Après l’annonce par SeaWorld, en Floride, de la mort d’une orque de 30 ans, Kayla, le 28 janvier, un défenseur des animaux a déclaré qu’il n’est pas normal pour des orques de mourir si jeunes.
Pour un épaulard, « 30 ans, c’est la fleur de l’âge », a déclaré sur l’Orlando Sentinel le Dr Naomi Rose, une scientifique spécialiste des mammifères marins au Animal Welfare Institute qui a critiqué SeaWorld dans le passé.
« C’est tout comme être une femme de 30 ans. Mourir à 30 ans n’est pas normal », a-t-elle ajouté.
Les orques peuvent vivre jusqu’à 90 ans à l’état sauvage, bien que l’âge moyen dans la nature soit de 50 ans.
Une étude publiée en 1995 dans Marine Mammal Science a montré que les orques en captivité avaient un taux de mortalité 2,5 fois plus élevé que les orques dans la nature, selon le Animal Welfare Institute. Un réexamen de la question en 2015 a confirmé que la captivité raccourcit la longévité moyenne des orques.
« La survie des cohortes d’épaulards en captivité s’est généralement améliorée au fil du temps, bien que les étapes de survie jusqu’à un certain âge soient faibles comparativement aux épaulards sauvages », ont écrit dans la préface John Jett et Jeffrey Ventre, chercheurs à qui l’étude avait été confiée.
SeaWorld a annoncé la mort de Kayla dans une déclaration envoyée aux médias. La déclaration n’a pas été publiée sur le site Web de SeaWorld ni sur les médias sociaux.
Les responsables du parc thématique ont déclaré dans l’annonce que Kayla a commencé à montrer des signes d’inconfort le 26 janvier et qu’elle est morte le lundi matin, a rapporté la WKMG.
30-year-old orca, Kayla, dies at SeaWorld https://t.co/SOxfdDIopv pic.twitter.com/hHYBOqIJpi
— WESH 2 News (@WESH) 28 janvier 2019
L’épaulard a subi un examen physique par des spécialistes des soins aux animaux, qui ont tenté de résoudre ce qui la tracassait, dit SeaWorld.
« Bien qu’aujourd’hui soit une journée difficile pour nous tous à SeaWorld, Kayla a inspiré des générations d’invités et d’employés à s’intéresser à cette espèce étonnante et à en apprendre davantage sur elle », peut-on lire dans le communiqué.
La raison de son décès n’est pas connue et une autopsie est prévue pour en déterminer la cause.
PETA faisait partie des groupes qui ont souligné le décès en déclarant : « Kayla n’a jamais nagé dans l’océan, et elle a perdu ses bébés. Aucune orque ne devrait avoir à vivre comme ça. »
BREAKING: Kayla, an orca trapped at #SeaWorld her entire life, has DIED in a tank at the #Orlando abusement park. She never got to swim in the ocean.
Kayla was forced to move around the country from park to park & heartbreakingly lost babies over the years 💔 pic.twitter.com/DClMYXJmKg
— PETA (@peta) 28 janvier 2019
Les orques à SeaWorld
Les orques ont été une attraction énorme depuis leur introduction à SeaWorld, mais la compagnie a connu un revers après la sortie du documentaire Blackfish en 2013.
Le film examine la mort d’un formateur à SeaWorld Orlando et la captivité des baleines dans son ensemble, sous un angle négatif.
La fréquentation a chuté à SeaWorld, et l’entreprise a connu des difficultés financières alors que d’autres parcs, dont Universal Orlando, s’agrandissaient et ajoutaient de nouvelles attractions, a rapporté Orlando Sentinel.
A 30-year-old killer whale named Kayla has died at SeaWorld’s Orlando park, officials announced Monday. https://t.co/LVhCCJgKLN #Orca #SeaWorld #Orlando #KIllerWhale #Kayla @SeaWorld
— CBS4 Miami (@CBSMiami) 28 janvier 2019
Ces dernières années, l’entreprise s’est éloignée des orques. En 2016, environ 3 ans après la sortie de Blackfish, l’ancien PDG Joel Manby a annoncé l’arrêt du programme d’élevage de SeaWorld et a déclaré que les spectacles d’orques de SeaWorld prendraient fin en 2019.
SeaWorld portera son attention sur les « nouvelles rencontres naturelles et inspirantes » avec des programmes éducatifs mettant l’accent sur l’enrichissement, l’exercice et la santé des épaulards restants, a déclaré M. Manby lors d’une conférence téléphonique, selon le USA Today.
« Aujourd’hui marque un changement audacieux et percutant pour notre entreprise », a déclaré M. Manby. « La question des épaulards est une raison croissante pour laquelle beaucoup de gens ne visitent pas SeaWorld et il s’agit de faire ce qu’il y a de mieux pour nos orques, nos invités, nos ambassadeurs et notre compagnie. »
SeaWorld a depuis mis davantage l’accent sur ses manèges et a ajouté plusieurs autres attractions à mesure que sa fréquentation et ses finances se sont améliorées en 2018.
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