Le rectorat de Paris va fermer trois classes préparatoires à la rentrée 2024 et en ouvrir trois autres à vocation « plus sociale », dont l’une au lycée Henri-IV pour des futurs professeurs des écoles et deux pour des lycéens professionnels, a-t-il indiqué jeudi à l’AFP.
« Paris accueille historiquement un très grand nombre de classes préparatoires. Il y en a 289 dans les lycées publics parisiens. On trouve ce modèle extrêmement pertinent et il remplit son rôle, mais il peine à atteindre son objectif d’ouverture sociale », a indiqué à l’AFP Jean-François Barle, directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN) de Paris chargé des lycées.
Le rectorat a ainsi décidé de fermer trois classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) : une prépa aux écoles de commerce (prépa ECG) au lycée Jacques Decour, dans le 9e arrondissement, une classe de première année littéraire (hypokâgne) au lycée Lamartine (9e) et une de deuxième année littéraire (khâgne) au lycée Chaptal (8e), a-t-il indiqué.
Mobilisation des enseignants et élèves
L’annonce de ces fermetures a mobilisé ces dernières semaines enseignants et élèves, avec notamment une pétition « contre la fragilisation des parcours littéraires », qui a recueilli plus de 9000 signatures, et une manifestation mercredi aux abords du ministère de l’Éducation.
« On n’a pas du tout compris », a indiqué à l’AFP Marie Fontana-Viala, professeure de français en hypokhâgne à Lamartine, soulignant que cette classe de 46 élèves est « un système à part, qui fonctionne très bien », dans lequel « on réussit à accueillir des profils assez hétérogènes ».
Des classes préparatoires ouvertes à d’autres concours
Parallèlement, l’académie de Paris va « expérimenter le modèle des CPGE » pour « d’autres types de concours », a indiqué M. Barle, avec l’ouverture à la rentrée d’une classe préparatoire au professorat des écoles au prestigieux lycée Henri-IV, dans le 5e arrondissement, pour des bacheliers généraux.
« L’idée est d’aller chercher des jeunes » qui « regardent Henri-IV comme quelque chose d’inatteignable », a-t-il précisé. Les élèves y prépareront en trois ans les concours enseignants, et obtiendront aussi à l’issue une licence de l’université PSL (Paris Sciences et Lettres).
Le rectorat va aussi « installer deux classes prépas destinées à des bacheliers professionnels », a affirmé M. Barle. L’une, au lycée Chaptal, « troisième en France de ce type », sera destinée à « des bacheliers professionnels du champ industriel », qui prépareront en trois ans les concours d’écoles d’ingénieurs.
L’autre, au lycée Élisa Lemonnier (12e), s’adressera à des bacheliers professionnels du tertiaire, qui prépareront aussi en trois ans les concours des écoles de commerce.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.