La saga du défilé planétaire se poursuit au printemps. Alors que nous passons de l’hiver au printemps 2023, cinq planètes — Jupiter, Mercure, Vénus, Uranus et Mars — ainsi que la lune (dont seul le quartier sera visible), devraient s’aligner le 28 mars, formant un arc imparfait depuis le bas de l’horizon ouest, vers le ciel, en direction du sud-ouest.
Dans quelques jours, en regardant plein ouest peu après le coucher du soleil, l’observateur avisé du ciel trouvera Mercure (avec une luminosité de magnitude -1,3) et Jupiter (magnitude -2,1) près de l’horizon dans la constellation des Poissons, marquant l’une des extrémités d’un convoi cosmique s’étendant sur une section de 50 degrés du ciel. Les deux objets brillants convergeront ici, à un degré d’écart, à peu près à la même distance que deux pleines lunes. Ils pourront être difficiles à repérer ; heureusement, Vénus brillera presque directement au-dessus de nos têtes, ce qui nous permettra de les repérer grâce au soleil couchant.
Les deux planètes étant si proches de l’horizon, les observateurs auront besoin d’un horizon occidental presque plat, sans obstruction, et d’un ciel clair pour les voir.
Ensuite, Vénus brillera dans la constellation du Bélier avec une magnitude de 0,4 et sera facilement visible à l’œil nu. Non loin de là, à deux degrés de Vénus, la planète Uranus apparaîtra très faiblement avec une magnitude de 5,8, nécessitant une bonne paire de jumelles ou un télescope pour la distinguer des étoiles environnantes.
Enfin, haut dans le ciel du sud-ouest, Mars se joindra à l’alignement, brillant d’un rouge de rouille avec une magnitude de 0,9, accompagnée du premier quartier de lune légèrement plus haut, situé dans la constellation des Gémeaux.
Qu’est-ce qu’un alignement planétaire ?
On pourrait faire remarquer que l’alignement est loin d’être parfait ; il s’agit au mieux d’une procession tronquée, sous la houlette d’un maréchal des logis peu enthousiaste. Mais par définition, les alignements planétaires nécessitent une approximation plutôt qu’une précision mathématique rigide. À l’heure actuelle, deux définitions de l’alignement planétaire sont couramment utilisées :
1. Un certain nombre de planètes rassemblées d’un côté du soleil au même moment, depuis un point d’observation situé au-dessus du système solaire,
2. Un phénomène visuel où un certain nombre de planètes apparaissent à proximité les unes des autres dans un petit secteur du ciel, du point de vue de la Terre.
En d’autres termes, il n’est pas nécessaire que les planètes s’alignent exactement pour constituer un alignement, mais simplement qu’elles soient proches, ou qu’elles semblent proches, les unes des autres.
« Pourquoi ? » pourriez-vous dire
En vérité, les lois de la physique et le bon sens empêchent nos planètes de former une ligne parfaitement droite dans l’espace tridimensionnel où nous vivons. Comment cela se fait-il ? Tout d’abord, l’apparence d’un alignement dépend de la position de l’observateur, qui n’est pas fixe ; se pose donc le problème de la définition d’un tel alignement.
D’autre part, chaque planète possède son propre plan elliptique (ou plan orbital autour du soleil), dont aucun n’est exactement identique aux autres, même s’ils sont à peu près similaires les uns aux autres et suivent généralement l’ellipse de la Terre (la trajectoire que le soleil semble suivre dans notre ciel). Il est donc physiquement impossible qu’elles s’alignent parfaitement. Pourtant, c’est parce qu’elles sont « presque » alignées que les alignements planétaires, tels que nous les connaissons, sont si fréquents.
Quant au « défilé planétaire », il s’agit d’un terme astrologique synonyme, plus vague et plus ludique, qui désigne plusieurs planètes situées dans la même constellation du zodiaque, d’après starwalk.space.
Alors que les températures remontent, au crépuscule du 28 mars, jetez un coup d’œil vers l’ouest depuis votre jardin ou votre chaise longue. Vénus devrait briller à l’horizon, tandis que Mars et Uranus, plus pâle, se trouveront dans le ciel plus au sud. Si l’horizon est dégagé, vous pourrez suivre le défilé jusqu’au coucher du soleil et trouver les objets lumineux que sont Mercure et Jupiter qui s’attarderont dans le crépuscule.
Prochaine étape du défilé planétaire
Le prochain alignement planétaire aura lieu en avril 2023, avec quatre planètes réunies dans des secteurs du ciel de 35 à 40 degrés. En juin, il y aura un alignement de trois planètes dans un secteur de 70 degrés le matin. Le 17 juin, cinq planètes s’aligneront à 95 degrés dans le ciel, ce qui marquera le début de l’été, selon le site starwalk.space.
Plus loin encore : En mars 2080, six planètes s’aligneront dans le ciel du matin dans un secteur de 82 degrés. En mai 2161, toutes les planètes du système solaire, y compris la Terre, se rassembleront à moins de 171 degrés du point de vue de la Terre. En mai 2492, toutes les planètes du système solaire, plus la Terre, s’aligneront d’un côté du soleil dans un secteur de 162 degrés. Ce devrait être magnifique. Ne retenez pas votre souffle, bien sûr.
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