Le 25 avril 1999, avait lieu en Chine l’événement dit de « Zhongnanhai », quelques pratiquants de Falun Gong étaient venus lancer un appel pacifique au bureau du gouvernement central de Pékin pour dénoncer les prémices de la persécution qu’ils allaient subir à partir de juillet. Quelques personnes, à l’échelle de la Chine a donné spontanément 10.000 pratiquants, venant méditer près du bâtiment et que la police a disposé docilement sur les trottoirs et rues alentours. Ainsi fait, la manifestation a fini par entourer le quartier du gouvernement central, provoquant la peur et la jalousie du président chinois de cette époque Jiang Zemin. Quelques mois plus tard, il lancera contre l’avis de son politburo une campagne de répression sans précédent contre le Falun Gong, imitant les périodes les plus sombres de notre histoire. Il ordonnera ainsi aux milliers de hauts fonctionnaires de tout le pays « d’éradiquer physiquement, moralement et financièrement » ces pratiquants.
Seize ans plus tard, des centaines de millions de citoyens chinois ont subi la persécution, un bureau 6.10 sur le modèle de la gestapo a été instigué pour chasser et envoyer systématiquement en camps de travaux forcés des centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong, pour y être torturés, et dont des dizaines de milliers vont servir de banque d’organes vivante aux prélèvements d’organes forcés. Pourtant seize années après, l’éradication qui devait « durer 3 mois » a échoué. Au contraire elle a entraîné depuis 2004, la démission de plus de 200 millions de Chinois du parti communiste chinois, des chiffres en croissance accélérée, ces derniers mois.
C’est pourquoi une cinquantaine de pratiquants et de sympathisants du Falun Gong se sont retrouvés ce 24 avril devant l’ambassade chinoise à Paris, pour demander la fin définitive de cette persécution et la poursuite en justice de Jiang Zemin. Depuis 16 ans, tel un roman historique, la situation n’a jamais autant changé en Chine dans le meilleur comme dans le pire. Depuis 2012, un rebondissement a été amorcé avec le nouveau président Xi Jinping. Une campagne anticorruption sans précédent à l’échelle de la Chine, cible la clique de Jiang Zemin, la faction rouge de Shanghaï, et tous ses alliés de l’intérieur comme de l’extérieur. C’est ainsi que Zhou Yongkang, ex-numéro 2 du parti et bras armé de Jiang Zemin dans la persécution du Falun Gong, a été inculpé le 3 avril dernier pour « corruption, abus de pouvoir et divulgation de secrets d’État »
Parmi les discours cette année devant l’ambassade, une phrase a résonné plus fort que les autres : « quand le parti communiste chinois arrêtera de persécuter le Falun Gong, alors la Chine pourra se construire un avenir ». Un sentiment partagé par les passants se demandant comment une persécution d’une telle ampleur n’est pas du tout relayée par les médias français.
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