Des centaines de supporters se sont massés au stade Bonal vendredi aux cris de « Sochaux vivra » pour exprimer leur attachement au club et leur hostilité envers le propriétaire, le groupe chinois Nenking, et le directeur général Samuel Laurent.
Club historique du Championnat de France, le FC Sochaux-Montbéliard (FCSM) vit depuis quelques semaines ses heures les plus sombres sur fond de déficit abyssal, estimé à 22 millions d’euros. Le groupe Nenking n’a pas pu combler le déficit prévisionnel pour la saison à venir.
Après avoir terminé 9e de la dernière saison de Ligue 2, le club du Doubs a été relégué administrativement en National, une relégation confirmée en appel mardi. Il pourrait même dégringoler jusqu’en National 3 et perdre son statut professionnel s’il dépose le bilan.
Un risque de disparaitre
Ce risque de voir disparaître un monument du football français est un véritable séisme pour toute une région et des supporters qui depuis multiplient les actions pour sauver le club, jusqu’au rassemblement de vendredi.
Les supporters ont été rejoints par les joueurs, l’encadrement technique et les salariés du club dans les tribunes où étaient brandies des banderoles comme « le FCSM, c’est Nous », « Joueurs, Supporters, Salariés : même combat » ou encore « SL : touche pas au centre », à l’adresse de Samuel Laurent, directeur général du club.
« Nous sommes très sensibles à votre soutien. Je ressens un véritable attachement pour ce club. Il est inimaginable de voir Sochaux disparaître », a déclaré le nouvel entraîneur du club, Oswald Tanchot.
Certaines associations de supporters ont évoqué l’opportunité de passer en Société coopérative d’intérêt collectf (SCIC) comme l’avait fait Bastia en 2019.
Un message vidéo de Frankie Yau, le président chinois du FCSM
Dans la foulée de cette manifestation, le club a publié sur son site internet un message vidéo de Frankie Yau, le président chinois du FCSM.
M. Yau a expliqué que le projet initial de Nenking consistait à réaliser des économies en interne afin d’aboutir à l’autosuffisance, puis que les négociations avec d’éventuels partenaires n’avaient ensuite pas abouti.
« Je suis conscient que nous n’avons pas partagé ces informations avec vous de manière transparente et en temps opportun. Nous ne voulions pas créer de perturbations et d’incertitudes avant que les choses ne soient définitivement décidées », a justifié M. Yau.
« Nous sommes actuellement en pourparlers avec plusieurs nouveaux investisseurs et espérons pouvoir donner une réponse plus définitive la semaine prochaine », a-t-il affirmé.
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