Réservation de son carré de sable sur internet : vers les nouvelles « plages de demain »

Par Epoch Times avec AFP
21 mai 2020 13:18 Mis à jour: 22 mai 2020 12:14

L’emplacement est gratuit et se réserve via le site de l’office de tourisme.

Après avoir réservé son carré de sable sur internet, Nathalie Thorin a goûté au farniente le 21 mai à La Grande-Motte dans l’Hérault, première ville en France à avoir organisé un système de plage « statique » et partagée.

Comme cette mère au foyer, des dizaines de personnes ont afflué vers cette station balnéaire en bord de Méditerranée après avoir réservé en ligne, gratuitement, leur emplacement sur le site de l’office de tourisme. La plupart des plages de France, à l’exception de celles de Corse, ont rouvert après la fin du confinement avec un concept de plage « dynamique » permettant de nager, pratiquer un sport ou se balader mais pas de rester immobile.

Initiée par le maire de La Grande-Motte, Stéphan Rossignol (LR), et autorisée par la préfecture de l’Hérault, cette expérience de plage partagée et statique qui court jusqu’au 1er juin, comprend 252 emplacements sur 2 000 mètres carrés de plage communale.

20 000 euros de frais à la commune

Pas de port de masque ni d’anxiété : la joie de se baigner et de bronzer sous un soleil de plomb régnait le long des six allées établies entre les carrés de sable réservés. Certaines allées sont autorisées uniquement pour descendre vers la mer, d’autres pour remonter vers les emplacements, afin de minimiser les croisements. Ces aménagements ont coûté environ 20 000 euros à la commune. Seul petit bémol, une vingtaine de parcelles étaient vides à la mi-journée.

« Le site de réservation est pris d’assaut, il n’y a plus de place au bout de 10 minutes et des gens ne viennent pas… », regrette Rose-Marie Hernandez.

« La réservation est gratuite. Du coup, les gens ne se sentent pas obligés de venir. Mais nous tenons à maintenir cet accès gratuit, nous ne voulons pas d’une marchandisation de l’espace public », insiste Jérôme Arnaud, directeur de l’office de tourisme. Les réservations se font par demi-journée pour satisfaire un maximum de personnes.

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Seront-elles les « plages de demain ? »

Le maire confie avoir eu l’idée de ce système de réservation « en surfant sur Internet un week-end »« J’ai découvert qu’un maire d’un village espagnol porte ce projet, mais ne l’a pas encore mis en place. Dès le lundi, j’ai demandé à mes services d’étudier la faisabilité d’une plage statique délimitée et réglementée ».

Outre l’aspect sanitaire, cette plage est régie par de nouvelles règles. Il est notamment interdit d’y manger, de téléphoner, de diffuser de la musique ou de venir avec des animaux. Un questionnaire est remis aux plagistes. Pour le directeur de l’office de tourisme, « s’il ressort, dans les retours de questionnaires, que les plagistes ont ressenti de la quiétude, un sentiment de sécurité, on pourrait en tirer des enseignements pour les plages de demain, même hors Covid-19 ».

 

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