Faire de l’or un « marché de masse »: c’est le pari fait par un cambiste de Singapour, qui veut élargir sa clientèle en proposant de petites quantités du précieux métal, en échange d’une somme plus raisonnable que d’ordinaire.
« Quand nous avons lancé notre affaire il y a dix ans, clairement, nous attirions les élites, les gens qui avaient de l’argent », se souvient Victor Foo, le fondateur et patron du Singapore Precious Metals Exchange (SGPMX).
Pour l’heure, 80% de sa clientèle reste d’ailleurs très fortunée, et le produit le plus prisé, un lingot d’or d’un kilo proposé à plus de 60.000 dollars américains, se distingue toujours par sa cherté.
« Mais nous aspirons à être en mesure de toucher un marché de masse », souligne-t-il pour l’AFP.
Le métal au gramme
Pour conquérir une clientèle moins nantie, le SGPMX commercialise le métal au gramme: pour environ 70 dollars, l’amateur d’or repartira avec une plaque dorée de la taille d’une carte SD.
Des mini-lingots de cinq, dix, cinquante et cent grammes sont également disponibles à la vente.
Foo is keen to stress you can start much smaller. For around US$70 you can buy one gram of #gold – a wafer the size of an SD memory card – while mini-bars weighing five, ten, 50 and 100 grams are also available via @sgpmx #Singapore#BuyGoldBlackAmericahttps://t.co/zKsrSWeqBg pic.twitter.com/GxGYJXdTfL
— ⭐️Charles Muhammad⭐️ (@CharlesMuhammad) September 18, 2020
En plus des petites quantités, M. Foo mise sur le contexte pour séduire les acheteurs. En temps de pandémie, l’or est une valeur refuge et la demande augmente en conséquence. Début août, l’once (environ 28 grammes) s’échangeait pour la première fois au-dessus de la barre des 2.000 dollars sur les marchés.
Les transactions se font sur une application mobile, mais les investisseurs peuvent venir admirer leur or quand ils le souhaitent, assure l’entreprise.
Stockage dans une chambre ultra-sécurisée
Le trésor du SGPMX est stocké dans une chambre forte ultra-sécurisée, située non loin du principal aéroport de la cité-Etat. Derrière les lourdes portes de métal et les murs épais, qui bloquent même le signal des réseaux mobiles, sont aussi abrités des collections d’art privées et des trésors des quatre coins du monde.
Pandémie oblige, les visiteurs se font rares, en tout cas en provenance de l’étranger. En temps normal, les Japonais sont parmi les plus réguliers à venir inspecter leurs investissements.
« Ils viennent une fois par an, regardent leur marchandise, font des photos, puis s’en vont », raconte M. Foo.
Pour le reste, les investisseurs sont principalement Européens et Américains. M. Foo s’attend à ce que sa clientèle asiatique progresse au cours des prochaines années.
Reste à convaincre ces derniers, réputés plus friands de bijoux que de lingots et de pièces d’or, que le métal doré s’apprécie aussi à l’état brut, ou presque.
FOCUS SUR LA CHINE – La fille du premier ministre canadien surveillée par la Chine
Le saviez-vous ?
Epoch Times est un média indépendant, différent des autres organisations médiatiques. Nous ne sommes influencés par aucun gouvernement, entreprise ou parti politique. Notre objectif est d’apporter à nos lecteurs des informations factuelles et précises, en étant responsables envers notre lectorat. Nous n’avons d’autre intention que celle d’informer nos lecteurs et de les laisser se faire leur propre opinion, en utilisant comme ligne directrice les principes de vérité et de tradition.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.