Le proverbe « Abandonner à mi-parcours » provient du Zhong Yong, l’un des quatre textes sacrés canoniques du confucianisme.
Durant la période des Royaumes Combattants (476 à 221 av. J.-C.), vivait un homme dénommé Yangzi Yue. Son épouse et lui vivaient dans le royaume de Yue. Un jour, il vit une pièce d’or sur la route et la ramassa. Il la ramena chez lui et la montra à son épouse. Cette dernière regarda l’or et dit : « Il paraît qu’un homme moral ne boit pas l’eau d’un voleur et qu’un homme honnête refuse l’aumône. Que penses-tu du fait de ramasser le bien perdu de quelqu’un et de te l’approprier ? »
Yue eut honte de lui en entendant cela et ramena l’or où il l’avait trouvé. Il prit par la suite la décision, avec le soutien de son épouse, de prendre la route et de rechercher des intellectuels pour enrichir ses connaissances.
Un an plus tard, Yue revint soudainement chez lui. Sa femme, qui était en train de tisser de la soie, s’assit pour l’accueillir et demanda avec surprise : « Cela ne fait qu’une année que tu es parti étudier avec des intellectuels. Pourquoi es-tu de retour ? » Yue répondit : « Je suis rentré pour te voir car tu me manquais énormément ».
Sans dire un mot, son épouse prit une paire de ciseaux et se remit à travailler sur son métier à tisser. En pointant du doigt la moitié du brocart tissé, elle dit calmement : « Ce brocart a été tissé à partir de la meilleure soie qui existe. J’ai tissé chaque brin l’un après l’autre pour le fabriquer. Si je le coupe maintenant avec ces ciseaux, tout mon travail sera gâché. C’est la même chose pour tes études. Tu ne pourras acquérir des connaissances qu’en étant diligent. Tu t’es arrêté à mi-parcours. N’est-ce pas la même chose que si je coupais ce brocart ? »
Yue fut très ému par les paroles de sa femme. Il reprit la route, déterminé à ne pas abandonner ses études à mi-parcours. Plusieurs années plus tard, Yue devint un érudit.
Ce proverbe est utilisé pour décrire une action stoppée à mi-chemin. Tous les efforts déployés seront gâchés si l’on ne finit pas ce que l’on a commencé.
Note :
Ecrít en 450 av. J.-C., par le petit fils de Confucius, le Zhong Yong (en chinois traditionnel , littéralement : impartialité et invariabilité), fut tout d’abord un chapitre de l’ouvrage philosophique confucéen Classique des rites. Il fut considéré par la suite comme l’un des quatre textes canoniques confucéens. Le Zhong Yong peut aussi être traduit par « La doctrine de l’équilibre », « La Voie du Milieu » ou « La Doctrine de l’Harmonie ».
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