Salvatore Garau, un artiste italien, a vendu aux enchères à la mi-mai son oeuvre intitulée Io Sono (Je Suis), qui a la particularité d’être complètement invisible…
Une oeuvre artistique provenant d’un autre espace-temps ? Quand l’invisible s’invite dans l’Art…
Salvatore Garau s’est peut-être inspiré du conte Les habits neufs de l’empereur… Quoi qu’il en soit, l’artiste de 67 ans est parvenu à trouver acquéreur pour son oeuvre immatérielle.
Le 18 mai dernier, elle a été mise aux enchères par la maison de vente Art-Rite à Milan, spécialisée dans l’art contemporain, avec une mise à prix estimée entre 6 000 et 9 000 euros.
Elle a finalement trouvé acquéreur pour 14 820 euros.
El artista plástico @SalvatoreGarau ha vendido por 15.000€ su obra ‘Io sono’ (Yo soy). Sin embargo, al contrario de lo que dice el título, en realidad no es porque no hay nada.
Porque hasta la nada es arte, dice… ejem ?? pic.twitter.com/uP0cjSQQoq
— Las Mañanas KISS (@lasmananaskiss) June 1, 2021
Salvatore Garau estime bien sûr que sa sculpture invisible existe bel et bien, puisqu’elle constitue une « parfaite métaphore de l’époque que nous vivons », a-t-il ainsi confié au quotidien italien L’Unione Sarda.
Immatériel et énergie du vide
Sur le site de la maison de ventes, il est précisé que Io Sono est « une sculpture immatérielle à installer dans une habitation privée, dans un espace libre de tout encombrement », et de dimensions « variables », d’à peu près 1,5 m x 1,5 m. Il n’y a, bien sûr, pas de photo.
Pour l’artiste, la notion de liberté et, plus largement, la philosophie, sont au coeur de ses oeuvres.
« Le vide n’est rien de plus qu’un espace plein d’énergie, et même si nous le vidons, le vide a un poids », s’est-il justifié. « Par conséquent, il a une énergie qui se condense et se transforme en particules, présentes en nous… »
Salvatore Garau n’en est pas à son premier coup d’essai puisqu’il avait exposé en février dernier une autre oeuvre sur la place Scala, au coeur de Milan. Intitulée Bouddha en contemplation, l’oeuvre avait pour but de stimuler l’imaginaire des spectateurs. Son existence était « matérialisée » par un seul carré blanc dessiné sur le sol de la place.
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