Elisabeth Borne a remis lundi sa lettre de démission à Emmanuel Macron. Pour autant, comme ses prédécesseurs, la désormais ancienne Première ministre va bénéficier de substantiels avantages financiers et en nature.
Après 20 mois passés à Matignon, Elisabeth Borne a laissé place à son successeur, Gabriel Attal lors de la cérémonie de passation ce mardi 9 janvier.
Mais, comme tous les chefs de gouvernement de cette Ve République, elle bénéficiera d’avantages, certains conservés à vie.
Dans un premier temps, son salaire de Premier ministre, 15.900 euros mensuel, le même que celui du Président de la République, lui sera versé pendant trois mois encore, si elle ne reprend pas une activité rémunérée pendant cette période.
Afin de prétendre à ces indemnités, l’ancienne Chef du gouvernement doit également avoir rempli sa déclaration de patrimoine et d’intérêt auprès de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Il faut noter cependant que, contrairement à une idée reçue, les anciens ministres ne touchent pas de retraite associée à cette fonction.
Un secrétaire particulier, une voiture avec chauffeur et une protection policière
Selon le décret n°2019-973 du 20 septembre 2019 relatif à la situation des anciens Premiers ministres, Mme Borne, âgée de 62 ans, pourra bénéficier des services d’un secrétaire particulier pendant 10 ans et/ou jusqu’à 67 ans.
Une voiture de fonction ainsi qu’un chauffeur pourront lui être accordés, sans limitation de durée et incluant les dépenses liées au véhicule. Parallèlement, l’ancienne Premier ministre pourra prétendre à une protection policière afin d’assurer sa sécurité.
« Ces mesures de protection ont toutes été accordées sur décision du ministre de l’Intérieur en vertu d’une tradition républicaine non écrite qui prévoit la protection, sans limitation de durée, des anciens présidents de la République, anciens Premiers ministres et anciens ministres de l’Intérieur », précisait le ministère de l’Intérieur en juin 2020 lors d’une séance de questions au gouvernement.
Capital rapportait ainsi qu’en 2019, le service de protection du ministère de l’Intérieur (SDPL) veillait à la sécurité de dix des onze anciens chefs de gouvernement toujours en vie. Le coût de cette mesure s’élevait alors à 2,8 millions d’euros.
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