4 traitements alternatifs pour la maladie d’Alzheimer

Des traitements fondés sur des données probantes qui pourraient aider les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer à y faire face

Par La Gran Epoca
4 décembre 2019 22:01 Mis à jour: 2 mai 2023 20:23

Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 50 millions de personnes dans le monde souffrent de démence, la forme la plus courante étant la maladie d’Alzheimer. Environ 60 à 70 % de tous les cas déclarés de démence sont diagnostiqués comme étant la maladie d’Alzheimer.

Traitements actuels contre la maladie d’Alzheimer

Bien qu’il n’existe actuellement aucun remède contre la maladie d’Alzheimer, il existe divers médicaments d’ordonnance, comme le donépézil (Aricept), la galantamine (Razadyne) et la rivastigmine (Exelon), qui sont proposés sous forme de pilules et offrent divers niveaux de traitement symptomatique.

Malheureusement, la science occidentale moderne ne reconnaît généralement pas les traitements alternatifs pour la maladie d’Alzheimer.

Cependant, malgré la complexité de la maladie, on se demande si la structure de l’industrie médicale elle-même influe sur le développement et la reconnaissance des médicaments et autres traitements contre la maladie d’Alzheimer.

Par exemple, pourquoi les taux croissants d’Alzheimer et d’autres maladies neurodégénératives ne constituent-ils pas une priorité des investissements en santé publique ? Le fait que guérir les gens soit moins rentable que de traiter leurs symptômes affecte-t-il la façon dont nous traitons cette maladie ?

Quoi qu’il en soit, des preuves scientifiques solides devraient être une condition préalable pour appuyer toute allégation selon laquelle une substance particulière présente des bienfaits médicinaux. Ces quatre traitements alternatifs pour la maladie d’Alzheimer offrent ces preuves.

1. Phosphatidylsérine

Diverses études évaluant l’efficacité de la phosphatidylsérine comme traitement possible de la maladie d’Alzheimer ont présenté des résultats impressionnants.

Par exemple, dans deux études distinctes, des patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou ayant des troubles de la mémoire ont montré des améliorations significatives de la mémoire et de la cognition après une supplémentation en phosphatidylsérine.

Cependant, ces améliorations étaient plus importantes chez les patients atteints de troubles cognitifs et de troubles de la mémoire moins graves. Cela suggère que la phosphatidylsérine pourrait être plus efficace comme traitement préventif ou comme traitement de la maladie d’Alzheimer dans ses premiers stades.

Comment fonctionne la phosphatidylsérine ?

Dès le début, la maladie d’Alzheimer provoque la dégénérescence des cellules de votre cerveau, ce qui signifie que les membranes cellulaires perdent leur intégrité. Sans le bon fonctionnement de la membrane, la signalisation cellulaire et la communication s’effondrent, ce qui entraîne des symptômes tels que la perte de mémoire.

La phosphatidylsérine aide à former et à soutenir les structures des membranes cellulaires saines. Par conséquent, la supplémentation en phosphatidylsérine peut aider à la régénération des cellules du cerveau, ce qui est l’une des raisons pour lesquelles certains scientifiques croient qu’elle pourrait être utilisée comme traitement potentiel de la maladie d’Alzheimer.

Suppléments de phosphatidylsérine

La phosphatidylsérine est un supplément largement utilisé, commercialisé pour un certain nombre d’usages, y compris les suppléments sportifs et les suppléments nootropes. Il est généralement reconnu qu’une dose supplémentaire alimentaire minimale de 300 mg par jour est nécessaire pour bénéficier de tout effet neuroprotecteur.

2. Ubiquinol

La recherche sur l’efficacité de l’ubiquinol, une forme riche en électrons de la coenzyme Q10, comme traitement alternatif de la maladie d’Alzheimer est actuellement limitée. Néanmoins, les données actuelles démontrent que l’ubiquinol est un candidat valable.

L’ubiquinol possède des propriétés remarquables, dont certaines sont qu’il soutient le métabolisme énergétique des cellules du cerveau, en plus de fournir une protection antioxydante et, par conséquent, il favorise la santé globale du cerveau.

Comment fonctionne l’Ubiquinol ?

Des études montrent que l’Ubiquinol peut soutenir la mémoire et la cognition en réduisant la pathologie amyloïde. La bêta-amyloïde est la protéine responsable de la formation de la plaque cérébrale qui perturbe les circuits neuronaux.

L’accumulation de grandes quantités de plaque amyloïde dans le cerveau peut causer la mort des cellules cérébrales et est associée à la perte de mémoire et au déclin cognitif.

Des études précliniques ont indiqué que l’ubiquinol réduit également la perte des neurones dopaminergiques. Certains scientifiques pensent qu’il existe un lien direct entre le déclin des neurones dopaminergiques et les maladies neurodégénératives.

Suppléments d’ubiquinol

Les suppléments d’ubiquinol sont de plus en plus populaires et sont commercialisés pour une multitude d’usages, dont les suppléments sportifs, la santé cardiaque, la gestion du cholestérol et la santé du cerveau. L’ubiquinol est relativement cher et pour cette raison, il est généralement vendu en plus petites doses.

Pour bénéficier de tout effet neuroprotecteur, une dose de 600 mg ou plus par jour est recommandée.

3. Acétyl L-carnitine

L’acétyl L-carnitine est censé être bénéfique à la santé du cerveau, et la supplémentation en acétyl L-carnitine peut aider à inverser le déclin cognitif et à améliorer la mémoire, le souvenir et la cognition.

Par exemple, les résultats d’une étude parallèle à double insu ont indiqué que l’utilisation d’acétyl L-carnitine, administré à raison de 2 500 mg par jour, peut retarder la détérioration de certaines zones cognitives chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Une autre petite étude a porté sur deux groupes de 30 patients, chacun âgé de 65 ans ou plus et souffrant d’une déficience mentale légère. Un groupe de patients a reçu un traitement à l’acétyl L-carnitine à raison de 2 000 mg par jour pendant trois mois, et l’autre groupe n’a reçu qu’un placebo.

Les résultats de l’étude ont montré que le groupe de patients ayant reçu le traitement à l’acétyl L-carnitine présentait une amélioration statistiquement significative dans les tests de mémoire, le test du barrage d’attention et le test de fluidité verbale.

Comment fonctionne l’acétyl L-carnitine ?

L’acétyl L-carnitine a une forme structurelle spéciale qui lui permet de passer facilement à travers votre barrière hémato-encéphalique où il exerce un effet neuroprotecteur.

Les scientifiques émettent également l’hypothèse que l’acétyl L-carnitine a un effet bénéfique sur la maladie d’Alzheimer en raison de sa capacité à servir de précurseur du neurotransmetteur acétylcholine.

La troisième propriété de l’acétyl L-carnitine que l’on pense bénéfique pour la maladie d’Alzheimer est sa capacité à aider à préserver et à stabiliser les structures des membranes cellulaires.

Suppléments d’acétyl L-carnitine

Les suppléments d’acétyl L-carnitine sont utilisés à toutes sortes de fins différentes, y compris la perte de poids, les aides ergonomiques, les suppléments nootropes ainsi que comme traitement du trouble du déficit de l’attention.

Pour obtenir tout niveau de bénéfice neuroprotecteur, une dose minimale de 2 000 mg par jour est suggérée.

4. Acide R-Lipoïque

La recherche scientifique fournit des preuves convaincantes qui démontrent que l’acide R-lipoïque peut réduire les déficits de mémoire à la fois chez les animaux et les humains.

L’acide R-Lipoïque peut également avoir un effet bénéfique supplémentaire dans le traitement du diabète sucré, qui est reconnu comme un facteur de risque accru de la maladie d’Alzheimer.

Comment fonctionne l’acide R-lipoïque ?

L’acide R-lipoïque peut facilement traverser la barrière hémato-encéphalique, où l’on croit qu’il favorise le rappel de la mémoire grâce à sa capacité à protéger contre le stress oxydatif et à améliorer le métabolisme énergétique des cellules du cerveau.

Par exemple, une étude qui a mesuré les marqueurs biologiques du stress oxydatif (associé à la neurodégénérescence) a rapporté les effets bénéfiques de l’acide R-lipoïque sur la réduction de ces facteurs de stress, ce qui a amélioré les déficits de mémoire.

De plus, l’acide R-lipoïque a un effet anti-inflammatoire et neuroprotecteur plus prononcé lorsque celui-ci est associé à l’acétyl L-carnitine.

Suppléments d’acide R-lipoïque

Bien que l’acide lipoïque soit présent dans la plupart des aliments, surtout dans le cœur et les abats, l’apport alimentaire en acide lipoïque est négligeable. Par exemple, le traitement d’environ 10 tonnes de résidus de foie ne produit qu’environ 30 mg d’acide lipoïque. Pour cette raison, les compléments alimentaires à base d’acide lipoïque sont toujours synthétisés en laboratoire plutôt qu’ « extraits » des aliments.

Il est important de noter que les suppléments d’acide lipoïque existent sous deux formes légèrement différentes : l’acide R-lipoïque (RLA) et l’acide S-lipoïque (SLA). Le RLA est la forme biologiquement active, donc si vous envisagez d’utiliser un supplément d’acide lipoïque, faites bien attention à l’étiquette du produit et assurez-vous de choisir la version RLA.

Une dose quotidienne d’environ 300 à 600 mg de RLA devrait être bénéfique dans la plupart des cas.

Conclusion

Bien que la maladie d’Alzheimer soit incurable à l’heure actuelle, les traitements alternatifs présentent un potentiel important. D’autres recherches sont nécessaires pour évaluer pleinement l’efficacité des remèdes naturels pour la prévention et le traitement de la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, il existe des données cliniques légitimes pour démontrer les effets positifs de certains traitements alternatifs, en particulier au début de la maladie d’Alzheimer.

Combiner tous les traitements alternatifs énumérés dans cet article, plutôt que de prendre un seul de ces suppléments, pourrait potentiellement donner de meilleurs résultats en propageant un effet de synergie

Si vous envisagez d’utiliser un autre traitement pour la maladie d’Alzheimer en plus des médicaments d’ordonnance, consultez toujours d’abord votre médecin ou un neurologue qualifié. Il est possible qu’il y ait une contre-indication.

Paul Jenkins, M.S., est nutritionniste sportif, entraîneur sportif et défenseur de la médecine basée sur l’alimentation. Il se passionne pour la vérité et fait la promotion de traitements alternatifs fondés sur des données probantes. Il est également blogueur dans le domaine de la santé et du fitness et gère l’un des plus grands sites Web de nutrition sportive du Royaume-Uni : DNA-Lean.co.uk.

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