À 83 ans, cet australien vit depuis 10 ans sur sa péniche en France, la préfecture le menace d’expulsion

Par Nathalie Dieul
1 janvier 2022 13:16 Mis à jour: 1 janvier 2022 13:16

Le 23 décembre dernier, Bryan Griffin, un Australien de 83 ans, a reçu un avis de la préfecture de Nancy lui ordonnant de quitter le territoire français sous 30 jours. Ayant habité un peu partout en France depuis 10 ans avec ses papiers en règle, l’octogénaire désespéré entend se battre pour finir sa vie sur sa péniche, dans ce pays qu’il affectionne.

Il a à la fois les nationalités australiennes et néo-zélandaise et a été pilote de ligne pour une grande compagnie australienne. Avec sa carte de résidence établie en Angleterre en 2014, l’octogénaire était en règle en Europe, jusqu’au Brexit. De bonne foi, il a donc fait une demande de résident en France cet été, mais celle-ci n’a pas été acceptée. Pire, on lui donne 30 jours pour quitter le territoire.

« Je suis proche de la fin de ma vie. C’est ici, sur ma péniche, en France, que je veux la finir », assure Bryan Griffin, en entrevue à la télévision de France 3.

Les raisons de ce refus de la préfecture ? Il ne travaille pas, il ne parle pas français et il n’a pas de liens familiaux sur le territoire. On lui reproche aussi une interruption de son séjour en France lorsqu’il est parti en voyage en Inde entre novembre 2019 et avril 2020.

Une péniche de 24 mètres de long

C’est en 2011 que Bryan Griffin a acheté le « Fidutia », une jolie péniche de 24 mètres de long construite en 1903 qui dispose de deux cabines doubles, chacune équipée de sa propre salle de bain. Il y vit paisiblement avec sa modeste retraite de 1 000 euros qu’il reçoit depuis l’Australie, indique L’Est Républicain. La péniche est actuellement amarrée à la marina de Nancy, une ville où il passe régulièrement de longs séjours et qui est un peu son port d’attache.

« Je ne fais de mal à personne. Je contribue à l’économie en payant mes impôts. Je ne demande rien. C’est la vie qui me convient, au calme, sans stress », assure l’Australien, qui vit un peu en ermite.

« Si je retournais en Australie, je n’aurais les moyens que pour me payer un petit appartement sans aucune vue. Ici je peux voir l’eau et le ciel. Pourquoi est-ce que je voudrais vivre ailleurs ? », a-t-il déclaré à The Connexion en janvier 2021.

Sans compter que dans un appartement, Bryan Griffin ne saurait peut-être pas comment s’occuper, alors que sur le Fidutia, il a toujours un bricolage ou une rénovation à faire, quand ce n’est pas le moment de s’occuper des géraniums qui enjolivent le pont.

L’octogénaire a déjà décidé de se battre pour pouvoir continuer à vivre sa vie comme il l’entend, de la même manière qu’il s’est déjà battu contre son ancien employeur. Ce combat-là, il l’a gagné. C’est d’ailleurs avec cet argent-là qu’il avait acheté sa chère péniche…


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