A Bordeaux, grosse mobilisation des « gilets jaunes » et premiers heurts pour l’acte VIII

5 janvier 2019 17:52 Mis à jour: 30 avril 2021 15:01

Quelque 5 000 « gilets jaunes » défilaient samedi dans les rues de Bordeaux, retrouvant leur niveau de mobilisation d’avant les fêtes de fin d’année et consacrant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement.

La mobilisation, qui rassemblait des manifestants de l’agglomération bordelaise mais aussi venus de plusieurs départements de Nouvelle-Aquitaine, avait donc repris de la vigueur après les quelque 2 500 « gilets jaunes » recensés les deux derniers samedis, retrouvant les niveaux des « actes » précédant les fêtes (4 500 comptabilisés le 15 décembre).

Précédés d’une grande banderole proclamant « Unis, le changement est possible », les « gilets jaunes » défilaient dans le calme en milieu d’après-midi, alors que ces rassemblements se sont toujours terminés jusqu’à présent par des heurts avec les forces de l’ordre à la tombée de la nuit.

Comme chaque samedi, la manifestation, précédée d’une centaine de motards, n’avait pas été déclarée, selon la préfecture.

Un des orateurs en début de parcours a énuméré les revendications que les « gilets jaunes » souhaiteraient voir soumises  au référendum d’initiative citoyenne, le RIC qu’ils réclament : « moralisation de la vie politique, réévaluation des salaires et du minimum vieillesse, remise en place de l’ISF, indexation sur l’inflation des allocations familiales et des retraites »…

Parmi les pancartes, certaines réclamaient le « Frexit », c’est-à-dire la sortie de la France de l’Union européenne. une autre proclamait « vive la VIe république ».

Les forces de l’ordre avaient conservé le même degré de mobilisation que les samedis précédents, selon la préfecture, avec notamment deux véhicules blindés stationnés devant la mairie et deux canons à eau.

Agglomération française qui a connu ces dernières années une forte explosion démographique, Bordeaux a vu ses prix immobiliers s’envoler, repoussant les classes moyennes dans les banlieues, souvent encore mal desservies, générant un fort mécontentement populaire qui contribue à alimenter la colère des « gilets jaunes ».

I.M. avec AFP

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