L’attaque de commandos terroristes du Hamas infiltrés de Gaza dans le sud d’Israël le 7 octobre était d’une ampleur sans précédent, le mouvement islamiste palestinien profitant de l’effet de sidération pour pénétrer sur le territoire israélien par une combinaisons d’actions simultanées.
Voici la chronologie de la journée la plus meurtrière en Israël depuis sa création en 1948, dont le bilan s’élève à 1205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza.
À 06h29 (03h29 GMT) : détection des tirs de roquettes
L’armée israélienne détecte des tirs de roquettes incessants depuis la bande de Gaza en direction des localités israéliennes frontalières du petit territoire palestinien.
Le Hamas dit avoir tiré quelque 5000 projectiles dans le cadre d’une offensive baptisée « Déluge d’Al-Aqsa », en référence à la mosquée d’Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, située à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël.
Le système israélien de défense aérienne Dôme de fer entre en action, mais il est rapidement dépassé par la quantité de roquettes tirées par milliers.
Des attaques dans une cinquantaine d’endroits, tuant à l’aveugle
Dans le même temps, des combattants du Hamas – le mouvement dira plus tard qu’ils étaient 1200 – se précipitent sur la frontière à bord de motos, de camionnettes, de petits bateaux à moteur et même de paramoteurs.
Ils utilisent des explosifs et des bulldozers pour franchir la barrière séparant la bande de Gaza d’Israël et commettent des attaques dans une cinquantaine d’endroits, tuant à l’aveugle dans des kibboutz, des bases militaires et un festival de musique où les assaillants se livrent à une tuerie de masse.
Dans les kibboutz, ils vont de maison en maison et abattent des habitants et se livrent à des agressions sexuelles d’une ampleur encore difficile à évaluer.
Un rapport de l’ONU publié en mars a conclu à l’existence de « bonnes raisons de croire » que des « violences sexuelles » ont été commises dans « plusieurs endroits » le 7 octobre, « y compris des viols et des viols en réunion, dans au moins trois lieux ».
À 08h30, les commandos terroristes prennent d’assaut six bases militaires
À Erez, à l’extrémité nord de la bande de Gaza, Nahal Oz, en face de la ville de Gaza, deux autres près du kibboutz Beeri, une à Réïm, au niveau du centre de la bande de Gaza, et deux plus au sud, près de la frontière égyptienne.
Les habitants des kibboutz proches de Gaza sont contraints de se défendre par leurs propres moyens contre les assaillants du Hamas pendant des heures, l’armée tardant à leur venir en aide. Des habitants décriront plus tard s’être retranchés dans des abris alors que leurs assaillants tentaient d’en enfoncer les portes, ou avoir pris les armes qu’ils possédaient et s’être précipités dans les rues pour tenter de repousser les assauts.
Les assaillants du Hamas se déchaînent pendant des heures
Au festival de musique Nova, où près de 3000 personnes sont rassemblées dans des champs et des bois à quelques kilomètres de la bande de Gaza, les assaillants du Hamas se déchaînent pendant des heures, tuant au total au moins 370 personnes, selon des données officielles israéliennes.
Dans le kibboutz Beeri, l’une des communautés les plus touchées, les premiers renforts israéliens arrivent « à partir de 13h30 », selon un rapport militaire. Une division complète de l’armée intervient à 16h15 pour organiser une évacuation coordonnée des survivants et reprendre le contrôle du kibboutz.
« Des soldats et des civils » enlevés par le Hamas : 251 personnes en otage
L’armée israélienne confirme officiellement vers 18h00 que « des soldats et des civils » ont été enlevés par le Hamas et emmenés dans la bande de Gaza, ce dont témoignaient depuis le matin des photos prises par des journalistes à Gaza ou des vidéos tournant sur les réseaux sociaux. Au total, 251 personnes sont prises en otage, 44 d’entre elles au festival Nova et au moins 74 au kibboutz Nir Oz.
Certaines d’entre elles parmi lesquelles des soldats, étaient déjà mortes lorsqu’elles ont été emmenées à Gaza, selon l’armée.
Israël commence à bombarder sans relâche Gaza, petit territoire palestinien dirigé par le Hamas depuis 2007 et où vivent 2,4 millions d’habitants. Un journaliste de l’AFP signale la première frappe à Gaza à 10h39, suivie de nombreuses autres.
À 11h34, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, déclare dans une allocution télévisée : « Nous sommes en guerre. »
Dans l’après-midi, l’armée israélienne fait appel à 360.000 réservistes pour renforcer une armée qui compte 170.000 soldats : appelés effectuant leur service militaire obligatoire, et militaires de carrière.
À la tombée de la nuit, les recherches se poursuivent pour retrouver d’éventuels hommes armés du Hamas sur le territoire israélien, alors que des civils terrifiés sont toujours enfermés chez eux et que de nombreuses rues sont désertes. Ce n’est que le 10 octobre que l’armée israélienne annoncera avoir repris le contrôle de l’ensemble des localités du sud d’Israël attaquées par le Hamas.
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