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À partir du 1er décembre, les dépannages sur l’autoroute vont coûter plus cher

novembre 20, 2024 16:30, Last Updated: novembre 20, 2024 16:30
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Les automobilistes qui tomberont en panne sur l’autoroute devront également essuyer une nouvelle hausse des tarifs de dépannage dès le 1er décembre 2024.

Depuis une dizaine d’années, les tarifs du dépannage et du remorquage sur autoroute et voies express ne cessent d’augmenter. Un arrêté publié au Journal officiel du 1er novembre 2024 annonce une hausse de 2,87% des tarifs dès le dimanche 1er décembre. Ces derniers varient en fonction du modèle de votre véhicule.

Ainsi, le tarif de base passera pour les véhicules de moins de 1,8 tonne de 144,52 à 148,67 euros, et uniquement en semaine (du lundi au vendredi, de 8h à 18h). Pour les véhicules pesant entre 1,8 et 3,5 tonnes, le tarif majoré passe de 178,70 à 183,83 euros. Aussi, une autre majoration de 50% est appliquée en cas de dépannage hors des créneaux en semaine et lors des jours fériés.

En prenant en compte cette donnée, les tarifs passent à 223,01 euros pour un véhicule de moins de 1,8 tonne et 275,75 euros pour un véhicule de 1,8 tonne à 3,5 tonnes. En 2012, un dépannage sur l’autoroute pour un véhicule dont le poids est inférieur à 3,5 tonnes revenait à 119,75 euros, constate l’UFC-Que Choisir. Il coûtait 138,01 euros en 2022, 144,52 euros en 2023 et enfin 148,67 euros en 2024.

Attention aux arnaques

À noter que seule une entreprise agréée est autorisée à intervenir si un véhicule est arrêté sur l’autoroute. Le conducteur est chargé de prévenir l’exploitant via une borne d’urgence, qui doit ensuite prévenir le dépanneur. Mais comme le rappelle l’association de consommateurs, de nombreux automobilistes sont victimes de dépanneurs non agrées, et ceux-ci ne se gênent pas de faire payer très chers leurs interventions. Ces derniers parviennent à repérer les véhicules en panne en scrutant les applications de navigation, comme Waze ou Google Maps.

« Pour se prémunir de ces malfrats, le premier réflexe doit être de demander, lors de l’appel via la borne d’urgence ou à votre assureur, le nom de l’entreprise de dépannage mandatée pour l’intervention », préconise L’UFC-Que Choisir. À retenir également : les dépanneurs ont l’obligation d’afficher les tarifs de leurs prestations de manière visible depuis l’extérieur du véhicule. Enfin, une facture doit aussi être remise après l’intervention. « Attention, la fourniture de pièces détachées et le temps de main-d’œuvre au-delà des trente minutes incluses dans la prestation seront facturés en supplément », ajoute l’association.

Les dépanneurs touchés par la hausse des charges

Hors arnaques, la hausse des prix s’explique par la hausse des charges d’exploitation des 6000 entreprises exerçant l’activité de dépannage-remorquage, qui emploient pour trois-quarts d’entre elles moins de 10 salariés, rapporte L’Argus. Carburant, loyers commerciaux, renouvellement des véhicules… ces postes de dépenses pèsent de plus en plus lourd dans le budget de ces entreprises. D’autant que la profession doit également faire face à une pénurie de main-d’œuvre. Pour séduire et fidéliser du personnel qualifié, celles-ci doivent proposer des salaires compétitifs dans un secteur qui exige de la disponibilité et qui impose des astreintes.

De même, la multiplication des normes de sécurité et l’évolution des exigences techniques tirent le budget formation du personnel vers le haut. La FNA, organisation représentative des Entrepreneurs Artisans de l’automobile insiste sur un phénomène nouveau : « Ces entreprises sont également affectées par l’impact des ZFE (zones à faibles émissions) qui nécessitent des investissements dans de nouveaux véhicules ou dans l’aménagement de zones d’accueil des véhicules électriques pour minimiser le risque électrique. »

Les bons réflexes à adopter

Ces augmentations doivent amener les conducteurs à ne rien laisser au hasard, relève L’Automobiliste. En premier lieu, cela tombe sous le sens, il faut vérifier le niveau de carburant pour éviter une panne sèche. Deuxièmement, il faut penser à entretenir régulièrement son véhicule pour se protéger des problèmes mécaniques. Troisièmement, il faut privilégier une conduite souple et respectueuse des limites et rester attentif aux alertes lumineuses du tableau de bord afin de diminuer les risques de problèmes techniques sur la route.

À noter que certaines assurances ou cartes bancaires proposent des couvertures d’assistance qui peuvent aider à limiter l’impact des frais de dépannage. Il n’est donc pas inutile pour les automobilistes de vérifier leurs garanties.

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