La croissance de l’économie canadienne en 2016 devrait être meilleure qu’en 2015 et les perspectives pour 2017 sont encore plus prometteuses. Alors que l’économie dit « au revoir » (et bon débarras) à 2015, la transition sera à l’ordre du jour dans la nouvelle année, pour autant qu’elle ne soit pas frappée d’un autre choc.
Le défi était de pallier les effets immédiats du choc pétrolier.
Les cours du pétrole ont plongé de plus de 30 % en 2015, les effets négatifs sur l’investissement et l’emploi dans le secteur de l’énergie ont freiné l’économie canadienne au cours de la première moitié de l’année. Le dollar canadien, qui reflète le prix du baril de pétrole, a connu une de ses pires années en perdant plusieurs points face au dollar américain.
Le défi était de pallier les effets immédiats du choc pétrolier, alors que les avantages d’une devise moins forte et des cours pétroliers plus bas tardent à se manifester.
La table est mise pour 2016. Le pétrole abordable et une politique monétaire accommodante devraient continuer à inciter la consommation et stimuler la croissance économique. Les risques d’une récession au Canada, ou aux États-Unis, sont minces.
La Banque du Canada affirme que l’économie canadienne est assez diversifiée. L’année 2016 servira de transition afin de prouver que d’autres secteurs économiques peuvent pallier les problèmes du secteur de l’énergie.
Prévisions de croissance
La BMO prévoit une croissance globale de 3,4 % en 2016, après le 3,1 % obtenu en 2015. En ce qui a trait au Canada, BMO a confiance que la croissance en 2016 « pourra atteindre même 1,8 % », selon son économiste en chef Doug Porter. La croissance a été de 1,3 % en 2015.
La CIBC prévoit une croissance de 1,7 % en 2016. Elle avance que la transition vers les exportations des services et des secteurs non reliés à l’énergie aura besoin de plus de temps pour pallier la baisse des investissements dans le secteur de l’énergie.
La CIBC affirme que les dépenses en capital ne vont pas rebondir avant au moins 2017. Pour le secteur énergétique, même si le West Texas Intermediate (WTI) remonte à 50-60 dollars américains le baril, les récentes coupes en investissements ne seront pas renversées. « Plus de volatilité dans les prix du pétrole va favoriser des moyens plus flexibles de production, ce qui place la production canadienne des sables bitumineux – avec leur proportion élevée de frais fixes – en position désavantageuse dans le long terme », estiment les économistes de la CIBC Benjamin Tal et Nick Exarhos.
La RBC est plus optimiste sur l’économie canadienne en 2016 avec une prévision de croissance de 2,2 % du PIB. Cette prédiction est basée sur une augmentation des dépenses de consommation, sur le stimulant fiscal du gouvernement libéral et sur les exportations non reliées à l’énergie.
De plus, la RBC prévoit une hausse du WTI à 60 dollars américains vers la fin 2016. Cela devrait réduire les effets d’une autre chute des investissements dans le secteur de l’énergie. « L’augmentation graduelle des prix devrait limiter l’ampleur des coupes en investissements par les producteurs de pétrole canadiens à 13 % en 2016 », selon les Perspectives économiques et financières de la RBC en décembre 2015.
La RBC prévoit également que les inquiétudes au sujet de l’inflation « deviendront plus importantes » vers la fin 2016 et que le taux cible du financement à un jour de la Banque du Canada terminera 2016 à 1 %. Cela s’explique par les effets de la chute des prix de l’énergie étant véritablement transitoires et ne retenant plus l’inflation. La RBC prévoit que le taux cible du financement à un jour augmentera d’un autre point en 2017.
Ce sera tout de même assez laborieux en début 2016, alors que les marchés financiers s’attendent à une autre baisse du taux directeur en 2016, selon BMO, en raison des bas prix du pétrole. Le WTI a chuté d’environ 15 % dans les dernières semaines. La BMO ne prévoit toutefois pas de changement du taux directeur en 2016.
Le consommateur canadien est déjà surendetté, il est difficile de voir comment le marché immobilier pourrait répéter sa performance de 2015. Les taux hypothécaires pourraient augmenter si le rendement des obligations canadiennes est emporté vers le haut par leurs homologues américains. Plusieurs économistes prédisent que la réserve américaine va augmenter ses taux au moins trois fois cette année.
Ainsi, il est possible que 2016 soit l’année où les facteurs qui propulsaient la croissance canadienne s’essoufflent, tout comme le pétrole.
Au moins, il semble que l’hiver 2016 ne sera pas aussi rigoureux que les deux dernières années, cela est positif pour l’économie. En fin de compte, il semble que 2017 sera une meilleure année que 2016, alors que l’adaptation, la transition et une croissance modeste seront les mots d’ordre cette année pour l’économie canadienne.
Version originale : 2016 to Be a Year of Transition for Canadian Economy
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