2 500 lycéens défilent en soutien aux « gilets jaunes » à Nice

4 décembre 2018 13:31 Mis à jour: 4 décembre 2018 13:31

Environ 2 500 lycéens selon la police ont manifesté lundi à Nice en soutien aux « gilets jaunes » aux cris de « Macron démission ! », paralysant une partie du trafic routier de la ville, a constaté une journaliste de l’Agence France Presse (AFP).

Trois personnes ont été interpellées en marge du cortège lycéen, a ajouté la police, tandis qu’à Cannes, une personne a été placée en garde à vue pour l’incendie d’une poubelle et une autre a été interpellée à Antibes pour violence et jet de projectiles.

Au total, les policiers ont recensé la participation de 4 000 lycéens aux manifestations dans tout le département.

Nice. Rassemblement des lycéens sur la voie rapide. (Capture d’écran Twitter@LPLdirect)

À Nice, où selon le rectorat la moitié des établissements ont été bloqués au début des cours, les jeunes, quelques-uns en gilet jaune, ont investi les artères commerçantes du centre ville en pleine matinée, bloquant la circulation du tramway, sous les yeux de policiers surpris par ce cortège improvisé et très mobile qui s’est ensuite dirigé vers la voie rapide pour la bloquer vers 11H00.

« Il y a les classes surchargées mais on soutient aussi les « gilets jaunes ». Pour nous, dans un an ou deux, l’essence on va aussi devoir la payer. On fait des études pour ne rien gagner », justifiait dans la manifestation un lycéen de 17 ans, élève à l’établissement des Eucalyptus.

Des commerçants ont reçu instruction de rentrer leur terrasse.

« J’ai déjà manifesté vendredi par rapport aux taxes, Macron fait monter les taxes », indique Leonardo, 16 ans, pour expliquer pourquoi il n’est pas allé en cours.

Il était plus vague quant à ses revendications, « beaucoup de choses », dit-il, mais plusieurs jeunes manifestants se plaignaient pêle-mêle de la plateforme d’inscription à l’université ParcoursSup, de la réforme du baccalauréat, de la surcharge en effectifs des classes, et du manque de perspectives.

« C’est nous l’avenir, si on veut, on peut tout bloquer », proférait Bilal, 17 ans, élève aux Eucalyptus.