Crédité de 3,5% d’intentions de vote pour les Européennes, le leader de Génération-s souhaite tracer une «nouvelle frontière» pour l’Union. Il s’est prononcé en faveur de la reconnaissance d’une « nationalité européenne ».
Depuis son échec à la présidentielle de 2017, l’ancien candidat du Parti socialiste, Benoît Hamon, peine à faire entendre sa voix. Dans les colonnes du Parisien, il explique sa proposition phare, celle d’une «nouvelle frontière européenne» qui entraînerait la «reconnaissance d’une nationalité européenne». Un coup de poker très à gauche pour tenter d’exister parmi les 34 listes en lice.
Aujourd’hui dans le @le_Parisien, nous proposons de reprendre le cours de la grande utopie européenne qui, de Hugo à Aristide Briand, voulaient unir les peuples d’Europe. Nous proposons de créer une nationalite européenne. #PrintempsEuropeen #VivelEuropeLibre pic.twitter.com/oOP60r9XIz
— Benoît Hamon (@benoithamon) 17 mai 2019
Selon Benoît Hamon, l’idée n’est d’ailleurs pas nouvelle: « La question européenne est née avec la Révolution, elle a été portée par des visionnaires comme Victor Hugo ou encore Aristide Briand », rappelle-t-il. « En 1929, ce socialiste pacifiste avait milité pour la reconnaissance d’une nationalité européenne au sein de la Société des nations [ancêtre de l’ONU, NDLR]. »
À un moment où la logique du repli sur soi gagne en puissance, nous proposons la reconnaissance d’une nationalité européenne, point d’ancrage pour unir les peuples et rapprocher les Européens.
Interview @le_Parisien https://t.co/ELldKIAglM— Benoît Hamon (@benoithamon) 16 mai 2019
«Cette nationalité européenne permettrait de donner à chaque citoyen de l’Union, quel que soit son pays d’origine, les mêmes garanties en matière de droits humains, sexuels, de fin de vie ou environnementaux», détaille au quotidien celui qui n’a cessé de défendre le multiculturalisme durant la campagne présidentielle.
Il estime néanmoins qu’une telle proposition nécessiterait une « longue concertation » et du temps pour se concrétiser. Crédité de 2,5 % à 3,5 % des intentions de vote aux élections européennes de dimanche prochain, il estime que sa liste dépassera les 5 %.
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