CHINE

5 scandales des plus alarmants autour de la viande chinoise

juillet 27, 2015 18:26, Last Updated: juillet 11, 2019 10:03
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Les scandales alimentaires secouent régulièrement la société chinoise provoquant de nouvelles vagues de scepticisme envers les autorités chinoises et leur capacité à assurer la sécurité alimentaire du pays. Depuis les biberons à la mélanine qui ont tué au moins six nourrissons et ont rendu malades plus de 300 000 autres, aux poissons tilapias baignant dans les antibiotiques et divers produits chimiques, les Chinois ont été victimes depuis ces dernières années de nombreux scandales alimentaires, impliquant l’usage de produits toxiques et même d’aliments nocifs.

La filière industrielle de la viande en Chine est également gangrenée. Les producteurs et les industriels contournent la loi pour obtenir un plus large profit ou un gain plus rapide.

Voici 5 des scandales les plus alarmants qui se sont produits en Chine ces dernières années.

1. Des athlètes olympiques disqualifiés pour dopage, à cause des stimulants présents dans la viande de porc

L’athlète chinoise Tong Wen, sur le podium avec sa médaille d’or de judo dans la catégorie des + 78 kg, au championnat mondial de judo, le 27 août 2011 à Paris. (BERTRAND LANGLOIS/AFP/Getty Images)

En mars 2011, des centaines de Chinois ont été malades après avoir consommé de la viande de porc. Celle-ci était contaminée au clenbutérol, un anabolisant à usage vétérinaire pouvant provoquer des tremblements, des nausées et des maux de tête, selon une étude du National Center for Biotechnology Information. Cette substance a été utilisée sur les porcs pour qu’ils se développent plus rapidement sans prendre de graisse pour autant. Les éleveurs chinois ont introduit le clenbutérol à l’alimentation porcine à la fin des années 1980. À cause de ses risques sur la santé découverts ultérieurement, cette substance a fait l’objet d’une interdiction en 2002. Pourtant certains éleveurs continuent de l’administrer illégalement pour plus de profits.

En 2012, l’Administration générale des sports en Chine a émis une notification urgente aux athlètes olympiques chinois, leur demandant de ne pas consommer de viande de porc de peur qu’ils puissent être contrôlés positifs au clenbutérol. En effet, cette substance a été interdite de la compétition pour ses propriétés anabolisantes. L’annonce a été faite après la découverte de traces de clenbutérol dans le sang de l’athlète chinoise Tong Wen. Cette championne olympique de judo avait alors été condamnée à deux ans d’interdiction de compétition.

2. Du cochon fluorescent

(chinasmack.com)

En 2011, des consommateurs ont rapporté avoir acheté de la viande de porc qui dans le noir irradiait une lumière bleue. Après investigation, les enquêteurs ont établi que la viande avait probablement été contaminée par une bactérie phosphorescente. Le Shanghai Health Supervision Department avait déclaré que la viande pouvait être consommée sans risque, à condition qu’elle soit très bien cuite. Pour autant, les consommateurs se sont montrés sceptiques.

3. De la viande de rat servie à la place du mouton

Cette photo prise le 6 mai 2013 montre une assiette de mouton dans un restaurant fréquenté de Shanghai. Le ministre de la Sécurité publique en Chine avait informé la population de l’inculpation de 900 personnes pour crimes, y compris pour avoir vendu de la viande de rat et de renard en les faisant passer pour du bœuf et du mouton. (STR/AFP/Getty Images)

Dans le cadre d’une crise sanitaire qui a touché la sécurité alimentaire à l’échelle nationale au début de l’année 2013, les autorités ont arrêté 63 personnes impliquées dans la transformation de viande de renard, de vison et de rat principalement. À ces viandes de petits mammifères étaient mélangés des additifs dangereux pour la santé. Cette activité avait pour but de faire passer ces viandes pour du mouton et de les vendre sur les marchés des provinces de Jiangsu et Shanghai.

Le processus entier d’investigation sur la sécurité alimentaire a permis d’arrêter 900 personnes, suspectées d’avoir produit et vendu de fausses viandes de mouton et des produits à base de viande additionnée de colorants, ainsi que d’avoir commercialisé plus de vingt tonnes de viande faussement étiquetée.

4. De la viande avariée dans les burgers de McDonald’s

Des passants devant un restaurant McDonald’s à Shanghai le 22 juillet 2014. (Johannes Eisele/AFP/Getty Images)

Au milieu de l’année 2014, une chaîne diffusant l’actualité locale de Shanghai a diffusé l’enregistrement d’une caméra cachée, révélant le travail du personnel d’une usine au service de la Shanghai Husi Food, une filiale de OSI group basé dans l’Illinois (États-Unis).

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La vidéo révélait la transformation de viandes de poulet et de bœuf périmées, distribuées ensuite aux chaînes de restaurant tels que McDonald’s, KFC et Pizza Hut. On les voyait mixer de la viande avariée d’un mois avec de la viande fraîche, manipulant les viandes à mains nues, et même ramassant les morceaux tombés par terre pour les incorporer à leur préparation. Les autorités sanitaires ont aussi identifié que l’usine Shanghai Husi Food avait modifié les dates d’expiration sur des milliers de produits.

En conséquence, l’Administration municipale des produits alimentaires et médicamenteux de Shanghai a fermé promptement l’usine. La vidéo a donné lieu à un rappel massif des produits concernés. Les chaînes de fast-food chinoises ont quant à elles annoncé qu’elles mettaient un terme à l’utilisation de tous les produits sortants de l’usine Shanghai Husi Food. Les restaurants McDonald’s de Chine n’avaient plus de viande pour leurs burgers ou pour préparer les nuggets de poulet. Ils ont donc été contraints de ne servir que des sandwiches à base de poisson et des frites, pendant plusieurs jours.

5. De la volaille datant de plus de 40 ans

Des ailes de poulet surgelées, alignées dans les rayons d’un supermarché à Pékin. (FREDERIC J. BROWN/AFP/Getty Images)

Durant une campagne nationale qui englobait 14 provinces et régions, des officiels chinois ont écoulé plus de 100 000 tonnes de viande surgelée issue de la contrebande, pour une valeur équivalente à plus de 435 millions d’euros. La viande était généralement importée de l’étranger vers Hong-Kong et le Vietnam, avant d’être introduite illégalement sur le territoire chinois.

Très souvent, la viande était transportée dans des camions qui n’étaient pas réfrigérés, dans l’objectif de diminuer les frais, tout en la recongelant de temps à autre, sur le long du trajet. La viande finissait par dégager une odeur tellement putride qu’un douanier de Changsha, à Hunan, avait même témoigné  : « J’étais sur le point de vomir rien que d’avoir ouvert la porte. »

À Guangxi, les douaniers ont pu identifier, parmi les viandes illégalement importées, certaines viandes qui dataient de plus de 40 ans, selon un article du China Daily, porte-parole officiel en langue anglaise du régime chinois. Ces viandes surgelées de porc, de bœuf et de poulet étaient destinées à des détaillants, supermarchés et restaurants à travers la Chine. Les autorités chinoises n’ont pas établi la provenance de la viande, ni comment elle avait été emmagasinée ces dernières décennies.

Leung Ka-sing, professeur de biologie à l’université polytechnique de Hong Kong, a déclaré dans un article au South China Morning Post que la viande avait probablement été traitée à coup de conservateurs à haute dose, pour retarder la décomposition. Selon lui, la présence dans ces viandes de bactéries dangereuses pour la santé ne fait aucun doute.

Version originale  : 5 Chinese Meat Scandals That Will Make You Cringe

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