À bout des nuisances de ce squatteur, un agriculteur tente de le déloger avec son tractopelle

Par Emmanuelle Bourdy
9 janvier 2024 13:59 Mis à jour: 9 janvier 2024 14:00

Depuis plus de neuf mois, cet agriculteur du Var ne peut pas arriver à déloger ce squatteur, qui occupe illégalement une maison se trouvant sur son terrain. Il a bien tenté d’utiliser ses propres moyens, mais en vain. La situation, pour le moment inextricable, s’est depuis envenimée.

Guy Baldissar, agriculteur et également copropriétaire d’un camping à Saint-Cyr-sur-Mer (Var), ne supporte plus les multiples nuisances de ce ressortissant algérien âgé de 32 ans, Hamir Hellal. Ce dernier squatte la maison d’un homme décédé depuis 5 ans, qui n’avait pas d’héritier.

Un bien qui « n’appartiendrait plus à personne »

Au départ, Hamir Hellal louait avec son oncle un mobil-home dans le camping de Guy Baldissar. Mais en avril dernier, ne pouvant plus payer le loyer, il a décidé de s’installer dans un cabanon abandonné. « Je suis le propriétaire d’un quart arrière de ce cabanon, de la maison de famille à laquelle il est accolé, et de tout le terrain qui l’entoure, jusqu’au ras de la porte, à 1 cm de la façade. Mais le bien squatté n’est pas à moi. Son propriétaire est décédé il y a cinq ans, sans héritier, et il n’appartiendrait plus à personne », a indiqué à Var-Matin Guy Baldissar.

Parmi les multiples nuisances constatées par l’agriculteur, le trentenaire et ses amis utilisent les sanitaires de son camping. Au micro de BFMTV, Guy Baldissar a expliqué son désarroi. « Ils prennent la douche devant mes clients. Les toilettes, il faut voir il y en a jusque sur le couvercle, c’est une catastrophe. Quand il reçoit des collègues, il y en a deux ou trois des voitures et après ils circulent dans mon bloc sanitaire », a-t-il raconté, se demandant pourquoi il devrait continuer à supporter ça.

Le squatteur menace de l’égorger

De plus, le squatteur et ses amis se garent sur le terrain de l’agriculteur et y font la fête. « Comme il n’y a ni eau ni électricité dans la maison, ils ont fait un branchement sauvage sur le compteur EDF », a précisé au JDD Guy Baldissar, qui a bien tenté de déloger ces intrus avec son tractopelle. Mais cette intervention musclée n’a fait qu’empirer la situation, l’agriculteur en colère ayant été stoppé dans son élan par l’arrivée de la police municipale.

Depuis cet épisode, l’occupant illégal a menacé d’égorger Guy Baldissar à plusieurs reprises. L’agriculteur a donc déposé plainte. En conséquence, le ressortissant algérien a été placé en garde à vue, mais sans suite.

Une situation totalement bloquée

Le squatteur – qui fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) – assure de son côté être dans son bon droit et ne pas avoir d’autre solution, puisqu’étant sans travail. Comme le bien était à l’abandon, il précise à Var-Matin avoir débroussaillé devant la porte d’entrée de la maisonnette, puis avoir nettoyé et retapé celle-ci pendant deux mois. Il indique par ailleurs payer son électricité.

Selon Hamir Hellal, Guy Baldissar lui a demandé un loyer de 500 euros pour habiter à cet endroit qui ne lui appartient pas. « Je ne lui dois rien et je lui ai dit non. Il a alors pris sa tractopelle à trois reprises et a commencé par bloquer la porte d’entrée avec des rochers. Après, il m’a harcelé tous les jours. Il m’a même agressé avec une bombe à gaz », a-t-il encore déploré dans les colonnes de Var-Matin.

Comme c’est la trêve hivernale, la situation est bloquée pour le moment, ce qui désespère l’agriculteur. De plus, ce dernier ne se sent pas du tout soutenu par la mairie. « Je suis le couillon dans cette affaire. La mairie ne me répond pas et la gendarmerie dit qu’elle ne peut intervenir que sur plainte du propriétaire et que le retrouver peut prendre encore des années », se désole Guy Baldissar auprès du JDD.

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