SANTé ET NUTRITION

Trois plantes pour améliorer la mémoire et les fonctions cognitives

mai 31, 2024 4:10, Last Updated: juin 7, 2024 22:04
By

Le cerveau humain est extraordinaire. Cet organe complexe est notre centre de commandement. Le fonctionnement de nos capacités cognitives, sensorielles, sociales, émotionnelles, comportementales et d’apprentissage dépend de la santé de notre cerveau.

Matière blanche, matière grise, vaisseaux sanguins et nerfs, le cerveau humain est composé à 60 % de graisse. Les 40 % restants sont constitués d’une combinaison d’eau, de protéines, d’hydrates de carbone et de sels. Notre cerveau pèse environ 1,5 kg et compte un nombre incroyable de 86 milliards de neurones. Nos neurones, ou cellules nerveuses, communiquent constamment entre eux en libérant des messagers chimiques appelés neurotransmetteurs.

De plus, grâce à un processus connu sous le nom de neurogenèse, notre cerveau incroyablement adaptatif peut faire croître de nouvelles cellules cérébrales. Notre capacité à changer de point de vue se prolonge bien au-delà de la quarantaine. Nous pouvons apprendre de nouvelles choses, acquérir de nouvelles compétences et nous remettre d’une lésion cérébrale tout au long de notre vie.

Le concept de neuroplasticité décrit la capacité du cerveau à se reconstruire et à se remodeler. Suite à de nouvelles expériences, de nouvelles informations ou même des blessures, notre cerveau peut se régénérer et renforcer les connexions neuronales.

Un hippocampe en bonne santé

La partie du cerveau humain responsable de notre capacité d’apprentissage et de mémorisation s’appelle l’hippocampe, fait de deux structures, au centre du cerveau, de la taille d’un pouce, et qui tiennent leur nom de leur forme hippocampe, le poisson marin. De nouvelles études montrent que cette zone du cerveau a la capacité unique de générer de nouveaux neurones. Aussi incroyable que cela puisse paraître, 700 nouvelles cellules cérébrales apparaissent chaque jour dans l’hippocampe !

Les nouveaux neurones ont besoin d’un soutien important pour survivre, se développer et être actifs. Heureusement, il existe quelques moyens de les aider à devenir plus grands, plus gros et plus forts pour atteindre la maturité.

Développer l’hippocampe

Le Dr Majid Fotuhi, neurologue et neuroscientifique, recommande ce qui suit dans son article intitulé « Can you grow your hippocampus ? Yes. Here’s how, and why it matters, « Pouvez-vous développer votre hippocampe ? Oui. Voici comment et pourquoi c’est important »,  publié dans SharpBrains, le 4 novembre 2015 :

• L’exercice est le meilleur moyen de générer de nouveaux neurones hippocampiques. Des études montrent que marcher un kilomètre par jour réduit le risque de maladie d’Alzheimer de 48 %.

• L’alimentation peut permettre de nourrir les neurones de l’hippocampe. Les acides gras oméga-3 sont les éléments constitutifs des neurones. Un régime méditerranéen comprenant de l’huile d’olive, du saumon, des fruits à coque et d’autres aliments riches en acides gras oméga-3 peut y contribuer. Des taux sanguins plus élevés de ces acides gras importants sont associés à une plus grande taille de l’hippocampe, à une meilleure mémoire et à un risque beaucoup plus faible de développer la maladie d’Alzheimer.

• Une bonne dose d’oxygène est un autre moyen de développer l’hippocampe. L’exercice physique peut augmenter la quantité d’oxygène dans le sang, de même que le traitement de l’apnée du sommeil, comme l’utilisation d’une machine CPAP.

• Une molécule appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau, “Brain-Derived Neurotrophic Factor”, aussi connu sous le nom de BDNF, est une molécule clé impliquée dans les changements plastiques liés à l’apprentissage et à la mémoire.

• La stimulation par l’apprentissage d’une nouvelle langue ou d’un nouvel instrument, ou le fait de solliciter son cerveau en apprenant de nouveaux faits, peuvent faire croître les neurones de l’hippocampe.

• Il a été démontré que la réduction du stress et la méditation augmentent considérablement le volume de l’hippocampe.

La neuroplasticité par la neuroprotection naturelle

Imaginons que des substances naturelles présentes dans les herbes, les fruits, les fruits à coque et les légumes puissent contribuer à préserver la mémoire et les fonctions cognitives, à améliorer les performances et à maximiser l’endurance mentale. Et si le simple fait d’inhaler une huile essentielle aromatique ou de boire une tisane aromatisée pouvait améliorer la mémoire et les fonctions cognitives ? La phytochimie et le potentiel pharmacologique des 250.000 plantes différentes que compte la planète font l’objet d’explorations constantes.

L’utilisation d’herbes aromatiques, telles que le romarin, la sauge et la menthe, dans le régime méditerranéen est peut-être l’une des raisons pour lesquelles il contribue à une meilleure santé cérébrale.

Les activités neuropharmacologiques des produits végétaux naturels ont été documentées par des preuves récentes et historiques. Les diverses propriétés biologiques comprennent l’activité antioxydante, l’inhibition des processus inflammatoires et la régulation à la hausse de diverses protéines de survie cellulaire.

Divers phytoconstituants peuvent potentiellement supprimer la neurodégénérescence et améliorer la mémoire ainsi que les fonctions cognitives du cerveau. D’autres éléments indiquent qu’ils jouent un rôle essentiel dans la prévention et la guérison de différentes maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, l’épilepsie, la maladie de Parkinson et d’autres troubles neuronaux.

Une étude approfondie des connaissances issues de la littérature disponibleStratégies neuroprotectrices pour les troubles neurologiques par produits naturels, résume les applications neurothérapeutiques potentielles des produits naturels. Publiée dans la revue Current Neuropharmacology, les auteurs de l’étude écrivent que « les plantes sont la meilleure source pour l’isolement de métabolites secondaires démontrant une diversité structurelle significative et offrant une large gamme de pharmacophores nouveaux et passionnants ».

Ils ont également noté que « des recherches approfondies sur l’identification et la découverte de nouveaux médicaments neuroprotecteurs ont montré que les extraits de plantes et leurs composés bioactifs, ainsi que les nutraceutiques, peuvent avoir un potentiel énorme en tant que candidats neuroprotecteurs contre plusieurs types de troubles neurodégénératifs ».

En examinant et en analysant les informations, l’étude déclare : « Pour améliorer la santé humaine, une source illimitée de molécules est présente dans la nature sous la forme d’herbes, d’épices et d’aliments. Les composés phytochimiques des plantes sont connus pour exercer des effets additifs, synergiques ou antagonistes sur l’organisme. »

Nous nous intéressons ici à trois plantes seulement, le romarin, la menthe poivrée et la sauge. Nous expliquons comment elles contribuent à améliorer la mémoire et les fonctions cognitives. Mais, comme nous l’avons indiqué plus haut, les plantes contenant des molécules phytochimiques susceptibles d’avoir des effets bénéfiques sur la santé du cerveau pourraient être pratiquement illimitées. Il ne s’agit là que de quelques-unes des plantes dont on sait qu’elles contiennent des composés bioactifs neuroprotecteurs.

Médicaments à base de plantes pour soutenir la mémoire et la fonction cognitive

Romarin (Rosmarinus officinalis)

SrideeStudio/Shutterstock

Le romarin est une herbe méditerranéenne très répandue, connue pour son arôme terreux et boisé. Il pousse à l’état sauvage sur les pentes sablonneuses qui surplombent la mer Méditerranée. Le romarin peut être cultivé dans un jardin d’herbes aromatiques, de légumes ou de fleurs, certaines variétés étant résistantes même en zone 5, (Plantes de rusticité : zone 5 : -29 à -23 °C). Il constitue une haie ordonnée, facile à gérer et parfumée. Le romarin se comporte très bien dans les conteneurs et peut même être cultivé à l’intérieur.

Les feuilles en forme d’aiguilles sont délicieusement parfumées et peuvent être récoltées à tout moment de l’année. Elles peuvent être utilisées fraîches comme herbe culinaire ou en infusion. La tisane au romarin est utilisée depuis longtemps dans les médecines traditionnelles et présente de nombreux avantages pour la santé, notamment en améliorant la mémoire et l’humeur. Il se marie bien avec d’autres saveurs, notamment le citron. Les feuilles se sèchent et se congèlent très bien pour un usage ultérieur.

Le romarin s’infuse bien dans de nombreuses substances. L’eau est généralement utilisée pour la tisane, mais on peut également essayer l’huile infusée au romarin. Toutes les huiles de salade favorites, comme l’huile d’olive, d’avocat ou de tournesol, prennent des arômes inspirants et sont parfaites pour la cuisine ou pour arroser nos aliments préférés. L’infusion de romarin dans du vinaigre permet également d’extraire de nombreux bienfaits des composés bioactifs du romarin.

Disponible dans la plupart des marques d’huiles essentielles de haute qualité, l’huile essentielle de romarin est un moyen pratique d’en obtenir les arômes puissants et stimulants.

Constituants du romarin et activité curative

L’acide carnosique est un constituant notable du romarin. Il est connu pour son composé électrophile neuroprotecteur, qui peut traverser la barrière hémato-encéphalique et protéger le cerveau contre les lésions cérébrales dues à l’ischémie et à la reperfusion.

Une série d’études publiées dans Neuroprotective Potential of Aromatic Herbs (potentiel neuroprotecteur des herbes aromatiques) montrent plusieurs effets positifs du romarin sur la mémoire et les fonctions cognitives.

• Une étude sur l’ingestion d’eau de romarin montre ses effets positifs sur l’amélioration de l’activité mentale.

• Une étude sur l’aromathérapie réalisée en 2020 auprès de 39 adultes, à qui l’on a fait respirer de l’huile de romarin-citron et de lavande pendant une semaine, montre que l’aromathérapie a un effet positif sur les fonctions cognitives des personnes âgées. Elle réduit également la sensation de somnolence au cours de la journée. Par conséquent, l’huile de romarin-citron est efficace pour contrôler la qualité du sommeil et peut améliorer les troubles cognitifs en contrôlant la mémoire et en calmant leur effet sur les nerfs sympathiques.

• Les résultats d’une étude animale approfondie réalisée en 2020 montrent une amélioration de la motricité, de l’apprentissage, de l’anxiété et de la mémoire spatiale grâce à des injections d’acide rosmarinique chez des rats présentant des déficits cognitifs dus à des lésions hypoxiques.

• Une étude de 2016 montre que le traitement à l’extrait de romarin des lésions cérébrales traumatiques légères et répétitives de rats améliore les déficits cognitifs en réduisant la dégénérescence neuronale.

• Plusieurs autres études, dont celle-ci, montrent les effets positifs de la prise d’extrait de romarin sur l’amélioration des fonctions cognitives.

• Il a été observé que Rosmarinus officinalis et ses composants actifs pouvaient inhiber la neurotoxicité, et les résultats de cette étude montrent les effets protecteurs de l’acide rosmarinique dans l’inversion des déficits de la mémoire spatiale et de la mémoire de reconnaissance.

Menthe poivrée (Mentha x piperita)

Erhan Inga/Shutterstock

Les bonbons à la menthe, l’écorce de menthe poivrée et l’eau de vie à la menthe poivrée séduisent par leur délicieux parfum d’herbes rafraîchissantes. La menthe poivrée est également connue pour son effet apaisant sur les maux de tête.

La menthe poivrée peut s’implanter dans la plupart des sols. C’est une plante vivace qui pousse de manière assez agressive grâce à des stolons souterrains. Les abeilles et les papillons adorent les épis de fleurs terminaux. Ce sont les feuilles dentelées à pointe oblongue qui renferment le parfum et les vertus médicinales. La menthe poivrée pousse en plein soleil ou à l’ombre partielle, dans un sol riche et humide. Pour la récolte, il suffit de couper les plants de menthe poivrée avant la formation des fleurs au début de l’été. Les feuilles peuvent être utilisées fraîches, congelées ou séchées. Elles se marient parfaitement avec de nombreuses autres saveurs, telles que le citron, le gingembre et le miel, et leur arôme se marie parfaitement avec le romarin et la sauge.

Constituants et activité curative de la menthe poivrée

Les différents composants de la menthe poivrée sont le menthol, la menthone, le néomenthol et l’iso-menthone. Ces métabolites volatils sont les composants de l’huile essentielle de menthe poivrée. Ces composés bioactifs ont des activités anti-inflammatoires, antibactériennes, immunomodulatrices, neuroprotectrices, antifatigue et antioxydantes. Il existe de plus en plus de preuves que l’huile essentielle de menthe poivrée a des effets pharmacologiques qui protègent de nombreux systèmes de l’organisme, en particulier le cerveau et le système nerveux.

Sauge (Salvia officinalis)

5PH/Shutterstock

La saveur poivrée et audacieuse de la sauge est un atout majeur en tant qu’herbe culinaire. Les feuilles robustes sont magnifiques à utiliser fraîches et conservent leur structure même à des températures élevées. Cela en fait un partenaire idéal pour les sauces et les farces.

La sauge culinaire est une herbe à croissance lente avec des feuilles robustes mais douces et veloutées. Récolter des feuilles jeunes, dodues et intactes pour une utilisation fraîche. Les feuilles de sauge s’infusent très bien dans les huiles et les vinaigres. La sauge s’infuse également très bien dans le miel et se marie extraordinairement bien avec le gingembre.

L’infusion de sauge est traditionnellement utilisée depuis longtemps comme tonique cérébral. Essayer de faire infuser quelques feuilles de sauge émincées, quelques fines tranches de gingembre et un quartier de citron dans deux ou trois tasses d’eau pour obtenir une infusion revigorante.

L’huile essentielle de sauge, l’infusion de sauge préemballée et les compléments alimentaires à base de sauge sont des moyens simples de profiter de cette plante bénéfique pour la santé.

Constituants et activité curative de la sauge

Sous forme d’infusion, d’herbe culinaire et de médicament traditionnel, la sauge agit comme un tonique cérébral. Les extraits de sauge ont des effets bénéfiques sur la cognition et la mémoire. Dans une étude publiée dans l’International Journal of Molecular Sciences, l’évaluation d’extraits culinaires de sauge a conduit à la découverte du benzyl 6-O-beta-D-apiofuranosyl-beta-D-glucoside (B6AG). Il a été démontré que le B6AG augmente les facteurs neurotrophiques dans les cellules de gliome C6, avec une augmentation du facteur neurotrophique issu du cerveau, “ Brain-Derived Neurotrophic Factor”, aussi connu sous le nom de BDNF.

Une revue de recherche intitulée Neuroprotective Potential of Aromatic Herbs, (potentiel neuroprotecteur des herbes aromatiques), a examiné l’effet de la sauge sur les déficits cognitifs révélés par plusieurs études antérieures. L’extrait de Salvia officinalis a montré un effet considérablement meilleur sur les fonctions cognitives par rapport à un placebo. Une étude portant sur 36 sujets sains recevant un extrait de sauge par voie orale a permis d’améliorer les performances de la mémoire secondaire, de réduire la fatigue mentale et d’augmenter la vigilance. Une autre étude montre une nette amélioration des performances cognitives et de la mémoire à court terme chez de jeunes adultes en bonne santé après la consommation d’un extrait de sauge. Les effets inhibiteurs de la cholinestérase de la sauge ont montré une amélioration des performances cognitives, de l’humeur et de l’état d’anxiété dans une autre étude portant sur 30 jeunes individus en bonne santé.

Recette d’aromathérapie pour améliorer la mémoire et les fonctions cognitives

Notre odorat, géré par une zone du cerveau appelée bulbe olfactif, est directement relié à l’amygdale et à l’hippocampe. C’est grâce à ce lien direct que les odeurs ont un effet ciblé sur notre mémoire et nos émotions. L’aromathérapie peut exploiter les effets bénéfiques des herbes aromatiques, telles que le romarin, la menthe poivrée et la sauge, sur le cerveau.

Essayons cette recette d’aromathérapie avec d’autres utilisations de ces herbes dans nos expériences culinaires, nos extraits et nos infusions.

Pour cette recette, se procurer le diffuseur d’aromathérapie de son choix et suivre les instructions du produit.

Se procurer des huiles essentielles de haute qualité.

Utiliser trois à cinq gouttes d’huile essentielle de romarin, de menthe poivrée et de sauge dans le diffuseur. Utiliser le diffuseur le matin, au bureau ou tout au long de la journée de travail. Profiter d’une mémoire stimulante et d’une amélioration des fonctions cognitives.

Être attentif aux autres et aux animaux de compagnie qui peuvent être sensibles aux fortes odeurs des huiles essentielles.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.

Voir sur epochtimes.fr
PARTAGER