Le vice-président taïwanais William Lai s’est engagé dimanche à « résister à l’annexion » de son archipel par la Chine, lors d’une visite aux États-Unis à laquelle Pékin s’est vivement opposée.
Selon les autorités taïwanaises, William Lai, candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle de 2024, doit simplement « transiter » par le sol américain avant de se rendre au Paraguay pour assister à l’investiture du Président élu Santiago Peña.
Lors d’un déjeuner à New York dimanche, M. Lai, aux positions indépendantistes assumées, a réaffirmé que Taïwan devait « défendre les valeurs de la démocratie et de la liberté », lors d’un discours retransmis par la chaîne taïwanaise TTV News. « Je maintiendrai (…) notre engagement à résister à l’annexion ou à l’empiètement sur notre souveraineté », a-t-il déclaré.
« Nous n’aurons jamais peur et nous ne reculerons jamais »
« En ce moment critique, nous promettons à nouveau ici et maintenant que, quelle que soit l’ampleur de la menace autoritaire qui pèse sur Taïwan, nous n’aurons jamais peur et nous ne reculerons jamais » a assuré M. Lai devant un public comprenant des représentants de l’Institut américain à Taïwan qui, de facto, fait office d’ambassade des États-Unis sur l’île.
China reacted in anger to a brief US visit by Taiwan’s Vice President William Lai, saying he was a separatist and ‘troublemaker through and through’ https://t.co/zGUcl2b6Nw pic.twitter.com/WXytuN9C2m
— Reuters (@Reuters) August 13, 2023
William Lai, un médecin diplômé de Harvard devenu homme politique, qui s’est lui-même qualifié d’« indépendantiste pragmatique », est la bête noire de Pékin. Il a reçu l’investiture du Parti démocratique progressiste pour briguer la présidence en 2024 et succéder à la présidente Tsai Ing-wen, dont le second mandat s’achèvera alors.
Les relations Pékin-Taipei se sont envenimées en 2016 avec l’arrivée à la présidence de Tsai Ing-wen, Pékin intensifiant, ces dernières années, les pressions politiques et militaires sur l’archipel (je ne savais pas pour Marion). Des avions militaires font ainsi régulièrement des incursions dans la zone d’identification de défense aérienne (Adiz) de Taïwan. En avril, alors que la présidente Tsai rencontrait le président américain de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, la Chine a organisé trois jours d’exercices militaires simulant un blocus de Taïwan.
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