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500 chauves-souris menacées d’euthanasie au zoo de Lunaret à Montpellier

février 20, 2024 19:23, Last Updated: février 20, 2024 19:23
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Suite à la fermeture de la serre amazonienne du zoo de Lunaret à Montpellier, des centaines de chauves-souris ont été déplacées dans un enclos provisoire. Ce dernier n’étant pas adapté à l’espèce, les chiroptères risquent d’être euthanasiés puisqu’aucune solution à long terme n’a été trouvée.

Les chauves-souris sont une espèce difficile à placer : l’association Code Animal et l’adjoint au maire de Montpellier en charge du bien-être animal, Eddine Ariztegui, en font l’expérience depuis qu’ils essaient de sauver des centaines de pensionnaires du zoo de Lunaret de l’euthanasie.

La problématique vécue par les chauves-souris de ce parc zoologique du nord de la ville de Montpellier a commencé en 2021, lorsque la serre amazonienne du zoo a fermé ses portes au public pour cause d’insalubrité et de nombreuses malfaçons, rapporte 20 Minutes. Tous les animaux qui habitaient dans cet espace ont été redirigés vers une nouvelle maison, à une exception près : les centaines de chauves-souris qui y vivaient. Seules 80 d’entre elles ont trouvé un nouveau foyer grâce aux services du zoo.

Les 500 autres chauves-souris ont été placées dans un enclos provisoire dans le zoo, mais ce dernier n’est pas adapté à long terme à ces chiroptères, selon France Bleu. Le local est trop petit et trop froid pour les quelque 500 chauves-souris qui proviennent de Guyane.

En tant qu’élu du Parti animaliste, Eddine Ariztegui a donc tenté de trouver une solution. Dans les derniers mois, il a contacté « à peu près un demi-millier d’institutions », autant en France qu’en Europe ou plus loin à l’international. « J’ai peut-être une piste pour en placer une centaine en Belgique et en Allemagne, mais il en restera quatre cents », se désole l’adjoint au maire de Montpellier.

Relâcher les chauves-souris dans la nature ?

Il a aussi été envisagé de libérer les chauves-souris en pleine nature, en particulier dans leur pays d’origine. « Nous avons eu un refus de la DGTM [Direction générale des territoires et de la mer, ndlr] de Guyane parce qu’elles ont un parasite qu’elle ne souhaite pas voir importer en dehors de la métropole ».

Une autre raison à ce refus est le fort taux de consanguinité de ces chiroptères de zoo, qui « risquent donc de nuire à l’espèce déjà présente dans la nature ».

La seule solution serait donc d’euthanasier les chauves-souris puisque les laisser à long terme dans l’enclos non adapté équivaudrait à de la maltraitance.

Une « espèce connue pour son caractère prolifique »

De son côté, la présidente de l’association Code Animal, Alexandra Morette, déplore auprès de Métropolitain qu’aucun membre de l’Association Française des Parcs Zoologiques (AFdPZ), « qui prône pourtant l’excellence des bonnes pratiques et qui porte la notion de conservation des espèces comme étendard, n’a accepté de prendre en charge ces animaux dans son zoo ». Le zoo de Lunaret fait partie de cette association.

Alexandra Morette s’interroge aussi sur le fonctionnement des zoos, en particulier dans le cas de cette « espèce connue pour son caractère prolifique ». La population des chauves-souris du zoo de Lunaret « a augmenté de manière exponentielle depuis leur arrivée en 2007, passant de 60 à plus de 500 aujourd’hui ».

Elle dénonce « les reproductions non contrôlées, le manque d’anticipation, les ‘euthanasies de confort’, le manque de transparence de la communauté des zoos, l’absence de solution pour le replacement de leurs propres animaux ».

Un nouveau bâtiment ?

L’adjoint au maire rappelle que « la Ville va investir des millions d’euros pour remettre aux normes le zoo et y faire venir des espèces en construisant de nouveaux enclos.

L’élu a demandé à la Ville d’évaluer le coût d’un nouveau bâtiment mieux adapté : « La priorité est de sauvegarder les espèces déjà présentes avant d’en faire venir de nouvelles. »

Toutefois, vu le caractère prolifique de ces chauves-souris, même un nouveau bâtiment n’offrirait pas de solution à long terme.

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