Au moins 23 Chiliens ont perdu la vie lors de manifestations qui auraient soi-disant commencé pour protester contre le coût élevé de la vie au Chili. Mais leur martyr n’a pas seulement échoué à améliorer la situation économique, qui est aussi en déclin, à commencer par la dévaluation de la monnaie, suivie d’une augmentation massive du chômage, conséquence de la destruction des locaux commerciaux par les manifestants.
En même temps, ceux qui sont à l’origine des protestations depuis les sphères du pouvoir conservent leur emploi et ne subissent aucune atteinte à leur intégrité physique. C’est pour cette raison et plus encore que dans les rues de Santiago émerge ce qu’on appelle le contre-discours, un outil rhétorique pour réfuter ceux qui imposent une histoire officielle. Là-bas, ils demandent aux manifestants : « Ne soyez pas la chair à canon des communistes. »
Ils ajoutent : « Ils blâment tout le monde pour ce qu’ils sont eux-mêmes, assez de violence ! »
En termes militaires, la chair à canon fait allusion aux soldats de bas rang qui sont en première ligne d’attaque et reçoivent donc les premières balles. Ils sont l’avant-garde, la partie que vous voyez ; ce ne sont pas ceux qui sont derrière.
Des députés du Parti communiste et du Front large (Frente Amplio) ont été dénoncés devant la Cour constitutionnelle du Chili pour violation du paragraphe 5 de l’article 60 de la Constitution, pour « incitation à troubler l’ordre public ».
Aussi bien dans la rue que sur les réseaux sociaux et les sessions parlementaires, les députés de la gauche politique ont clairement soutenu et encouragé le chaos social, le vandalisme et la délinquance.
Au cas où la Cour constitutionnelle considérerait comme valable la revendication des parlementaires de centre-droit contre leurs collègues de gauche, ceux-ci perdraient non seulement leur poste de députés, mais ne pourraient pas non plus être engagés dans le secteur public ou être élus par le peuple dans les deux prochaines années.
*DECLARACIÓN PÚBLICA* Como Bancada del Partido Comunista respaldamos las llamadas “evasiones masivas” convocadas y desarrolladas por estudiantes y ciudadanos ante el alza de la tarifa del Metro de Santiago. pic.twitter.com/lGbc3sLqHL
— Bancada Comunista e Independientes (@Diputados_PC) 18 octobre 2019
Mais l’influence communiste ne se limite pas aux exemples chiliens. Ses auteurs l’ont avoué clairement.
« Ce qui se passe au Pérou, au Chili, en Équateur, en Argentine, au Honduras n’est qu’une petite brise, un ouragan bolivarien arrive. Nous ne sommes pas isolés dans le monde, au contraire, le Venezuela se consolide de jour en jour », a déclaré Diosdado Cabello, le numéro deux du régime de Nicolas Maduro, lors de la clôture d’une marche menée par les partisans du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV).
En réponse aux déclarations de M. Cabello, le Secrétariat général de l’Organisation des États américains (OEA) a publié un communiqué :
« Les courants actuels de déstabilisation des systèmes politiques du continent trouvent leur origine dans la stratégie des dictatures bolivarienne et cubaine, qui cherchent une fois de plus à se repositionner, non pas par un processus de réinstitutionnalisation et de redémocratisation, ni par leur ancienne méthodologie d’exportation de polarisation et de mauvaises pratiques, mais essentiellement par le financement, le soutien et la promotion du conflit politique et social. »
L’ex-agent de renseignement cubain Enrique García affirme qu’il existe « un réseau » pour déstabiliser le Chili « qui est dirigé par le service de renseignement cubain, et le chef du service de renseignement cubain au Chili est Warnel Lores Mora ». Officiellement, M. Lores Mora est Ministre Conseiller de l’Ambassade de Cuba à Santiago.
« Ce n’est pas un secret. Une partie du travail que fait Cuba est d’emmener tous ces jeunes communistes, les dirigeants d’organisations indigènes, les dirigeants syndicaux à Cuba pour des cours politiques où on leur enseigne le marxisme-léninisme, la lutte des classes, etc, etc. C’est un travail d’endoctrinement que fait Cuba, ce qui est très dangereux, mais c’est public », assure M. García.
Le président chilien, Sebastian Piñera, a annoncé au début des manifestations : « nous sommes en guerre contre un ennemi puissant ». Rien que le 20 octobre, deux jours après le début des manifestations, 9 441 soldats, dont l’armée, des membres de la PDI (police d’investigation) et des gendarmes, ont été déployés, comme l’a rapporté le ministre de la Défense, Alberto Espina.
La tâche principale de l’armée a été de garder les installations de services essentiels, telles que la distribution d’eau, l’électricité et les transports publics, les principales étant le métro et ses ateliers, qui ont été détruits.
Jusqu’à présent, l’accord fiscal conclu entre le gouvernement et l’opposition prévoit la collecte de 1,8 milliard d’euros, ce qui couvre moins de la moitié du coût de la destruction : 4,13 milliards d’euros, dont 340 millions ont été perdus en raison des dommages subis par 70 des 136 stations du métro de Santiago, selon la Chambre de la construction du Chili.
En outre, au milieu du chaos et de la violence au Chili, plus de 6 800 petites et moyennes entreprises ont été détruites.
En conséquence, plus de 150 000 Chiliens se sont retrouvés au chômage à la suite de manifestations qui ont pillé et détruit des locaux commerciaux et des bâtiments patrimoniaux du Chili.
Bien que les manifestations aient commencé en théorie en réaction au coût élevé de la vie, les Chiliens paient un prix énorme pour l’impact des manifestations.
Face à l’instabilité, la Bourse de Santiago a subi une perte de capitalisation boursière de 25,17 milliards d’euros, soit une baisse de 12,5 % depuis le début de la crise.
Et si les revendications des manifestants sont satisfaites, l’instabilité ne fera qu’augmenter, puisqu’ils exigent une modification de la Constitution qui transforme les services en « droits sociaux » et réduit les inégalités.
Au Venezuela, cela s’est traduit par une réduction des inégalités telle que la grande majorité des Vénézuéliens est maintenant pauvres et dépend de plus en plus de l’État. Sous l’administration de Nicolas Maduro, les pauvres au Venezuela sont passés de 48,4 % de la population à 87 % aujourd’hui. C’est-à-dire qu’après la mort de Chavez, près de la moitié des Vénézuéliens étaient pauvres, maintenant ils sont la majorité.
Alors qu’au Chili, avant les protestations massives, seulement 8,6 % de la population était pauvre et le coefficient de Gini, qui mesure les inégalités, montre des résultats positifs, selon les chiffres de la Banque mondiale.
Mais les manifestants dans les rues se sont montrés guidés non pas par les chiffres et les preuves, mais par l’idéologie et le récit.
Sinon, au lieu de prétendre que des slogans comme « le capitalisme sent la mort », ils sauraient que le socialisme qu’ils réclament a fait plus de 100 millions de morts, dont plus de 20 millions dus à la faim forcée par l’État et 7 millions lors du Holodomor en Ukraine, 5 millions dans les famines provoquées par Lénine et la Russie, ainsi que la révolution agraire en Chine, où tous les oiseaux ont été tués pour que le grain rare en Chine ne soit pas mangé, et tous les mammifères dans les forêts pour que les paysans ne puissent chasser.
Cependant, les militants végans qui exigent la fin du capitalisme et l’établissement du socialisme, peignent des slogans sur les murs du Chili en prétendant « assez de manger les animaux », ignorant que lorsque le socialisme épuise toutes les ressources, les gens commencent à manger des espèces menacées, comme c’est le cas au Venezuela, et même jusqu’à des animaux domestiques, comme c’est arrivé à Cuba pendant la période spéciale, quand Cuba a perdu le financement de l’Union soviétique.
Pour cela et bien d’autres raisons, ceux qui ont connu le manque de nourriture au Chili sous le gouvernement socialiste de Salvador Allende ont prévenu les jeunes Chiliens de ne pas être la chair à canon des communistes.
Alors que les jeunes risquent leur corps et leur vie dans la rue, ils appauvrissent les Chiliens par le manque d’emploi, tandis que les politiciens qui bénéficient du pouvoir qu’ils donnent à l’État continuent de vivre dans le luxe.
Cet article a été publié à l’origine dans PanAm Post.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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