Les bénéficiaires sont de plus en plus nombreux à pousser les portes des Restaus du cœur de la cité des bords de la Vienne.
Près de trois semaines après le début de sa campagne d’hiver (qui s’achèvera à la mi-mars), l’antenne des Restos du cœur de Châtellerault a déjà enregistré l’inscription de 512 familles.
« C’est 120 familles de plus que l’an dernier sur la même période. En fin de campagne, on sera autour de 850 à 900 cartes de bénéficiaires », souligne le responsable local Alain Bouyer dans les colonnes de La Nouvelle République.
« Contrairement à Poitiers qui a des étudiants, le centre de Châtellerault accueille beaucoup d’étrangers : des Africains, notamment de Guinée, mais aussi des gens de l’Est comme l’Arménie, le Kazakhstan ou encore l’Ukraine. Châtellerault est l’un des plus gros centres de la Vienne. Nous accueillons 50 % de Français et 50 % d’étrangers », ajoute M. Bouyer.
« C’est difficile de se faire comprendre, car beaucoup ne parlent pas français »
Une situation qui peut parfois s’avérer délicate pour la cinquantaine de bénévoles des Restaus du cœur de Châtellerault, lorsqu’ils n’arrivent pas à communiquer avec leurs invités.
« C’est difficile de se faire comprendre, car beaucoup ne parlent pas français. Mais on y arrive. Ils sont très attentifs aux produits et à leur contenu. Ils veulent des produits halal ou sans alcool. On essaie de leur faire goûter et de leur expliquer. Par exemple, dans les conserves de thon, de plats cuisinés ou de viande, ils demandent s’il n’y a pas de traces d’alcool ou même de vinaigre d’alcool. Même les légumes, on nous demande si c’est halal », explique Alain Bouyer.
Si l’association dispose de stocks de denrées alimentaires relativement importants, les produits ne restent pas longtemps sur les étagères.
« On reçoit en moyenne 5 tonnes de marchandises par semaine au total à Châtellerault. Il s’agit de produits achetés et fournis par l’Europe via le FEAD (Fonds européen d’aide aux plus démunis), mais aussi de produits propres aux Restos du cœur en provenance de la centrale de Paris. On bénéficie aussi de dons des grandes surfaces, de particuliers (jouets, livres, vêtements, etc.), sans oublier le mécénat d’entreprises ou encore les dons d’associations », observe le responsable local.
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