Des guides de pédophilie, des vidéos, des photographies aux images insoutenables, ont été découverts à son domicile.
Pierre-Yoann Y. un policier accusé d’avoir violé ou agressé sexuellement plusieurs enfants, dont des bébés, et partagé des images pédopornographiques sur internet entre 2011 et 2018, a été condamné le 5 mars à 18 ans de prison par la cour d’assises des Yvelines.
Dans ce procès particulièrement sordide, qui se déroulait à huis clos depuis lundi, le parquet de Versailles avait requis vingt ans de réclusion criminelle pour viols sur mineurs et détention, diffusion et enregistrement d’images pédopornographiques contre ce fonctionnaire des Hauts-de-Seine, qui a été reconnu coupable d’avoir agressé une dizaine d’enfants et de nourrissons, appartenant à sa famille ou son entourage.
Il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux-tiers, une obligation de suivi pendant 20 ans, une interdiction de travailler en contact avec des enfants et une injonction de soins.
« Par la peine de prison et les mesures complémentaires, la cour criminelle a pris le soin d’utiliser tous les moyens juridiques et judiciaires pour que de tels faits abjects ne se reproduisent plus », a réagi Me Céline Astolfe, avocate de la Fondation pour l’enfance, qui s’était constituée partie civile.
Des « guides de pédophilie » retrouvés à son domicile
Lors de la perquisition du domicile de l’accusé à Mantes-la-Jolie (Yvelines) en mars 2018, les enquêteurs avaient découvert plus de 234 000 photographies et près de 7000 vidéos à caractère pédopornographique, certaines prises ou tournées par lui. Ces images, « difficilement soutenables » selon l’accusation, montrent notamment des viols sur des bébés.
Des « guides de pédophilie » conseillant entre autres l’administration de neuroleptiques pour « endormir » les enfants avant les agressions ont également été retrouvés par les enquêteurs. Un mode opératoire qu’il nie, malgré la présence de traces de ces produits dans les cheveux de certains enfants abusés.
L’homme de 35 ans, qui avait un casier judiciaire vierge, a été identifié à la faveur d’une enquête portant sur un Angevin de 27 ans, qui a été de son côté renvoyé devant les assises pour une série de viols aggravés et d’agressions sexuelles aggravées, commis entre 2010 et 2018. Les deux hommes se sont rencontrés via des sites pédocriminels.
L’examen des fichiers informatiques de l’accusé angevin a permis de remonter jusqu’au policier qui travaillait à Nanterre et a mis en lumière un réseau sur lequel des hommes s’échangeaient des contenus pédopornographiques et s’encourageaient mutuellement à filmer leurs agressions.
Lors de ses différentes auditions au cours de la procédure, le policier de Nanterre avait reconnu « des attouchements » sur des enfants mais toujours contesté les pénétrations, malgré les vidéos et photographies tendant à prouver le contraire.
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