1er mai : un policier filmé en train d’asséner plusieurs gifles à un manifestant

3 mai 2019 18:35 Mis à jour: 11 juillet 2019 02:07

Publiée sur les réseaux sociaux ce jeudi, une vidéo dans laquelle on peut voir un policier donner plusieurs coups au visage d’un homme présent pendant la manifestation du 1er mai à Paris suscite la polémique.

La scène se déroule le 1er mai en début d’après-midi, au 88, boulevard du Montparnasse, au niveau du bar-tabac Le Brazza, à proximité de l’église Notre-Dame-des-Champs.

Alors que la manifestation bat son plein, un membre des forces de l’ordre pousse un manifestant violemment afin de l’écarter de la devanture d’un bar-tabac où s’agglutinent plusieurs participants au cortège, lui criant : « Casse-toi ! » Un autre manifestant présent lui répond alors sur le même ton : « Toi aussi, casse-toi ! »

Le policier visé se retourne immédiatement et hurle : « Qu’est-ce que t’as toi ? », avant d’administrer une paire de gifles qui fera voler les lunettes de soleil de son interlocuteur. Il tente ensuite de le saisir par le col, mais une dame âgée s’interpose tandis que l’homme ayant reçu les coups reste immobile et ne réagit pas. Le rideau de fer de l’établissement commence à descendre, se refermant sur les manifestants massés à l’intérieur.

Un autre membre des forces de l’ordre essaiera alors d’attraper l’homme ayant été frappé par son collègue, mais la vieille dame s’étant déjà interposée une première fois parviendra à le ramener à l’intérieur du bar-tabac avant que le rideau ne se referme complètement, condamnant l’entrée de l’établissement.

Un policier écarte alors l’auteur de la vidéo publiée sur les réseaux sociaux, lui expliquant que les individus qui se sont réfugiés dans l’enceinte du Brazza sont « des casseurs qui n’ont pas le droit de rentrer là ».

L’IGPN a été saisie

Selon la plateforme de fact-checking du journal Libération, ce seraient les manifestants présents à l’intérieur du bar-tabac qui auraient eux-mêmes actionné la fermeture du rideau pour se protéger, et non les policiers qui auraient cherché à les enfermer comme certains internautes l’ont suggéré.

Un photographe du quotidien présent sur place confirme que ce sont bien les manifestants – au nombre d’une dizaine d’après lui – qui ont fait glisser le rideau pour se mettre à l’abri. Le photographe précise que les fonctionnaires de police chassaient « les manifestants participant au black-bloc, qui revenaient depuis le restaurant La Coupole ».

Ce serait à ce moment-là que les agents s’en seraient pris aux personnes présentes devant le bar-tabac. Selon le photographe, il n’y avait pourtant aucun membre du black-bloc devant Le Brazza.

D’après LCI, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie. L’enquête devra désormais identifier le policier et déterminer les circonstances précises de l’incident.

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