La nouvelle ministre de l’Agriculture Annie Genevard a promis lundi « de premiers résultats » tangibles dès les semaines à venir aux agriculteurs, confrontés à une multitude de crises, promettant d’« alléger la paperasse », « réduire les interdits » et « redonner du bon sens aux règles ».
« Les attentes sont immenses, je le sais, l’impatience est grande depuis des mois. Je veux et je dois avancer vite. Je vais faire en sorte que dans les semaines qui viennent de premiers résultats se voient dans les cours de fermes », a-t-elle déclaré sur le perron du ministère, au cours de la passation de pouvoir avec son prédécesseur Marc Fesneau, très applaudi.
La nouvelle ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de la Forêt a dit sa « détermination » à mener à son terme la loi d’orientation agricole, dont le parcours législatif a été interrompu par la dissolution de l’Assemblée nationale. Elle s’est posée en défenseure des agriculteurs, qualifiés de « chefs d’entreprise », et affirmé que « le rôle de l’État était de soutenir ceux qui produisent ».
« Je veux témoigner un soutien indéfectible aux agriculteurs, à tous les agriculteurs, quelle que soit leur région et la spécificité de leur activité », a dit dans cette toute première allocution d’une douzaine de minutes la ministre issue des rangs de LR, vice-présidente de l’Assemblée nationale, députée du Doubs et ex-maire de Morteau.
« Redonner du bon sens à toutes les règles »
Pour cette ancienne professeure de français de 68 ans, un temps pressentie pour l’Éducation nationale, c’est « une souveraineté alimentaire qu’il nous faut reconquérir ». « Chaque fois que nous surinterprétons une norme européenne, nous nous glorifions d’être plus vertueux que les autres, mais en réalité nous nous tirons une balle dans le pied », a-t-elle déclaré, citant le cas de la betterave sucrière. Les betteraviers français réclament la ré-autorisation de pesticides interdits en France mais encore autorisés dans certains cas dans l’Union européenne, comme l’acétamipride.
« N’interdisons pas avant de proposer des solutions, sinon c’est l’impasse », a-t-elle lancé, reprenant d’emblée le credo du syndicat majoritaire FNSEA. Pour elle, « le chantier de la simplification normative est prioritaire. Redonner du bon sens à toutes les règles : les dates agronomiques choisies sans réalisme, alléger la paperasse, réduire les interdits… je vais m’y atteler dans la continuité et avec méthode ». Elle a indiqué qu’elle se rendrait la semaine prochaine à Clermont-Ferrand au Sommet de l’élevage.
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