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Circuits courts de distribution contre le gaspillage

avril 15, 2015 2:03, Last Updated: mai 14, 2015 3:11
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Mardi dernier, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) a signé un contrat avec la société française TakeAway pour officialiser leur partenariat dans la fabrication des boîtes pour nourriture à emporter. C’est par ce message qu’ils vont essayer de démocratiser la pratique du «doggy bag» dans les restaurants français. Car, selon la Commission européenne, les assiettes non finies des restaurants seraient responsables, jusqu’à 14%, des déchets alimentaires.

Haro sur le gaspillage!

La pratique du «doggy bag», très courante dans les pays anglo-saxons, reste encore peu répandue en France. Et c’est dans l’espoir de la faire rentrer dans les mœurs que la start-up française TakeAway lance des boîtes en cartons pour la nourriture à emporter, qui peuvent être réchauffées au micro-ondes. De plus en plus de voix s’élèvent pour pointer le gaspillage alimentaire du doigt. Selon le site du gouvernement français alimentation.gouv.fr, un foyer de 4 personnes jette 20 à 30 kg par an d’aliments consommables, dont 7kg dans leurs emballages d’origine. Ainsi les ménages seraient responsables de 42% des déchets alimentaires.

Plus éloquent encore, selon le rapport «Global Food, Waste Not, Want Not» de 2013, de 30 à 50% de la nourriture mondiale serait gaspillée, principalement à cause des dates de péremption trop strictes. Certaines associations écologistes affirment que plus de 50% des aliments sont gaspillés à tous les échelons de la chaîne agro-alimentaire et ils remettent en cause les procédés industriels qui se concentrent sur le quantitativisme.

La solution des circuits courts

Les circuits courts apparaissent de plus en plus au-devant de la scène. Ancrés dans la vie locale, les producteurs locaux se développent grâce à des réseaux de distribution adaptés. C’est le cas de l’Association du Maintien d’une Agriculture Paysanne (AMAP) qui affirme sur son site internet qu’aujourd’hui, un agriculteur sur cinq vend ses produits dans les «circuits courts». Le principe des AMAP consiste en un partenariat entre le consommateur et l’agriculteur: le consommateur s’engage à l’avance pour l’achat d’une certaine quantité de légumes, ce qui permet à l’agriculteur de garder un revenu stable et de garantir la pérennité de sa production. La première AMAP a été créée en Île-de-France en 2003. Elle  regroupe aujourd’hui une centaine de producteurs et plusieurs dizaines de milliers de clients, avec un réseau maillé sur Paris et sa ceinture.

Pour surfer sur la vague des réseaux sociaux, l’association «la Ruche qui dit oui !» propose un système de vente groupée par l’intermédiaire d’internet. L’association «paysans.fr» propose même une livraison à domicile de légumes de petits producteurs. Bien évidemment les récents développements ont vu naître bien d’autres initiatives, comme le renouveau des cueillettes à la ferme ou des partenariats avec des hypermarchés ou magasins bio. De quoi introduire les circuits courts auprès des Français et couper court au gaspillage.

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