Notre cerveau est un organe complexe qui est loin d’avoir dévoilé tous ses secrets. Les scientifiques n’arrivent toujours pas à en expliquer son fonctionnement et on peut comprendre pourquoi : avec près de 100 000 milliards de neurones dotés de 10 000 synapses chacun en moyenne, cela donne à chacun un nombre presque infini de connexions possibles.
Si nous n’utilisons que 10 % des capacités de notre cerveau en même temps, nous pouvons néanmoins le faire évoluer d’une manière positive ou négative. Il est possible de l’entretenir et même de le développer. Mémoire, analyse, concentration, créativité, etc. nos capacités cognitives peuvent être améliorées en suivant ces 8 conseils.
1. Évitez l’alcool et le tabac
Évitez la surconsommation de tabac
Le tabagisme chronique favoriserait le déclin du cerveau. C’est le résultat d’une étude menée par la chercheuse Séverine Sabia et ses collègues de l’University College London et publiée dans la très sérieuse revue Archives of General Psychiatry. La présence de milliers de produits chimiques dans la cigarette pourrait également avec un impact sur le cerveau. On y retrouve par exemple de l’acétone, de l’arsenic, du polonium, du cadmium, de l’acide cyanhydrique, etc. qui sont des poisons pour l’homme.
Évitez les excès d’alcool
En dépit du fait que le poids du cerveau représente environ 2,5 % de notre poids, 40 % de l’alcool présent dans le corps y est concentré. L’alcool provoque des dommages irrévocables au cerveau. Il réduit le facteur de croissance qui contrôle le développement, la maturation et la survie des neurones ainsi que la formation de synapses. Cela a pour conséquences des troubles du sommeil, de l’anxiété, de la dépression, des troubles cognitifs allant jusqu’à la démence. Plus d’informations dans l’article Cerveau et alcool.
Évitez les drogues
Les drogues en général sont mauvaises pour le cerveau. Les résultats d’une analyse de trente cinq études scientifiques publiées dans la revue Lancet concernant le cannabis ont montré que consommer du cannabis augmenterait de 40% les risques de développement d’une maladie mentale et de troubles psychologiques. Cette augmentation est proportionnelle à la quantité de cannabis consommée : le risque de souffrir de schizophrénie, d’hallucinations ou de toute autre forme de psychose augmenterait de 50% à 200% chez les gros consommateurs. Une étude parue dans la revue médicale Neurology a mis en évidence les effets du cannabis sur la mémoire avec une perte de 50% de la mémoire immédiate, impactant les aptitudes intellectuelles, l’activité verbale et l’attention. L’usage récréatif est aussi concerné.
2. Manger sainement
Limitez le sucre
Difficile à croire, mais notre cerveau consomme plus d’énergie que tout autre organe. Il utilise le glucose comme source d’énergie, mais cela ne signifie pas que l’excès de sucre lui soit favorable. Les aliments sucrés activent des régions du cerveau associées au sentiment de récompense. Cependant, la consommation fréquente de sucre modifie sa régulation qui en demande de plus en plus et cela engendre un processus qui est le même que la dépendance à l’alcool et à la drogue. Le sucre, soit sous forme de glucose ou de fructose, peut endommager les tissus cérébraux et empêcher notre cerveau d’obtenir suffisamment de cholestérol (le bon), essentiel au bon fonctionnement du cerveau.
Privilégiez les aliments sains
Un régime alimentaire équilibré permet au cerveau de mieux contrôler l’humeur et les hormones qui lui sont liées. De nombreuses études suggèrent qu’un régime riche en sel, en sucre, en graisse et en aliments raffinés n’est pas bon pour notre humeur ou notre état cognitif.
Afin d’améliorer l’efficacité du cerveau, des aliments sains sont recommandés pour apporter l’énergie et les nutriments nécessaires. On y retrouve la betterave qui améliore le débit sanguin, la myrtille qui aide à maintenir l’élasticité des vaisseaux, les oméga-3 (le cerveau étant constitué de 60 % de matières grasses) qui restaurent les membranes, les pommes qui contiennent des niveaux élevés d’antioxydants, etc. À lire en détail dans les articles Nourrir notre cerveau et Ces aliments bons pour le cerveau.
3. Faites de l’exercice mental et physique
Ne soyez pas paresseux, le cerveau est comme un muscle, il faut l’entretenir avec des exercices réguliers.
Apprenez une autre langue
Des chercheurs de l’hôpital universitaire de Georgetown ont découvert que la connaissance d’une langue étrangère augmente la taille des zones du cerveau responsables de la concentration et de la mémoire à court terme. Une nouvelle langue ajoute de nouvelles fonctionnalités et améliore le contrôle mental. Plus de matière grise a ainsi été mesurée chez les polyglottes au niveau des régions frontales et pariétales du cerveau, des parties qui contrôlent directement les tâches cognitives.
Lisez, lisez, lisez
Des chercheurs de l’Université d’Emory aux États-Unis ont constaté après quelques jours de lecture seulement, une augmentation du nombre de connexions neuronales dans la région du cortex temporal gauche (associée à la réceptivité de la langue) et une connectivité accrue au niveau de la région du cerveau associée aux représentations sensorielles. Les bienfaits de lecture sur le cerveau sont nombreux : diminution du stress, amélioration des connaissances et de la mémoire, amélioration de l’attention et de la concentration, etc. Faire des jeux tels que les mots fléchés, les jeux de réflexion, etc. sont également bons pour maintenir une activité cérébrale régulière.
Faites de l’exercice physique
Selon les chercheurs, les personnes qui pratiquent régulièrement un sport ont le cerveau qui fonctionne mieux que celles menant une vie sédentaire. Cela est dû à l’apparition dans le corps de réactions chimiques, dont les effets sont bénéfiques sur le système nerveux et favorisent la croissance de nouvelles cellules. Apprenez-en plus dans l’article Faire du sport a des effets bénéfiques sur le cerveau.
4. Limitez la surexposition à la télévision, aux smartphones et à l’ordinateur
Plus nous utilisons les nouvelles technologies et plus nos capacités cognitives d’attention, de mémorisation ou de raisonnement diminuent – au détriment des réactions émotives. Une étude réalisée par Microsoft affirme que plus nous sommes connectés et moins nous sommes capable de nous concentrer. Un chercheur de l’Inserm en France arrive à la même conclusion, montrant une « influence délétère majeure du numérique dans des domaines comme l’acquisition du langage ou le déploiement de l’intelligence ».
À lire en détail dans : L’homme version 2.0 : un cerveau de poisson rouge ?
5. Écoutez de la musique classique
Selon des scientifiques finlandais de l’université d’Helsinki, la musique classique peut ralentir l’apparition de la démence. Les gens qui écoutent Mozart connaissent une augmentation de l’activité des gènes situés dans les zones du cerveau inhérentes à la mémoire et à l’apprentissage. Dans les zones du cerveau responsables de l’apprentissage et de la mémoire, ils ont observé une sécrétion accrue de dopamine, dite hormone du bonheur. En lire plus sur : La musique classique développe et protège le cerveau.
6. Sortez régulièrement en pleine nature
Les scènes de tranquillité peuvent nous influencer biologiquement, selon une étude menée par des chercheurs de l’Université de Sheffield au Royaume-Uni . « Il est bien connu que les environnements naturels provoquent un sentiment de tranquillité, tandis que ceux d’origine humaine et le milieu urbain, sont ressentis comme mouvementés », a déclaré le Dr. Michael Hunter, chercheur principal de l’étude. « Par rapport à des scènes vécues comme mouvementées, nous avons constaté que des scènes subjectivement tranquilles étaient nettement associées à une connectivité supérieure effective entre le cortex auditif et le cortex préfrontal médian, une région impliquée dans l’évaluation des états mentaux », ont écrit les chercheurs.
Si vous voulez améliorer la créativité de votre cerveau, il pourrait aussi être utile de partir en randonnée. Des chercheurs de l’Université de l’Utah et de l’Université du Kansas ont découvert que les gens obtenaient 50% de plus sur un test de créativité après une randonnée dans le désert pendant quatre jours sans téléphone portable ou autre appareil électronique. « Notre société moderne est remplie d’événements soudains (des sirènes, des avertisseurs, des téléphones qui sonnent, des alarmes, la télévision, etc.) qui détournent l’attention », expliquent les chercheurs. « En revanche, les milieux naturels sont associés avec la douceur, la fascination douce, permettant au système attentionnel exécutif de se reconstituer. »
7. Dormez bien
Pendant le sommeil, non seulement notre corps élimine les déchets des cellules nerveuses du cerveau, mais il optimise aussi de nombreux processus dans l’organisme. Par exemple, il organise la mémoire, favorise la croissance, la régénération, renforce le système immunitaire et a un effet anti-inflammatoire.
Après avoir eu une bonne nuit, nous nous réveillons souvent avec une sensation de fraîcheur. C’est parce qu’au cours du sommeil des mécanismes se mettent en place pour restaurer et reconstruire le corps. Au cours de la phase de sommeil profond, les muscles se relâchent et les vaisseaux sanguins se dilatent, permettant ainsi une meilleure circulation sanguine et un meilleur traitement de l’information par le cerveau. Des conseils pour un bon sommeil dans cet article en 3 parties: La sagesse ancienne pour un sommeil sain.
8. Méditez
Faites de la méditation
Des neurologues américains ont découvert que huit semaines d’entraînement à la méditation peuvent produire des changements à long terme dans le cerveau et entraîner le développement de traits de caractère positifs. L’équipe a observé que la méditation améliore la stabilité affective ainsi que la réponse au stress en modifiant l’activité de l’amygdale – une région du cerveau impliquée dans la régulation des émotions et de l’attention. Plus de détails dans les articles La méditation entraîne une transformation des émotions dans le cerveau et La méditation améliore l’humeur en seulement cinq semaines.
Soyez bons avec autrui
Cela peut sembler étrange lorsque l’on parle d’améliorer les capacités cérébrales, mais la compassion et la tolérance envers autrui sont un formidable moyen de développer et de protéger le cerveau. D’après une étude publiée dans le journal PLOS ONE, les personnes qui tendent à réfléchir sur la base de critères moraux élevés voient leur matière grise augmenter. Celle ci est notamment présente dans les parties du cerveau liées au comportement social, à la prise de décision et à la résolution des conflits. À lire dans : Pourquoi le cerveau des personnes compatissantes fonctionne différemment.
Alors, vous voulez augmenter vos capacités cérébrales, suivez ces 8 conseils.
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