La manifestation partira à 14h00 de la Porte des Lilas en direction de la place de la République à Paris.
Initialement prévue comme un rassemblement syndical contre la précarité, la journée de ce samedi 5 décembre sera rejointe par la contestation contre les violences policières et la loi sécurité globale. Près de 90 rassemblements sont annoncés par les organisateurs un peu partout en France.
À Paris, la manifestation partira à 14h00 de la Porte des Lilas en direction de la place de la République. Le texte est accusé par ses détracteurs de porter atteinte « à la liberté de la presse, à la liberté d’expression et à la liberté de manifester », et aussi d’instaurer « des outils de surveillance de masse ».
La défiance à son encontre a été renforcée par le tabassage filmé du producteur de musique Michel Zecler par des policiers. Les manifestants réclament son retrait pur et simple, avec les articles 21 et 22 du texte, et conteste le « nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) » qui limite la couverture médiatique des manifestations.
Samedi 5/12/2020, nouveaux rassemblements partout en France contre #LoiSecuriteGlobale
Une première carte de France se dessine, et se remplit. DM ouverts pour annoncer d’autres cortèges.https://t.co/NGthBq2NJf
— David Dufresne (@davduf) December 2, 2020
Samedi dernier, les « marches » organisées par la « coordination #StopLoiSécuritéGlobale », un collectif de multiples syndicats et associations, dont plusieurs organisations de journalistes, ont fortement mobilisé dans le pays entre 133 000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur, et 500 000 selon les organisateurs.
Emmanuel Macron tente l’apaisement
Accusé de multiplier les mesures « liberticides », Emmanuel Macron a tenu à s’adresser directement aux jeunes, très présents lors des dernières manifestations, dans un entretien accordé le 4 décembre au média en ligne Brut.
Je réponds en direct aux questions de Brut :https://t.co/0KtPvLFCgC
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 4, 2020
« Je ne peux pas laisser dire qu’on réduit les libertés en France », a affirmé le président de la République. « C’est un grand mensonge. On n’est pas la Hongrie ou la Turquie ». Le chef de l’État a prôné l’apaisement, en dénonçant à la fois les violences de certains policiers et celles commises contre les forces de l’ordre, notamment lors des manifestations de samedi dernier.
Par ailleurs, certaines villes craignent de nouveaux débordements violents ce samedi. À Bordeaux et Montpellier, les préfets ont ainsi interdit tout cortège dans l’hypercentre. À Lyon, la manifestation n’est autorisée que sur la rive gauche du Rhône.
Chômage et précarité
Les « marches des libertés » ont été rebaptisées « des libertés et des justices », car elles vont souvent se tenir « en convergence avec les actions menées dans le cadre de la journée nationale contre le chômage et la précarité ».
« Suite à la crise du Covid mais aussi dans la continuité d’une logique de profit à tout prix, les plans de licenciements se multiplient de la part des grandes entreprises », écrivent la CGT, la FSU, Solidaires, et les organisations de jeunesse FIDL, UNL, MNL, Unef.
D’après les syndicats, la précarité « s’est encore développée au plus grand profit du patronat, Medef en tête, et au détriment particulièrement des femmes », note l’intersyndicale, qui réclame la suspension de la réforme de l’assurance chômage et davantage d’aides pour tous les travailleurs précaires.
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