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En 2017, Emmanuel Macron assurait qu’un ministre mis en examen devait quitter le gouvernement, mais…

juillet 20, 2021 10:24, Last Updated: juillet 20, 2021 10:24
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C’est une première dans l’histoire de la Cinquième République : le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, vient d’être mis en examen par la Cour de justice de la République. Cependant, étant soutenu par Emmanuel Macron et Jean Castex, il ne devrait pas démissionner, comme cela aurait dû être le cas d’après les paroles d’Emmanuel Macron en 2017.

Sur les réseaux sociaux, les promesses électorales des candidats à l’élection présidentielle, et notamment celles d’Emmanuel Macron, n’ont pas été oubliées. Des paroles qui ont par ailleurs été rappelées il y a quelques jours. En effet, ce vendredi 16 juillet, Éric Dupond-Moretti a été mis en examen par la Cour de justice de la République pour « prise illégale d’intérêt », a rapporté Valeurs actuelles.

Une première dans l’histoire de la Cinquième République, au sein de laquelle un garde des Sceaux en fonction n’avait jamais été inquiété durant l’exercice de ses fonctions. Cela ne coûtera pas, apparemment, son poste au ministre, au vu du soutien qu’il a reçu de son Premier ministre, Jean Castex, ainsi que de celui du président Emmanuel Macron. Ce dernier a déclaré la veille de sa mise en examen que le ministre de la Justice aurait « le même droit que tous les justiciables », qu’il a « le droit à la présomption d’innocence », a relevé Franceinfo. Cependant, en 2017, quelques mois avant son élection, Emmanuel Macron tenait un discours totalement différent.

Si vous l’avez oublié, la séquence remonte au 3 mars 2017, a rapporté le journaliste politique Nils Wilcke, qui a lui-même exhumé la vidéo des archives de la télévision française. Sur la séquence, on y aperçoit Emmanuel Macron faisant face à David Pujadas, alors que l’affaire Fillon avait déjà commencé à secouer la campagne présidentielle de 2017.

À cette époque, François Fillon était empêtré dans des affaires d’emploi fictif, jusqu’à finalement être mis en examen le 14 mars suivant. Une annonce qui l’a mis dans l’embarras, d’autant qu’il avait souvent mis en avant sa probité, estimant au début de sa campagne que, s’il était mis en examen, il abandonnerait évidemment sa candidature. « Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ? » avait même déclaré François Fillon. Une formule qui a finalement fait date, et sur laquelle tous les autres candidats à l’élection présidentielle ont été sollicités. C’est là qu’Emmanuel Macron a fait part de son avis, d’un principe : « Un ministre doit quitter le gouvernement quand il est mis en examen », avait-il alors déclaré avec résolution, comme le prouve cette vidéo :

Mais visiblement, depuis, certaines prises de position semblent avoir changé.

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