A son procès, l’incendiaire de la cathédrale de Nantes reconnaît les faits

Par Epoch Times avec AFP
29 mars 2023 15:42 Mis à jour: 29 mars 2023 20:02

« J’ai perdu le contrôle » : le bénévole rwandais jugé pour l’incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2021, a tenté d’expliquer son geste à l’ouverture de son procès, mercredi matin devant le tribunal correctionnel de la ville.

Emmanuel Abayisenga, 42 ans, est poursuivi pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes » et « destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes ». Il encourt une peine maximale de 10 ans de prison.

Vêtu d’un blouson rouge, le visage émacié, très affaibli, le prévenu de nationalité rwandaise, arrivé en France en 2012 et bénévole pour le diocèse de Nantes depuis 2016, a été autorisé à rester assis dans son box pour répondre aux questions de la présidente du tribunal. En raison de son état de santé, il est également autorisé à boire et à faire des pauses régulières.

Il a reconnu les faits dès le début de l’audience, expliquant qu’il s’était rendu au petit matin dans la cathédrale de Nantes pour prier afin de « trouver un apaisement ». Mais il dit avoir ensuite « perdu le contrôle » en passant devant un endroit de l’édifice où il avait subi une agression le 31 décembre 2018.

« Il est parfaitement conscient de la gravité de ses actes »

Il raconte avoir été saisi à la gorge et roué de coups au ventre alors qu’il s’apprêtait à préparer la sonorisation de la cathédrale pour la messe du lendemain. Cette agression avait ensuite dégradé son état de santé. « Depuis ce jour, je regrette ce qui s’est passé » a ajouté Emmanuel Abayisenga, qui s’exprime parfois en français et parfois en langue rwandaise, assisté par une interprète. « Je voulais donner ma contribution au pays qui m’a accueilli, mais ça ne s’est pas passé comme ça », a-t-il ajouté avant de demander « pardon ».

Les trois foyers d’incendie allumés dans la cathédrale ont entièrement détruit le grand orgue datant de 1619, le clavier de l’orgue de chœur et un tableau de 1836 de Flandrin représentant Saint-Clair guérissant les aveugles. « Il est parfaitement conscient de la gravité de ses actes », a commenté son avocate, Mme Meriem Abkoui. Le procès doit se terminer en fin de journée.

Dans une procédure distincte, le prévenu est par ailleurs mis en examen pour l’assassinat du père Olivier Maire en août 2021 en Vendée.

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