« Tous en choeur ! » : c’est à gorge déployée que des dizaines de milliers de Lettons en costumes folkloriques célèbrent dimanche à Riga leurs traditions chorales lors d’un grand festival symbolisant leur identité nationale depuis 150 ans.
Les rues de Riga sont remplies de jeunes filles en robes médiévales et arborant des cheveux tressés avec des fleurs, ou bien d’hommes en bottes en cuir, portant des bijoux en bronze spartiates pendant ce festival qui s’achève dimanche soir.
« Le chant a capella est l’un des fondements de notre culture, nous avons d’anciennes chansons folkloriques datant de l’ère pré-chrétienne », explique à l’AFP Andris Balodis, baryton dans une chorale.
Lancée en 1873, « la célébration de la chanson et de la danse » a instauré un moyen d’exprimer la culture lettone au XIXe siècle, qui a ensuite conduit à la fondation de la République de Lettonie en 1918 après plusieurs siècles sous la domination de l’empire tsariste russe.
Cette tradition a prospéré entre les deux guerres mondiales. Elle a été si forte que le régime soviétique, qui a contrôlé la Lettonie entre 1945 et 1990, n’a pas réussi à l’interdire.
Le festival de Riga qui s’est étalé sur neuf jours a été l’occasion de présenter des performances folkloriques acoustiques, des spectacles de danse traditionnelle, des concerts de musique chorale contemporaine, des concerts symphoniques mais de rock aussi.
« Il est très important que ma fille Dzuljeta, âgée de quatre ans, découvre nos merveilleuses traditions (…) dès son plus jeune âge », lance Irena Saatciane, employée dans le secteur financier, âgée de 41 ans.
Autrefois considérée comme une tradition locale spécifique, les chants et danses traditionnels lettons tout comme ceux de ses voisins estoniens et lituaniens, ont connu une reconnaissance internationale quand l’Unesco les a inscrits en 2003 sur sa liste de patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Aujourd’hui, le festival de Riga attire des participants d’autres pays et même d’autres continents, avec des chorales venant notamment d’Ukraine, de Grande-Bretagne, des États-Unis ou encore d’Australie.
Pour Lolita Ritmanis, compositrice lettonne travaillant à Hollywood, le festival de cette année est important, notamment à cause de la guerre en Ukraine qui se bat pour « sauver » son patrimoine culturel.
Preuve du succès du festival cette année : près de 100.000 billets pour des concerts de gala en plein air tarifés à 100 euros se sont vendus en seulement deux heures.
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