Le nombre de dauphins échoués sur la côte du Golfe du Mexique, situé au sud-sud-est de l’Amérique du Nord, a grimpé en flèche, triplant le nombre de morts cette année, selon une agence scientifique qui a émis un avertissement, le 14 juin.
L’agence responsable de l’étude de l’océan et de l’atmosphère, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a confirmé qu’au moins 279 dauphins se sont échoués sur une grande partie du golfe du Mexique depuis le début de février. Ce chiffre représente le triple du nombre habituel et environ 98 % d’entre eux sont déjà décédés.
Les scientifiques s’apprêtent à déterminer si le déversement de pétrole de la compagnie britannique de recherche, d’extraction, de raffinage et de vente de pétrole la British Petroleum (BP), en 2010, aurait réduit la salinité de l’eau douce qui coule des hautes rivières vers le golfe et un déversoir en Louisiane, contribuant à causer ces décès.
« Nous savons que certaines des conditions de santé… s’améliorent, mais certaines ne s’améliorent que lentement », a déclaré Teri Rowles, coordonnatrice du Programme d’intervention en cas d’échouage et de la protection de la santé des mammifères marins de la NOAA. « La reproduction dans les zones les plus souillées de pétrole continue de se tenir en dessous de la normale. »
Selon Mme. Rowles, 70 % des carcasses étaient trop décomposées pour effectuer des autopsies.
Selon des rapports antérieurs, le déversement de pétrole est responsable de l’état des poumons et des glandes surrénales chez les dauphins, ce qui crée des hormones liées au stress, des anomalies sanguines et, en général, un mauvais état. Les rapports accusaient également le déversement d’avoir causé le plus grand et le plus perdurable taux de décès de dauphins dans le golfe.
Environ 23 % des dauphins échoués entre la Louisiane et l’enclave de la Floride aux États-Unis, présentaient des lésions qui correspondent à une exposition en eau douce, selon Erin Fougères, administratrice du programme des Pêches de la NOAA, pour les mammifères marins du sud-est de la région.
Le site Web de la NOAA indique que de telles lésions ne sont « pas rares » au printemps.
« (L’exposition à l’eau douce) ne semble pas être la cause de la mort de tous les animaux, alors c’est quelque chose que nous continuons d’étudier », a déclaré Mme Fougères.
Elle a dit que l’État américain du Mississipi comptait en date du 12 juin, 121 échouages de dauphins, dont 89 en Louisiane, 32 en Alabama, et 37 en Floride.
Moby Solangi, directeur de l’institut d’études sur les mammifères marins Institute of Marine Mammal Studies, a déclaré que le nombre de dauphins morts cette année dans le Mississippi était de 126 à Gulfport le 13 juin. M. Solangi a en partie attribué les décès au déversoir de Bonnet Carré (une structure de régulation des eaux) récemment ouvert, qui, selon lui, a eu un effet pire que celui de la marée noire de BP dans son ensemble. Il a dit que 91 dauphins morts ont été trouvés dans le Mississippi au courant de toute l’année 2010 lorsque la catastrophe de BP s’est produite.
Une étude financée en 2015 par le programme d’évaluation des dommages causés aux ressources naturelles Deepwater Horizon National Resource Damage Assessment, a révélé que les dauphins ont continué à mourir pendant des années après la marée noire.
Mme Fougères a suggéré que d’autres causes possibles de mortalité pourraient inclure des produits chimiques et d’autres polluants dans l’eau de la rivière, et des changements chez les proies habituelles des dauphins, comme les poissons et les crabes qui ont quitté les baies et les estuaires car ils nécessitaient plus de salinité, mais c’est à cet endroit que vivent environ 88 % des 17 groupes de dauphins de la région.
Selon Mme Fougères, ces groupes ont tendance à rester sur leur territoire d’origine malgré les changements qui pourraient leur nuire.
Mme Fougères a indiqué que la NOAA enquête également sur des rapports faisant état d’une augmentation des échouages de tortues en Louisiane et au Mississippi.
Les chiffres dépassent les moyennes des 5 à 10 dernières années et sont inférieurs à ceux des années précédentes, a-t-elle dit.
« Nous ne soupçonnons pas que les échouages de tortues marines soient liés à l’exposition à l’eau douce », a dit Mme. Fougères. « Nous craignons qu’une diminution de la salinité n’ait des effets sur leurs proies et leur habitat. »
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