L’ancien Premier ministre Jean Castex, pressenti pour diriger la RATP, veut se concentrer sur « le coeur de métier » de la Régie en Ile-de-France, actuellement confrontée à des difficultés d’exploitation, a-t-il indiqué mardi lors de son oral devant la commission de l’aménagement du territoire du Sénat.
Les ressources humaines sont selon lui « le premier sujet qui est sur la table », alors que la RATP peine à faire circuler correctement bus et métros faute de conducteurs, et qu’une grève s’annonce massivement suivie jeudi.
Il se donne trois semaines pour établir un « diagnostic partagé » et « trouver des outils supplémentaires » visant à lutter contre l’absentéisme et accélérer le recrutement, avec un « enjeu de qualité de vie au travail ».
« Ma priorité des priorités, c’est le coeur de métier, et le coeur de métier c’est répondre aux attentes des usagers », a souligné M. Castex, citant la ponctualité, la régularité, la propreté, la sécurité, la lutte contre la fraude, la qualité de l’information donnée aux voyageurs et la modernisation de la billettique.
Il entend en particulier accroître la présence humaine au contact des voyageurs, et « humaniser au maximum (le) service ».
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— Galbéelafille (@galbeelafille) November 9, 2022
« Écoute, concertation, proximité »
« La diversification des activités est importante, elle fait sens, mais en aucune manière elle ne doit nous détourner de notre mission première et fondamentale », a-t-il remarqué, alors que la RATP a multiplié les filiales et a gagné des appels d’offres dans le monde entier ces dernières années. Le credo de l’ancien Premier ministre sera « écoute, concertation, proximité », a-t-il relevé.
Il compte en particulier faire « un état des lieux très précis de ce qui marche, de ce qui ne marche pas » avec Ile-de-France Mobilités, l’autorité régionale des transports présidée par Valérie Pécresse.
Parmi les « difficultés » qui attendent le futur PDG de la RATP, proposé par Emmanuel Macron, M. Castex a cité l’envolée de la facture d’électricité. « Ce n’est pas fait pour me décourager. Ça m’aiguillonne », a-t-il assuré aux sénateurs.
Aux sénateurs qui s’étonnaient de le revoir « 104 jours seulement » après l’avoir auditionné en vue de sa nomination à la présidence de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit) – poste qu’il occupe depuis le 18 août – Jean Castex a répondu que le poste de patron de la RATP n’était alors « pas vacant », la PDG sortante Catherine Guillouard ayant annoncé sa décision le 1er septembre.
M. Castex doit encore être écouté mercredi matin par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Les membres des deux commissions au Sénat et à l’Assemblée doivent se prononcer sur sa candidature, qu’ils peuvent rejeter avec une majorité des trois cinquièmes.
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