Tristan Raymond n’a que 21 ans et est atteint d’une tumeur au cerveau. L’opération chirurgicale de ce Lyonnais a été repoussée pour la troisième fois depuis le début de la crise sanitaire à cause du manque de personnel dans les hôpitaux et du manque de lits en soins intensifs.
Il devait se faire opérer à Lyon le 14 décembre dernier pour contrôler la tumeur au cerveau qui lui a été diagnostiquée il y a cinq mois. Cependant, quatre jours avant l’opération, le plan blanc a été déclenché en Auvergne-Rhône-Alpes et Tristan Raymond a reçu un appel des Hospices civils de Lyon : son opération délicate est repoussée au 11 février prochain, si la situation sanitaire s’améliore.
« On m’a annoncé la nouvelle le 10 décembre, m’expliquant qu’il n’y aurait pas de créneaux avant », a raconté le jeune homme devant les caméras de BFMTV.
« Dans ces cas-là, on est souvent en colère, mais en réalité, c’est plutôt une colère contre les événements que contre des gens », assure le malade. « Je ne suis en colère contre personne, certainement pas contre les soignants en tout cas », précise-t-il.
Censé être opéré pour une tumeur au cerveau, Tristan a vu son opération déprogrammée à cause de la vague de Covid-19 pic.twitter.com/FPnsYhf4qq
— BFMTV – Matinale (@PremiereEdition) December 29, 2021
Manque de personnel et de lits dans les hôpitaux
La mère de Tristan, Cathy Raymond Donguy, est aussi calme que lui et assure à nos confrères du Progrès qu’elle ne veut faire « le procès de personne » ni « rentrer dans le débat des non-vaccinés ».
« Il est évident qu’il manque beaucoup de personnel dans les hôpitaux, que nos soignants sont épuisés par des mois et des mois de travail », comprend-elle.
Au manque de personnel s’ajoute la fermeture de lits, comme l’ont fait remarquer cinq représentants des personnels soignants et des praticiens, auditionnés par la commission d’enquête du Sénat le 9 décembre dernier. « Selon les propres statistiques du ministère, 5 700 lits ont été fermés en 2020 », s’est indigné Thierry Amouroux, porte-parole du Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). « Nous sommes le seul pays au monde à avoir fermé des lits en période épidémique pour des raisons économiques. »
D’autres opérations déprogrammées
« Tristan a juste envie de reprendre sa vie, il a envie qu’on l’opère », remarque sa maman, qui témoigne qu’il souffre et « se demande combien de personnes avec de lourdes pathologies vont rester sur le bord de la route complètement ignorées et ce que peut ressentir un chirurgien quand on lui dit que ses patients devront attendre. »
« J’essaie de rester le plus serein possible mais je suis forcément un petit peu déçu et j’ai un peu peur que ça soit encore déprogrammé », reconnaît Tristan Raymond, dont le neurochirurgien, heureusement, estime qu’il n’y a pas plus de risques d’attendre encore deux mois pour lui faire subir l’opération qui a déjà été reportée.
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