Au cours des derniers mois, j’ai changé radicalement mon mode de vie : je me lève à 5 h 30 au lieu de dormir jusqu’à 9 h. Il m’a fallu boire pas mal de café. Mais dans l’ensemble, les innombrables avantages que j’ai tirés de mon réveil aux aurores l’ont emporté de loin sur les pertes (comme la perte de ma capacité à former des phrases cohérentes après 22 h).
Voici comment le fait de me lever tôt a changé ma vie.
Productivité accrue
Ma théorie personnelle est que les heures du matin sont tout simplement mieux adaptées au travail.
Quand je restais debout jusqu’à 2 heures du matin, tous les matins mon cerveau était loin de penser que ces heures supplémentaires tardives avaient été ultra-productives. Habituellement, je passais ces quatre heures et plus par jour sur Internet ou à regarder l’intégrale en une fois de mon émission préférée. Comme mon cerveau anticipait son repos à venir, cela ne m’a pas vraiment aidée à me motiver pour commencer un nouveau projet ou terminer une longue tâche.
D’un autre côté, après avoir déplacé ces heures supplémentaires dans un créneau du matin, j’ai constaté qu’elles sont devenues cinq fois plus productives par magie. Comme mon cerveau anticipait la journée de travail à venir, je me sentais très motivée à faire le plus de travail possible (parfois même avant que le soleil ne se lève) afin d’avoir plus de temps libre pendant les derniers moments de la journée.
Il s’avère que la recherche scientifique effectuée par le Dr Christoph Randler appuie ma théorie personnelle. Dans une étude de cas portant sur 367 étudiants universitaires, ceux qui se sont levés plus tôt ont exprimé plus fréquemment leur accord personnel avec des énoncés proactifs tels que « je prends le temps de me fixer des objectifs à long terme » et « je me sens responsable de la réalisation des choses ».
Alors que le Dr Randler admet que les « noctambules » sont souvent plus créatifs, drôles et sociaux, les « gens du matin » leur volent la vedette quand il s’agit de carrière, de productivité et d’efficacité scolaire.
Réduction du stress
Même si je continue à dormir à peu près la même quantité de sommeil, l’effet direct de me lever tôt est que je passe beaucoup moins de temps à me sentir comme un zombie au travail. Mon « temps zombie » occupe toujours le même nombre d’heures de ma journée, mais maintenant il est passé aux heures du soir au lieu des heures de travail. Je peux être un zombie en regardant Netflix le soir et une personne rationnelle en faisant un test pendant la journée. Tout le monde y gagne.
Ce réveil plus matinal a aussi beaucoup diminué mon stress. Je suis plus à même d’aborder les problèmes clairement, logiquement et sans avoir en tête le souvenir perturbant que « je me suis couchée si tard hier soir ».
De plus, le fait d’être productif tôt le matin donne l’impression que chaque jour est un succès avant même qu’il n’ait complètement commencé. Au moment où j’écris ces lignes, il est déjà 6 h 15 du matin. Et avant même que mes obligations sociales et professionnelles aient commencé, j’ai coché quelque chose sur ma liste pour la journée et cela me fait plaisir.
Ordre et liberté accrus
En tant qu’oiseau de nuit, ma journée de travail semblait ne pas avoir de début ni de fin. Maintenant que je me lève très tôt, les premières heures productives de ma journée ont un déroulement séquentiel et logique qui reste à peu près le même chaque jour de semaine.
J’ai un plan pour les premières heures de ma journée. Cela me permet non seulement d’accomplir les tâches d’une manière plus nette et mieux organisée, mais aussi d’organiser (ou non) le reste de mon temps libre comme je l’entends.
Quand mon travail était éparpillé en rafales sporadiques tout au long de la journée, je trouvais souvent que je n’avais pas le temps de satisfaire mon désir aléatoire d’activités récréatives. Comprendre comment organiser mon temps de travail m’a permis d’être plus spontanée pendant mes temps morts.
Il est souvent suggéré que les écoles et les entreprises ajustent leurs horaires pour faire face aux « noctambules » qui ont du mal à se lever avant 9 heures du matin en raison de leur génétique. C’est un beau geste, mais est-ce qu’un tel dorlotement ne fait pas manquer à beaucoup les joies du réveil matinal ? Des joies qu’ils, tout comme moi, ne réalisent même pas qu’ils ratent ?
Veronica Baugh est une lycéenne de dernière année de Chicago, une étudiante ambassadrice de l’Université Prager et membre des Croisés pour la vie, Chicago. Cet article a été publié à l’origine sur FEE.org
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