« Je chante pour lui dire que je l’aime » : deux jours après la mort dans un crash d’avion du journaliste Gérard Leclerc, le chanteur Julien Clerc, son demi-frère, lui a rendu un hommage ému lors d’un concert à La Baule (Loire-Atlantique).
Debout sur le devant de la scène, habillé tout en noir, Julien Clerc (Paul-Alain Leclerc de son vrai nom) a honoré la mémoire de son « petit frère », qui « assistait à ses concerts depuis 50 ans ».
« Il aurait détesté que je ne chante pas (…) je chante pour dire à mon frère que je l’aime », a-t-il ajouté, un œil sur son discours, inscrit sur une feuille de papier, devant les 1450 spectacteurs assistant au concert organisé au parc des Dryades, dans le cadre du festival Dryadestivales. À son arrivée sur scène, le chanteur a été longuement ovationné par la foule, qui l’a applaudi debout, dans un amphithéâtre encadré de verdure.
« Mon frère m’avait donné rendez-vous ici »
Gérard Leclerc, journaliste de Cnews et ancien présentateur de France 2, est mort mardi lors du crash, à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique) de l’avion de tourisme qu’il pilotait. Il devait se rendre au concert de Julien Clerc programmé jeudi soir. « Mon frère m’avait donné rendez-vous ici ce soir, le destin en a décidé autrement », a dit le chanteur, la voix serrée.
Présent dans le public, Pascal Praud, animateur star de Cnews dont Gérard Leclerc était l’un des chroniqueurs, a salué auprès de l’AFP la mémoire d’un « merveilleux camarade » et d’un « éternel jeune homme » d’une « rare gentillesse ». « Dans le débat tel qu’on l’organise, il était essentiel. Il me permettait d’être parfois un peu caricatural parce que lui était précisément toujours dans la nuance, dans la modération », a ajouté le journaliste.
« Au-delà de la mort »
Assise un peu plus loin dans les gradins, Emmanuelle Herveau, 65 ans, était venue de Guérande assister au concert, émue de voir son artiste « favori » maintenir la soirée « malgré le drame ». « C’est un artiste jusqu’au bout. Et c’est un beau message d’espérance : il continue à communiquer au-delà de la mort », a-t-elle déclaré, assise près de son mari, en marinière et jean.
Bras croisés, sous les arbres, Frédéric Renaudin, ancien pianiste de Julien Clerc, a salué le concert « pas simple » d’un artiste d’une « grande pudeur », ayant un « profond respect pour son public ». Sur scène, sous les applaudissements, Julien Clerc avait entamé son concert par le titre « Comment tu vas ». Entonnant son refrain d’une voix forte et micro à la main : « Car moi, tu vois, je pense à toi. »
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.