« C’est un mur » : Gabriel Fortin, jugé devant les assises de la Drôme pour trois assassinats, est resté de marbre lundi face à la douleur des proches de la première victime de son périple meurtrier de janvier 2021.
Le procès de celui que la presse a surnommé « le tueur de DRH », de par la profession des victimes en lien avec les ressources humaines et la recherche d’emploi, a repris lundi pour sa deuxième semaine, sur les trois prévues dans l’ensemble.
Alors que les faits sont abordés dans l’ordre chronologique, la cour se penche depuis la fin de semaine passée sur les faits commis dans le Haut-Rhin, à savoir l’assassinat d’Estelle Luce, abattue sur le parking de son entreprise, ainsi que la tentative d’assassinat de son ancien maître de stage, Bertrand M., qui résidaient à quelques dizaines de kilomètres l’un de l’autre. Ils avaient tous les deux participé au licenciement de Gabriel Fortin en 2006 d’une entreprise d’Eure-et-Loir.
Évelyne, mère d’Estelle Luce, voulait que l’accusé « bouge un peu ». Elle s’est adressé directement à Gabriel Fortin depuis la barre des témoins pour lui demander de s’expliquer. « Mais ça n’a pas fonctionné, il reste dans son mutisme, il est toujours froid », a réagi Mme Luce en marge de l’audience à la mi-journée.
« Aucune remarque »
Interrogé par le président de la cour sur les témoignages qu’il venait d’entendre, Gabriel Fortin a répondu : « Aucune remarque ». « Il ne se remet même pas en question, c’est les autres, c’est pas lui. C’est toujours la faute des autres et je crois qu’on n’aura pas de réponse à un certain nombre de questions. C’est un mur en face de nous », a regretté la mère d’Estelle Luce auprès des journalistes. Le compagnon de cette dernière au moment de son décès, Alain S., a également pris la parole, décrivant la « pire journée de sa vie », le 26 janvier 2021.
Avant le drame, « Estelle ne se sentait pas en danger », a-t-il confié à la cour, malgré le dénigrement sur internet qu’elle avait pu subir, tout comme Bertrand M., avec la création de faux profils sur les réseaux sociaux. Ces fausses identités numériques ont pu être reliées, au fil de l’enquête, à Gabriel Fortin. « On n’avait pas idée d’aller chercher aussi loin dans ses relations professionnelles, encore moins pendant un stage », a expliqué Alain S. Gabriel Fortin encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict est attendu le 30 juin.
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