La collégienne de 12 ans a pointé du doigt une photo de Samuel Paty en déclarant à sa professeure qu’il allait « lui arriver la même chose ».
L’élève a jeté un froid dans sa classe. Vendredi dernier, une collégienne de 12 ans a proféré des menaces de mort explicites à l’encontre d’une enseignante, au collège Pierre et Marie Curie de Dreux, dans l’Eure-et-Loir, a appris Le Figaro de sources policière et judiciaire.
Durant un cours portant sur l’islam, la jeune fille a lancé à son enseignante: « Si vos cours ne plaisent pas à des élèves, il pourrait vous arriver la même chose qu’à lui », en montrant du doigt une photo de Samuel Paty. Pour rappel, ce professeur d’histoire-géographie d’un collège de Conflans-Sainte-Honorine a été décapité en 2020 en pleine rue après avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves.
Toujours selon Le Figaro, l’adolescente a réitéré ses propos plusieurs fois, affirmant avoir pleinement conscience que Samuel Paty avait été assassiné « après avoir expliqué à ses élèves des choses qui ne leur plaisaient pas à propos de l’islam ». Ses amis ont essayé de l’alerter sur la gravité de ses propos, sans résultat. Convoquée par l’équipe pédagogique à la fin du cours, la jeune fille ne s’est pas excusée et a renouvelé ses provocations.
Bouleversée, l’enseignante s’est rendue au commissariat de Dreux afin de porter plainte pour « apologie du terrorisme ». Dès le lendemain, la collégienne a été interrogée par la police.
« Rien de grave »
D’après l’élève, sa professeure aurait tenu des « propos déplacés » à son encontre lors de cours d’histoire-géographie sur l’islam. Les remarques portaient sur le comportement de l’adolescente et non sur le cours en question ou sur la religion musulmane. « Elle voulait vexer sa professeure, avance auprès du Parisien le procureur de la République de Chartes Frédéric Chevallier. Elle ne pensait pas que son enseignante le prendrait aussi mal. »
Un conseil de discipline doit désormais avoir lieu dans le collège de l’élève, mais cette dernière n’en sera pas exclue selon le parquet. La famille de la collégienne n’est « pas du tout en instance de radicalisation », souligne Frédéric Chevallier qui ne voit ici « rien de grave ». Sur le plan pénal, le parquet de Chartres pourrait prendre une mesure de réparation pénale pour que la jeune fille se rende compte de la gravité de la situation.
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