Les abattages d’arbres s’accumulent dans la capitale ces derniers temps. Dans divers recoins de Paris, faute de moyens alloués à leur entretien, des arbres sont coupés, suscitant l’indignation des Parisiens, des associations et de l’opposition municipale. L’exécutif parisien devrait peut-être revoir l’ordre de ses priorités en matière d’investissements pour ne plus porter atteinte au patrimoine vert de la Ville lumière.
Un nombre important d’arbres abattus ces derniers temps
Depuis au moins un an, les projets d’abattage d’arbres au sein de la capitale se multiplient. En 2022, porte de Montreuil, 76 platanes ont été coupés en raison de travaux. La même année, la municipalité avait même prévu de couper dix arbres centenaires sur le Champ-de-Mars dans le cadre du projet de rénovation urbain « One I » avant de reculer à cause de la polémique suscitée par cette décision. Mais les arbres anciens ne sont désormais plus épargnés. Cet été, par exemple, plus de cinq arbres ont disparu, rapporte le site internet touristique sortiraparis.com. Parmi eux, quatre grands paulownias situés place Laurent Terzieff et Pascale de Boysson dans le 6e arrondissement de Paris. Peu de temps après, un autre paulownia de 80 ans a été coupé dans le même arrondissement au cœur de la place Furstemberg.
Des habitants, associations et l’opposition municipale indignés
Plusieurs riverains et associations ont fait part de leur indignation. Contacté par Epoch Times, Annick, une retraitée vivant à côté de la place Furstemberg regrette l’abattage d’un « monument végétal bien connu dans le quartier ». « Je le vis un peu comme la destruction d’une église, cela m’attriste », ajoute-t-elle. « C’est une attaque à notre vie de quartier », s’agace Christian, un autre habitant du 6e arrondissement.
De leur côté, les associations sont aussi vent debout contre ces abattages d’arbres. Dans une tribune publiée dans Le Figaro le 25 septembre, Dominique Dupré-Henry et Tangui le Dantec, architectes et cofondateurs de l’association Aux arbres citoyens dénonçaient une place Laurent Terzieff et Pascale de Boysson « défigurées » par l’abattage, presque en catimini, de ses quatre beaux paulownia.
L’opposition au Conseil municipal a elle aussi fait part de son mécontentement. Dans un post publié il y a quelques jours sur X (ex-Twitter), le groupe de la droite parisienne Changer Paris s’insurgeait contre une ville de Paris qui valide « l’abattage des arbres ». « Mais à part cela, Anne Hidalgo respecte le patrimoine et l’environnement. Il est loin le PLU bioclimatique ! », est-il également écrit.
Le groupe macroniste « Indépendants et Progressistes » a récemment rappelé par la voix de la conseillère municipale Catherine Ibled que « pour adapter Paris aux conséquences du dérèglement climatique, l’exécutif municipal doit rectifier sa stratégie de protection, d’entretien et de préservation du patrimoine végétal et notamment des parcs parisiens ».
L’éternelle mauvaise gestion des finances publiques
Dans un communiqué publié en août intitulé « Pourquoi cinq arbres ont été abattus en urgence dans le 6e arrondissement ? », la mairie de Paris a tenté de justifier ces récents abattages d’arbres, mentionnant des « arbres qui menaçaient de tomber » et qui ont dû être abattus pour des « raisons de sécurité ». Piètre excuse qui essaye de cacher la réalité pourtant bien connue l’incapacité de la municipalité parisienne à gérer sainement les finances de la ville. La dette de Paris explose (7,75 milliards d’euros en 2022) et la ville continue de dépenser sans compter. Dans une récente enquête menée par les journalistes de Valeurs Actuelles, Quentin Hoster et Édouard Roux, sur les sommes engagées pour les Jeux olympiques de 2024, on apprend qu’il y a eu une véritable explosion des dépenses masquée par des recettes « gonflées ». « On a planqué 815 millions sous le tapis ! » a assuré un membre du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJOP) à nos confrères de Valeurs Actuelles.
Les conséquences de la mauvaise gestion des finances publiques sont dramatiques. Hier la taxe foncière explosait (+ 52 %), aujourd’hui les arbres ne peuvent plus être entretenus faute de budget suffisant. Et demain ?
Pour le moment, des arbres sont abattus, mais Anne Hidalgo regarde ailleurs.
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