À la recherche de l’arche de Noé

De 9000 à 5000 ans avant notre ère, dans la province turque au nord de Sinop, un événement d’une grande importance historique s’est déroulé. Pour certains, que le Déluge ait été mentionné dans la Bible est une preuve suffisante pour être considéré comme vrai, même s’il a été rapporté avec quelques exagérations.

En septembre 2004, les scientifiques de plusieurs institutions, dont Robert Ballard de la National Geographic Society, qui était déjà célèbre avec la découverte de l’épave du « Titanic », ont entrepris une expédition en Mer Noire. Ils ont constaté que cette mer intérieure n’a pas toujours été telle nous la voyons aujourd’hui.

Elle pourrait s’être formée à partir d’un immense lac d’eau noire dont les flots auraient soudainement gonflé très rapidement, à un moment précis de l’histoire. Tout aurait disparu si soudainement que les habitants sur le rivage auraient été contraints de partir immédiatement vers des contrées plus sûres, les forçant à laisser derrière eux leurs maisons, leurs outils, etc.

Cette découverte est la première preuve que la côte de la Mer Noire a été habitée avant le Déluge.

Fredrik Hiebert

Après l’expédition sous-marine conduite par Robert Ballard, pendant laquelle on a trouvé, par hasard, dans de la boue à 100 mètres en dessous du niveau de la mer, des poutres en bois sculptées, des supports en bois et des outils de pierre, les chercheurs sont arrivés à la conclusion que des êtres humains ont vécu au fond de la mer, il y a longtemps. « Cette découverte est la première preuve que la côte de la Mer Noire a été habitée avant le Déluge », a déclaré Fredrik Hiebert, archéologue en chef du projet de l’université de Pennsylvanie. Cette découverte sensationnelle a probablement contribué à l’enrichissement de la compréhension historique, par exemple à travers les importants changements du niveau de la mer qui ont eu lieu au Moyen-Orient dans les temps anciens. Cette découverte soulève aussi des questions sur la cause de ces changements.

Depuis lors, les scientifiques et les journalistes se sont sérieusement penchés sur ce cas non résolu. Il semble être une clé pour comprendre le développement historique des civilisations humaines. Les différentes périodes climatiques que la Terre a connues, tout au long de son existence, pourraient être mieux expliquées. En outre, la question semble être étroitement liée non seulement à la tradition judéo-chrétienne, mais aussi à beaucoup d’autres traditions, d’autres cultures. Tous racontent cette grande légende du Déluge.

La Mer Noire, preuve de la grande inondation ?

L’hypothèse contemporaine, selon laquelle la croissance rapide de la Mer Noire est due à de fortes précipitations mondiales, n’a jamais été très populaire. Sur la base des lois scientifiques de la géologie, fondées sur des observations empiriques à long terme, ce scénario est peu probable.

Qu’une telle inondation ait eu lieu laisse vraiment les géologues sceptiques. Dans ce cas, on aurait dû trouver, lors de fouilles à travers le monde, une couche sédimentaire contenant des débris, de la boue, des rochers et d’autres éléments. Cependant, une telle couche d’envergure mondiale n’a pas pu être trouvée, ce qui devrait pourtant être possible, car selon la Bible, elle aurait eu lieu 3000 av. J.-C.. Ce serait donc un événement géologique assez récent.

De même, dans les strates plus récentes, on ne trouve pas de couches sédimentaires incrustées de nombreux fossiles animaux et végétaux. En fait, les restes d’animaux de toutes les espèces qui ont vécu avant le Déluge, devraient se trouver dans une seule couche. Mais les résultats des études des paléontologues du monde entier contredisent totalement ces hypothèses.

Et pourtant, ces exemples ne montrent que la pointe de l’iceberg des arguments qui réfutent le Déluge. De nombreuses conclusions des partisans du Déluge sont toutes aussi élégamment réfutées. Le fait que les descriptions, lues dans la Genèse, telles que « là, s’ouvrirent toutes les fontaines du fond de l’abîme » ou « les fenêtres du ciel ont été ouvertes, et la pluie est tombée sur la terre », soient considérées comme vraiment incroyables, ne signifie pas qu’elles doivent être rejetées comme impossible.

Y a-t-il eu de grands mouvements tectoniques ?

L’hypothèse la plus dramatique proposée est que la planète aurait dû être couverte jusqu’au plus haut point par l’eau. Ceci est contraire aux estimations qui indiquent que toute l’eau atmosphérique formerait juste une couche d’environ trois centimètres, répartie uniformément sur toute la surface.

Les opposants à l’« hypothèse d’inondation » ont présumé – en supposant que la structure géologique de la terre soit passée par un processus qui aurait fait descendre les montagnes et remonter le fond de l’océan – que la terre entière aurait alors été recouverte d’une couche d’eau de plusieurs kilomètres de hauteur.

D’après la théorie selon laquelle la Terre à l’époque de Noé était complètement recouverte d’eau, une grande partie de l’eau des océans actuels aurait été stockée dans les couches supérieures de l’atmosphère. Cette eau atmosphérique qui couvrait toute la planète s’est condensée et est tombée, plus tard, lors de mouvements tectoniques violents, sur les bassins océaniques. Les chercheurs qui soutiennent cette idée croient que les énormes quantités de pluie décrites dans la Bible ont été produites par la condensation de l’eau atmosphérique sur les particules de poussière de plusieurs éruptions volcaniques simultanées.

Le mythe biblique d’une inondation de nettoyage est évoqué dans des archives de divers peuples, dont les Hindous, les Sumériens, les Grecs, les Acadiens, les Chinois, les Mapuches, les Mayas, les Aztèques et les Pascuans. Dans tous ces récits, la plupart des détails sont cohérents entre eux de façon surprenante. En général, ils mentionnent presque tous une annonce céleste qui a été ignorée par le peuple, la construction d’une arche, pour protéger la vie de l’inondation et la restauration ultérieure de la vie sur la planète.

Par exemple, l’histoire mésopotamienne, antérieure à la Bible, raconte que le dieu Ea a mis en garde le roi de Shuruppak, Utnapishtim, de l’arrivée d’un déluge. Car l’humanité devait être punie pour sa forte décadence morale. Utnapishtim aurait reçu des instructions d’Ea pour construire un véhicule sous la forme d’un cube de huit étages. Il devait y loger les couples de chaque espèce animale et les graines de toutes les plantes, ainsi que toute sa famille. Ainsi, Utnapishtim aurait survécu au Déluge plusieurs jours. Enfin, il laissa échapper un oiseau pour voir s’il y avait quelque part de la terre ferme, et a ensuite offert un animal aux divinités. Il se peut que cette idée ait surgi dans d’autres arches.

A la recherche de l’arche biblique

Un énorme objet incrusté, près du lieu-dit turc d’Üzengili (bourg de Doğubeyazıt), à la frontière orientale, donne du poids à l’argument de la Bible. Selon la tradition chrétienne, l’arche de Noé était bloqué sur le mont Ararat. Le village est en fait très attaché à cette montagne (en turc Ağrı Dağı). C’est la plus haute montagne sur le territoire turc, culminant à 5 137 mètres d’altitude.

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Début 2006, le professeur Porcher Taylor a annoncé qu’un objet avait été découvert dans la partie nord-est de la montagne, après des études approfondies de plusieurs années à l’aide de photographies par satellite. Les dimensions correspondraient parfaitement à la description de l’arche dans la Bible.

Les images satellites du mont Ararat des années 1973-74 ont suscité la curiosité de nombreux chercheurs. Lors des expéditions, des vestiges en bois pétrifiés, ainsi que 13 ancres solides ont été récupérées dans la roche à proximité du trésor archéologique supposé. Et des tests ultrasons ont révélé une très étrange structure piégée dans la roche.

Version allemande : Gab es die biblischen Sintflut und Noas Arche wirklich ?