
Mme Park a été formellement destituée de ses fonctions en mars. Au cœur du scandale, Choi Soon-Sil, son amie de 40 ans, accusée de s’être servie de son influence pour soutirer près de 70 millions de dollars à diverses entreprises et se mêler des affaires de l’État.
Mme Choi est elle-même en procès, ainsi que l’ancienne présidente. Celle-ci est poursuivie pour 18 chefs, y compris coercition, abus de pouvoir et corruption. Elle est aussi accusée d’avoir permis à Mme Choi, qui n’avait aucune fonction officielle ni habilitation de sécurité, d’avoir eu son mot à dire dans les affaires du gouvernement.
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