À Marseille, des furets vont être recrutés pour aider la ville à se débarrasser de ses rats, dans le cadre d’une « phase d’expérimentation » pour trouver une « méthode naturelle » contre les rongeurs, a indiqué vendredi l’élue chargée de la lutte contre les nuisibles, Aicha Guedjali.
La mairie veut trouver des solutions, avec à l’esprit le « souci de l’environnement », a précisé l’élue auprès de l’AFP, précisant que ces furets seront déployés en novembre et décembre.
« La tendance est à moins de produits chimiques », a plaidé la conseillère municipale, en expliquant que les chasseurs de rats interviendront sur « une quinzaine de sites sur lesquels on rencontre des problèmes récurrents », notamment dans des parcs et jardins et aux abords d’écoles et de crèches.
Dans une ville de plus de 870.000 habitants, la mairie estime que la population de rats est au moins égale à la population humaine.
« Les rats fuient et je les attrape »
Les furets sont des « prédateurs naturels du rat », selon Alexandre Raynal, l’éleveur dont les animaux seront mis à contribution à Marseille : le seul dressage nécessaire consiste à « les habituer à revenir, sinon ils resteraient dans les galeries » où ils sont envoyés pour effrayer les rats et « où ils se sentent bien ».
Comme déjà fait à Toulouse, Limoges ou encore en région parisienne, à Vitry-sur-Seine et Alfortville, ainsi que dans des prisons, Alexandre Raynal, qui gère un élevage de 25 furets avec son père, va disposer des pièges aux sorties des galeries des rongeurs, après y avoir introduit ses « chasseurs ».
« Les rats fuient et je les attrape » à la sortie, a-t-il expliqué à l’AFP. Les animaux sont ensuite rassemblés dans des bidons opaques, « pour diminuer le stress », puis euthanasiés avec du gaz.
« Une bonne alternative aux raticides »
En se relayant par équipe de deux ou trois, les furets, qui ont besoin de dormir jusqu’à 18 heures par jour, permettent d’attraper « au minimum » une centaine de rats en une semaine, selon M. Raynal. Ce sont principalement les furets femelles qui sont mises à contribution, en raison de leur petite taille.
Utiliser les furets est « une bonne alternative aux raticides », à la fois pour diminuer la douleur éprouvée par les animaux et pour l’environnement, dit M. Raynal, persuadé que sa méthode « fonctionne bien mieux » que les produits chimiques.
À Toulouse, il estime que 95% de la population de rats ciblée sur un secteur avait disparu quatre mois après son intervention, où deux de ses furets avaient permis d’attraper 63 rongeurs. Il a également été sollicité pour intervenir à Vincennes et Montreuil (Ile-de-France).
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