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20 juillet : des élus français dénoncent les 25 ans de persécution du Falun Gong

juillet 19, 2024 10:16, Last Updated: juillet 19, 2024 12:07
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En 1999, le Falun Gong est une pratique de méditation très populaire en Chine renouant avec les racines traditionnelles du bouddhisme et du taoïsme. Entre 70 et 100 millions de Chinois le pratiquent, découvrant ses bienfaits pour la santé, en suivant les principes de Vérité, Compassion et Tolérance (Zhen 真, Shan 善, Ren 忍 en chinois) de la méthode. Mais cette popularité n’est pas du goût du régime totalitaire et athée du Parti communiste chinois qui avait pourtant tenté d’en faire le premier qi gong d’État.

Le 20 juillet 1999 marque le début officiel de la persécution du Falun Gong et depuis 25 ans, cette répression a coûté la vie de milliers de pratiquants. Selon le Falun Dafa Information Center, des millions de pratiquants du Falun Gong ont été détenus dans des prisons, des camps de travail et d’autres installations, et des centaines de milliers d’entre eux ont été torturés pendant leur incarcération. Nombre d’entre eux ont été persécutés à mort, et certains ont été victimes de la pratique des prélèvements forcés d’organes, cautionnée par l’État chinois.

En France, plusieurs élus qui ont pris connaissance de cette persécution ont apporté leur soutien et demandé au gouvernement français de participer plus activement à sa dénonciation.

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Le Parlement européen condamne la persécution

En janvier 2024, le Parlement européen a condamné la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC) et demandé une enquête internationale sur la campagne de répression brutale menée à l’encontre du mouvement spirituel.

La résolution, adoptée le 18 janvier, fait état des milliers de morts recensés dans le cadre de la campagne de persécution du PCC, qui recourt à la détention arbitraire, à la torture, aux abus psychologiques et au prélèvement forcé d’organes afin d’éradiquer ce système de croyance. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que le nombre réel de morts serait bien plus élevé.

La résolution intervient deux ans après l’adoption par le Parlement européen d’une autre résolution s’alarmant de la pratique consistant à tuer des pratiquants de Falun Gong – mais aussi des Ouïghours, des tibétains et des chrétiens, pour prélever leurs organes. Le principal responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, avait déclaré que les 27 membres de l’Union condamnaient cette « pratique criminelle, inhumaine et contraire à l’éthique » dans les « termes les plus forts possibles ».

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Des postes de police fantômes en France

Comme le révélait Le Point, à la suite d’un documentaire de l’émission Envoyé spécial, le Parquet national antiterroriste a ouvert mi-avril 2024 une enquête pour torture et enlèvement à Paris sur un dissident chinois.

En mai, l’ambassade de Chine a publié des informations accusant à Ling Hua Zhan, un ancien agent chinois devenu dissident, de troubles mentaux et d’être un pratiquant de Falun Gong. Durant plusieurs semaines, le jeune chinois a été battu et séquestré, soumis à « des séances d’interrogatoires », dans des restaurants chinois parisiens et des locaux d’une association à Aubervilliers, avec l’implication de diplomates chinois.

L’enquête d’Envoyé spécial a montré que cet homme avait été traqué en France par des agents du PCC qui avaient tenté de le faire rentrer de force en Chine. L’enquête a montré la présence de « stations de police » chinoises fantômes. Ces actions sur le territoire français montrent que le régime chinois est prêt à violer les lois pour s’en prendre aux pratiquants de Falun Gong, même en dehors de ses frontières.

Comme l’a récemment rapporté Le Monde, le Quai d’Orsay a pris des mesures fin juin, émettant un avis d’expulsion contre ces diplomates chinois.

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Des élus français dénoncent la persécution du Falun Gong

À l’occasion de la commémoration du 20 juillet 2024, des élus français ont tenu à manifester leur soutien au Falun Gong et leur souhait de voir s’arrêter la persécution.

L’ancienne députée et secrétaire d’État à l’Éducation nationale, Françoise Hostalier, dénonce depuis 25 ans la persécution des pratiquants du Falun Gong en Chine : « Les pratiquants du Falun Gong sont ciblés politiquement par le régime chinois comme les ennemis numéro un du pays, non pas en raison d’actes répréhensibles, mais simplement parce qu’ils pratiquent des exercices méditatifs paisibles » écrit-elle dans sa déclaration.

Selon la ministre, c’est parce que la force pacifique des pratiquants de Falun Gong était si grande que les autorités chinoises ont changé ce qui était d’abord un soutien à la pratique, en une persécution brutale. Elle a dénoncé l’enfermement arbitraire de millions de pratiquants du Falun Gong dans des camps de travaux forcés où ils sont « les principales victimes des prélèvements et du trafic d’organes orchestrés par le régime chinois dans les hôpitaux militaires et civils. »

L’ancienne députée des Hauts-de-Seine, Frédérique Dumas, a également apporté son « soutien indéfectible » aux militants des droits de l’homme en Chine, à l’occasion des 25 ans de persécution des pratiquants de Falun Gong. Elle appelle à une mobilisation internationale contre la répression institutionnelle et le trafic d’organes orchestré par le Parti communiste chinois.

Durant mon mandat à l’Assemblée nationale, la députée a porté la voix des victimes de la répression du Falun Gong en Chine en initiant une proposition de loi visant à empêcher que « la France se rende indirectement complice du trafic d’organes dont l’institutionnalisation par le régime chinois a été largement documentée et prouvée ». La parlementaire a réitéré son objectif de mobiliser les institutions françaises afin de contribuer à mettre un terme à ces crimes abominables.

Les années précédentes, des élus de tous les bords politiques ont apporté leur soutien au Falun Gong et demandé la fin de sa persécution. Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, alors membre de la commission des affaires étrangères à l’assemblée nationale, a déclaré que « la cause des Ouïghours ou des Falun Gong [qui sont] persécutés, [crée] une émotion de ce côté-ci de l’hémisphère car nous avons la volonté […] de dire que les droits humains sont universels et qu’ils s’appliquent partout dans le monde. »

L’eurodéputé Raphaël Glucksmann, alors président de la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans l’ensemble des processus démocratiques de l’Union européenne, avait déclaré que « depuis plus de 20 ans, la Chine est devenue le cœur du trafic d’organes dans le monde. Sans leur consentement, le régime arrache des organes aux prisonniers (pratiquants du Falun Gong, Ouïghours, chrétiens..) pour les mettre à disposition de sa population ou les vendre à des étrangers ».

Au moment des débats sur la loi de Bioéthique, la députée de la Droite Républicaine, Josiane Corneloup avait déclaré que ces crimes de prélèvements d’organes sur les pratiquants de Falun Gong étaient « reconnus par les autorités américaines et européennes » regrettant que  beaucoup disent « ce n’est pas notre sujet, nous devons fermer les yeux sur certaines choses. »

L’ancienne députée LREM de Côte-d’Or et ministre Fadila Khattabi a également dénoncé la persécution du Falun Gong et les prélèvements d’organes forcés dont ils sont victimes : « 50 000 transplantations d’organes en Chine ont lieu chaque année depuis 2000-2001, sans origine d’organe expliquée ; 4 rapports internationaux (Kilgour/Matas 2008, Gutmann 2015, WOIPFG 2016, Matas 2016)) démontrent que les membres du mouvement bouddhiste Falun Gong sont les premières victimes de ces prélèvements. »

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